« Le Maroc bénéficie d’une attractivité grandissante auprès des investisseurs étrangers. […] Prospection, informations techniques et sectorielles, proposition de partenariats locaux, interface avec les instances administratives et gouvernementales… Nous offrons un accompagnement sur mesure aux porteurs de projet ». Cette déclaration, digne d’une véritable campagne marketing est celle de Mohammed Amrabt, responsable du bureau parisien de l’Agence marocaine de développement des investissements (Amdi), tenue dans un entretien avec le journal français Les Echos. Lequel met en exergue, au détail près, la proximité géographique existant entre les deux pays.
D’après le responsable, les entrepreneurs français pourraient s’installer au Maroc sans trop de tracas, car « les statuts des entreprises marocaines sont identiques à ceux en vigueur en France». «Surtout, notre cadre fiscal se révèle très avantageux pour les investisseurs étrangers», ajoute-il soulignant l’ouverture du Maroc vers les autres pays arabes et l’Afrique. Ce qui serait une aubaine pour toute entreprise qui vise une expansion dans ces régions. Les secteurs mis en avant sont principalement l’industrie, agriculture, les énergies renouvelables et le tourisme.
Les freins subsistent
De manière générale, ces arguments ne sont pas nouveaux. Il est vrai que les sociétés offshores et exportatrices bénéficient de plusieurs avantages fiscaux à leur installation au Maroc. Ces avantages concernent notamment la baisse de la taxe professionnelle, l’exonération d’IS pendant les premières années d’exploitation, ou encore la réduction de la TVA. En outre, le royaume se profile désormais comme une porte vers l’Afrique subsaharienne en matière de business et ça plusieurs Etats l’ont déjà compris.
Cependant, les problèmes liés aux investissements privés étrangers au Maroc subsistent. Il s’agit principalement des lourdeurs administratives et la question de la corruption. Ce sont de véritables freins à l’implantation des entreprises étrangères qui parfois découragent un grand nombre. Le cas de certains entrepreneurs espagnols, qui se disent victimes d’escroquerie depuis des années, l’illustre bien. Le gouvernement chérifien a signifié à plusieurs reprises sa détermination à lutter contre ce fléau. Force est de constater qu’il n’y a quasiment pas d’avancée sur la question.