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Maroc Telecom : La CDG devrait prendre moins de 10% du capital pour s’allier à l’émirati Etisalat

Les choses se confirment. La CDG pourrait bel et bien être l’opérateur local qui s’associera avec l’émirati Etisalat pour le rachat des parts de Vivendi dans le capital de Maroc Telecom, tel exigé par l'Etat marocain. Elle envisage de prendre moins 10% du capital d’IAM. Discussions en cours.

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Anas Houir Alami, Directeur général de la CDG.
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La Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG) pourrait s'associer à l’opérateur Etisalat, basée à Dubaï, dans son projet d'acquisition d'une participation majoritaire dans Maroc Telecom, a déclaré mardi à Reuters le directeur général de la CDG, Anas Houir Alami. «La loi nous permet de prendre jusqu'à 10% du capital de Maroc Telecom, ce qui est déjà énorme pour nous», a-t-il ajouté.

D’après les déclarations à la presse d’une source proche du dossier, la Caisse pourrait prendre 5 ou 6% d’IAM. Mais selon M. Alami, la décision finale n’a pas encore été prise. Les discussions se poursuivent et «il est encore trop tôt pour le dire».

C’est donc une sorte de confirmation aux nouvelles parues en début de semaine dernière. L’Etat marocain a en effet conditionné le rachat, par l’émirati Etissalat des 53% de parts de Vivendi dans Maroc Telecom, par son association à un opérateur local. La CDG était pressentie pour ce rôle, en raison des «liens étroits» qu'elle entretient avec Rabat, ainsi que les moyens financiers dont elle dispose. Mais l’information était restée jusque-là officieuse. Un bémol était également émis pour ce scénario, puisque la Caisse est déjà un actionnaire de poids chez Méditel, principal concurrent de Maroc Telecom. Mais visiblement, cela ne préoccupe ni l’Etat, ni le leader des télécoms qui agit sur un marché fort concurrentiel.

Une part défalquée dans la 53% convoités par Etisalat ?

A présent, une question se pose. Quelle participation la Caisse achètera-t-elle : les 53% convoités par Etisalat, les 30% de l’Etat chérifien ou les 17% cotés à la Bourse de Casablanca ? Anas Alami s’est cependant refusé tout commentaire à ce sujet.

Déjà, la piste des parts de l’Etat ne semble pas être la bonne. Avant sa démission en effet, l’ancien ministre des Finances, Nizar Baraka avait confié à Reuters que les parts de l’Etat dans le capital de Maroc Telecom ne sont pas à vendre. Les parts cotées en bourse, quant à elles, regroupent des actionnaires minoritaires. Et selon les déclarations d’une source proche du dossier à Reuters la semaine dernière, l’achat pourrait bien porter sur les 53% de participation mis en vente. Rabat aurait garanti à Etisalat que cette opération n’empièterait aucunement sur ses avantages. L’opérateur émirati conserverait la participation majoritaire et consoliderait l’entreprise marocaine dans ses comptes, d’après la même source.

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