L’information, bien que non avérée, risque de ternir davantage l’image des Marocaines qui partent travailler dans les pays du Golfe. 25 citoyennes marocaines auraient été empêchées, en moins d’un mois, à l’aéroport Mohammed V de Casablanca, de partir en voyage vers différents pays du Golfe. C’est ce qu’assure le quotidien arabophone Al Massae dans son édition de ce mardi 3 septembre, citant des sources «bien informées».
La police marocaine, alertée par une série de plaintes relatives à un réseau spécialisé dans le recrutement de jeunes marocaines pour de faux emplois aux Emirats arabes unis, aurait, en effet, décidé de passer à la vitesse supérieure. Selon le journal marocain, les membres du dit réseau promettaient aux jeunes filles un contrat de travail avec un salaire «respectable». En contrepartie, celles-ci devaient verser 850 dollars américains, soit près de 7200 dirhams marocains chacune aux membres du réseau. Ce n’est qu’après que les victimes du réseau découvraient, très tardivement, l’arnaque.
Profession : «Bidoune»
A en croire la même source, pour y faire face, la police marocaine vient de recevoir de nouvelles instructions dans l’objectif de renforcer davantage le contrôle des voyageurs au niveau des aéroports et frontières du royaume. Ces nouvelles instructions viseraient en particulier les jeunes filles marocaines voulant partir dans un des pays du Golfe et qui, dans leurs cartes d’identité nationale, sont présentées comme «artistes» ou encore «coiffeuses». Celles qui ont la mention «bidoune» (sans profession) sont également concernées, souligne la même source.
Les craintes des autorités marocaines sont justifiées car de nombreux réseaux prennent en otage certaines filles candidates à l'imigration dans les pays du Golfe. Alors qu'elles sont parties dans l’espoir de trouver un travail digne et bien rémunéré, elles se retrouvent souvent prises au piège. La dernière affaire en date est celle d’une Marocaine de 25 ans partie, en janvier dernier, travailler à Dubaï, aux Emirats arabes unis. Arrivée sur place, elle se fait confisquer son passeport par son «employeur» qui, en réalité, n’était autre qu’un proxénète.