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Grand Angle

Campagne agricole 2013-2014 prometteuse grâce au Plan Maroc vert ou à la pluviométrie ?

La campagne agricole 2012-2013 a récemment été bouclée, avec de bons résultats notamment sur les récoltes céréalières. Le ministère de l’Agriculture envisage déjà une meilleure saison prochaine pour les agrumes et les olives, en raison des conditions climatiques favorables. Détails. 

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Le ministère marocain de l’Agriculture s’attend à de meilleures performances au cours de la campagne agricole 2013-2014 qui devrait démarrer dans les prochaines semaines. «Au-delà, la future campagne agricole, notamment dans les périmètres irrigués, est désormais sécurisée», assure le département d’Aziz Akhannouch dans une note parvenue au journal L’Economiste.

11 milliards de m3 de réserves dans les barrages

Cela sera rendu possible grâce aux réserves des barrages qui sont actuellement à environ 11,9 milliards de mètres cubes, contre 9,3 milliards un an plutôt, selon la même source. Le ministère entend ainsi garantir la hausse de la production des agrumes et des olives, quelques-uns des maillons faibles de campagne 2012-2013 qui vient de s’écouler. Ces cultures avaient en effet connu une baisse notamment de 25% pour la production agrumicole, suite au phénomène de froid et de chaleur qui ont respectivement sévi en février-mars 2012 et mai-juin 2012. Le département d’Akhannouch s’attend pour la prochaine saison à une hausse de 35% pour les agrumes et 30% pour les olives.

En outre, la production des semences certifiées, quant à elle, devrait atteindre les 2 millions de quintaux lors de la saison prochaine, contre 1,6 millions lors de la dernière campagne. Le ministère prévoit, par ailleurs, une augmentation de la production laitière de 8 à 10% pour un total de 2,8 milliards de litres. Pourtant, le secteur va si mal en ce moment que les professionnels affirment s’attendre à une baisse de 5% de la production de lait cette année, en raison des difficultés que connait le secteur. Pour atteindre ses objectifs, le ministre et son équipe devront d’abord redresser la situation qui pourrait de former au terme de l’exercice en cours.

Premiers effets du Plan Maroc vert ?

Il faut dire que la campagne 2012-2013 a elle-même bénéficié de bonnes conditions climatiques, avec notamment la récolte céréalière qui, à 95 millions de quintaux dont 52 millions de quintaux pour le blé tendre, a atteint un niveau record depuis 2009. En effet, au terme de la campagne en mai dernier, le cumul pluviométrique a atteint 450 millimètres, soit une hausse de 87% par rapport à la précédente saison agricole.

Si le journal l'Economiste impute cette éclaircie dans le secteur agricole aux premiers effets du Plan Maroc vert, les prévisions du ministère de l’Agriculture restent tributaires des «conditions climatiques». Et comme aime à le dire l’économiste Najib Akesbi, « le seul vrai déterminant du cours de l’agriculture reste la pluie et le beau temps». Et dire que le climat est devenue extrêmement changeant et peu maitrisable, il faudrait attendre d’entrer pleinement dans la campagne 2013-2014 pour pouvoir en apprécier les qualités. Quelque soit le niveau de pluviométrie, un bilan régulier du Plan Maroc vert est nécessaire pour savoir si il a un impact réel sur la situation des agriculteurs du Royaume.

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