Selon une note trimestrielle du HCP, le chômage a continué sa progression au 2ème semestre 2013 et dépasse même la barre du million de personnes. Le Maroc compte en effet maintenant 1 049 000 selon les données du HCP.
Le taux de chômage s’est établi à 8,8% au 2ème semestre contre 8,1% la même période en 2012. Le chômage a progressé en milieu urbain, gagnant 1,5 point alors qu’en zone rurale, il a reculé de 0,3 point grâce à la bonne campagne agricole de cette année. Ainsi dans les villes, il y a 13,8% de chômeur contre 3,2% dans les campagnes marocaines
Toutefois, les chiffres du HCP surtout en zone rurale sont jugés «anormalement bas» par certains analystes, dont ceux du Centre marocain de conjoncture (CMC). Ces chiffres reflètent le niveau «plein emploi» alors que le marché du travail se distingue à travers les activités saisonnières, le sous-emploi et le chômage déguisé en milieu rural, lit-on dans L'Economiste.
Femmes, jeunes et diplômés, les plus affectés
Trouver un emploi reste encore plus difficile pour les femmes, les jeunes et les diplômés. Ces trois catégories ont vu leur taux de chômage grimper. Deux chômeurs sur trois sont des jeunes âgés de 15 à 29 ans et un chômeur sur quatre est diplômé du niveau supérieur. En zone urbaine, le chômage est très présent car quatre chômeurs sur cinq sont citadins.
Concernant l’emploi, 165 000 postes rémunérés ont été créés au cours de la même période dont 49 000 en zone urbaine et 116 000 en milieu rural, indique le HCP. Par contre, l’emploi non rémunéré a subi une perte nette de 21 000 postes au niveau national. Mais alors que 35 000 emplois non rémunéré ont été détruits en zone rurale, 14 000 postes de ce type ont été créés en milieu urbain, précise le HCP.
L’Agriculture, la pêche et l’industrie gardent le cap, les services et le BTP en dégringolade
Aussi, la note trimestrielle du HCP révèle que les secteurs de l’agriculture, forêt et pêche et de l’industrie sont à l’origine de la quasi-totalité des emplois créés. A elles seules, l’agriculture, la forêt et la pêche ont généré 136 000 emplois, soit une hausse de 3,2%. L’industrie elle, s’est démarquée avec 37 000 nouveaux postes soit une progression de 3%.
Au niveau des services, seuls 5 000 emplois ont été crées. Et comparée aux cinq dernières années, ce chiffre se révèle très faible. En effet jusque-là, le secteur des services arrivait à générer en moyenne 85 000 emplois par an. Le HCP explique cette donnée par les baisses constatées dans les secteurs des «transport, entrepôt et communication» et «banques, assurances et activités immobilières» qui ont perdu respectivement 20 000 et 18 000 emplois.
La branche des BTP est elle aussi en berne sur le marché de l’emploi. Celle-ci a en effet perdu 38 000 postes soit 3,7% des emplois de ce secteur.