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Maroc : Un journaliste affirme avoir été brutalement agressé par la mafia

Le correspondant de CAP Radio à Fnideq, pris dans une altercation la semaine dernière, a été tabassé, au point de perdre temporairement l’usage de sa main. L’homme serait la cible de certains gangs de narcotrafiquants qu’il aurait dénoncés dans certaines de ses émissions. «Profonde inquiétude» au sein de la profession.

Publié
Ville de fnideq
Temps de lecture: 2'

C’est avec la main bandée, hors de tout usage, qu’Ahmed Bouziane s’est adressé à la presse. Mercredi 10 juillet, ce correspondant de CAP Radio à Fnideq souhaitait passer la première journée de ramadan au domicile de ses parents. Alors qu’il s’y rendait en voiture accompagné de son fils, il s’est retrouvé bloqué devant un supermarché situé sur l'avenue Ibn Rochd. Un véhicule empêchait alors le passage.

Un baron de la drogue arrêté grâce à ses émissions

Quelques instants après, une vive dispute a éclaté entre le propriétaire du véhicule et celui du supermarché. Tenant pour fautif l’homme qui bloquait la route, le journaliste s’y est mêlé. Mais M. Bouziane s’est rendu compte qu’il était victime d’un coup monté, car dit-il, ses deux interlocuteurs étaient de connivence. Ils en sont venus aux mains et M. Bouziane s’en est sorti avec un doigt fracturé et la main blessé. Il a dû subir une petite chirurgie et le médecin lui a prescrit un arrêt de travail de 42 jours.

Le journaliste est persuadé que le contenu de certaines de ses émissions dérange. En effet, il en a réalisées plusieurs sur les trafiquants de drogue de Fnideq. Ce qui a abouti à l’arrestation il y a trois semaines du prétendu plus grand narcotrafiquant de la région, voire du pays, selon le journaliste, un certain J. Azerkan dit «Frifra».

M. Bouziane affirme être victime de la mafia de la ville. Il rappelle que ce n’est pas la première fois qu’il est la cible des trafiquants de drogue, son métier l’amenant à aborder les faits sociaux de manière précise, notamment ceux concernant le trafic de drogue. Six années plutôt, sa voiture avait été victime d’un incendie. Pour M. Bouziane, il ne fait aucun doute qu’il avait été piégé par ces malfrats.

«Inquiétude» au sein de la profession

L’affaire suscite une «profonde inquiétude» du côté de la délégation régionale de l’Union nationale de la presse marocaine qui réclame une enquête sérieuse.

Même son de cloche à l’Union des journalistes sportifs marocains (UJSM) dont Ahmed Bouziane fait parti. Dans un communiqué parvenu à la presse, l’union a exigé de la police une «enquête transparente et impartiale pour révéler les origines de cette agression brutale».

De son côté, l'Association des droits de l'Homme du Grand Rif a exprimé sa sympathie à M. Bouziane et réclame une protection efficace des journalistes contre les «représailles de réseaux de trafiquants de drogue. Cela permettra aux journalistes, d’après l’association, d’informer librement sur la réalité du trafic de drogue et ainsi participer à la lutte contre ce fléau.

Le Club Méditerranée de la Presse au Nord du Maroc a, pour sa part, tenu à saluer le «professionnalisme» et le caractère moral irréprochable des travaux de M. Bouziane, lequel a reçu cette année, le premier prix J.M. Searle aux congrès des journalistes du Détroit pour sa collaboration «dans la promotion des bonnes relations entre les journalistes des deux rives de la Méditerranée».

Justice sourde ?

Depuis son agression, le correspondant de CAP Radio à Fnideq a fait un recours en justice mais sans succès. Lundi dernier, il est retourné auprès des tribunaux pour réclamer l’arrestation de ses agresseurs. Il a également demandé que son affaire soit confiée à des institutions non soumises à la pression des narcotrafiquants.

on ne peut "être" et avoir "été"
Auteur : sarafansud
Date : le 17 juillet 2013 à 20h41
être ou avoir été.mais on ne peut avoir être.
il faut choisir
bonjour le titre
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