Terrorisme : Trois jours après une alerte de Washington, Rabat démantèle une cellule d'AQMI

Nouveau démantèlement d’une cellule terroriste ayant des relations avec l'Organisation Al Qaida dans le Maghreb islamique. Le ministère de l’Intérieur indique, aujourd’hui dans un communiqué, que l’entité «est composée de quatre membres, s'activant dans les villes de Tiznit, Fès, Taounate et Meknès». Elle serait dirigée par une personne présentée comme étant «un des activistes les plus en vue sur les sites électroniques jihadistes». Elle aurait, selon toujours la même source, «tissé des liens de coordination avec certains dirigeants d’AQMI».

A la recherche de nouvelles recrues

Le texte du département de Mohand Laenser précise que les investigations menées par les services de la DST auraient montré que la mission principale du chef présumé de cette cellule est «de recruter des éléments imprégnés des thèses jihadistes dans la perspective de les embrigader dans les rangs de cette organisation».

Et d’ajouter que la même personne incitait «avec force» les jeunes qu’il a réussi à enrôler pour le compte de l’organisation d’Abdelmalek Droukdal «à perpétrer des actes de sabotage contre des établissements de l'Etat et projetait de mener une opération terroriste ciblée, suivant en cela l'agenda de l'AQMI». Les individus arrêtés seront déférés devant la justice après achèvement de l'enquête menée sous la supervision du parquet compétent, ajoute le communiqué.

Washington vient juste d’avertir de la menace d’AQMI

Le 13 août, sur les ondes de la radio Sawa (média sous influence du Pentagone) Aaron Snipe, porte-parole du service extérieur du Bureau de l'Asie orientale et du Pacifique, au sein du Département d’Etat américain, a alerté de la menace terroriste qui pèse sur les pays du Maghreb, en particulier la Tunisie. «Il s’agit d’un réel danger» qui ne concerne pas les Etats de la région mais qui risque d’affecter également «les Etats-Unis», indique Snipe. «C’est la principale menace à laquelle nous nous confrontons, l’exterminer est le grand défi que nous devons relever».

Le diplomate a souligné, également, que le combat contre le terrorisme n’est pas uniquement sécuritaire mais il l’est économique en assurant aux peuples du Maghreb les conditions d’une vie meilleure.