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Grand Angle

Paris : Opėration séduction du Maroc auprès des investisseurs français

C’est un article très vendeur qu’a publié mercredi le journal français les Echos suite à un entretien avec le responsable du bureau parisien de l’Agence marocaine de développement des investissements (Amdi), Mohammed Amrabt. L’homme vante la proximité géographique et fiscale entre le royaume et l’Hexagone, pour attirer le maximum d’investisseurs français. En même temps, de nombreux freins à ce type d’investissement persistent.

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Mohammed Amrabt, responsable de l'AMDI à Paris. / DR
Temps de lecture: 2'

« Le Maroc bénéficie d’une attractivité grandissante auprès des investisseurs étrangers. […] Prospection, informations techniques et sectorielles, proposition de partenariats locaux, interface avec les instances administratives et gouvernementales… Nous offrons un accompagnement sur mesure aux porteurs de projet ». Cette déclaration, digne d’une véritable campagne marketing est celle de Mohammed Amrabt, responsable du bureau parisien de l’Agence marocaine de développement des investissements (Amdi), tenue dans un entretien avec le journal français Les Echos. Lequel met en exergue, au détail près, la proximité géographique existant entre les deux pays.

D’après le responsable, les entrepreneurs français pourraient s’installer au Maroc sans trop de tracas, car « les statuts des entreprises marocaines sont identiques à ceux en vigueur en France». «Surtout, notre cadre fiscal se révèle très avantageux pour les investisseurs étrangers», ajoute-il soulignant l’ouverture du Maroc vers les autres pays arabes et l’Afrique. Ce qui serait une aubaine pour toute entreprise qui vise une expansion dans ces régions. Les secteurs mis en avant sont principalement l’industrie, agriculture, les énergies renouvelables et le tourisme.

Les freins subsistent

De manière générale, ces arguments ne sont pas nouveaux. Il est vrai que les sociétés offshores et exportatrices bénéficient de plusieurs avantages fiscaux à leur installation au Maroc. Ces avantages concernent notamment la baisse de la taxe professionnelle, l’exonération d’IS pendant les premières années d’exploitation, ou encore la réduction de la TVA. En outre, le royaume se profile désormais comme une porte vers l’Afrique subsaharienne en matière de business et ça plusieurs Etats l’ont déjà compris.

Cependant, les problèmes liés aux investissements privés étrangers au Maroc subsistent. Il s’agit principalement des lourdeurs administratives et la question de la corruption. Ce sont de véritables freins à l’implantation des entreprises étrangères qui parfois découragent un grand nombre. Le cas de certains entrepreneurs espagnols, qui se disent victimes d’escroquerie depuis des années, l’illustre bien. Le gouvernement chérifien a signifié à plusieurs reprises sa détermination à lutter contre ce fléau. Force est de constater qu’il n’y a quasiment pas d’avancée sur la question.

« Vous avez dit ‘’performance économique’’ au Maroc ? »

Parmi les atouts du Maroc dont pourrait profiter toute entreprise française qui s’y installerait, le journal Les Echos cite la « performance économique » du pays, faisant allusion à la prévision de croissance pour l’année 2013, soit 5% du PIB.

Pourtant, en ce moment, parler de performance économique alors que le pays fait face à de nombreux problèmes financiers parait incongru. Les économistes n’ont cessé de le dire et les données sectorielles régulièrement transmises laissent paraitre les signes d’une réelle crise. Aucune éclaircie à l'horizon ne se dessine compte tenu du marasme économique chez les principaux partenaires.

Cela explique d’ailleurs les difficultés financières de l’Etat marocain qui ont donné lieu à des sorties sur le marché international, des coupes budgétaires sur les investissements publics ainsi que de multiples emprunts auprès des organismes internationaux. 

n'importe quoi
Auteur : momo12369
Date : le 20 juin 2013 à 10h23
vous croyais que que les gens vont faire confiance à une administration comme ça ?

http://www.yabiladi.com/articles/details/18004/parlement-pleine-crise-karim-ghellab.html
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