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Grand Angle

Sebta-Melilia : Des travailleurs marocains menacent de bloquer les frontières pour faire valoir leurs droits

Dénonçant des conditions «discriminatoires» à l’emploi, des travailleurs marocains de Sebta et Melilia prévoient de bloquer les frontières pour faire valoir leurs droits. C’est ce qu’a annoncé, mercredi à Rabat, la section régionale de l’Union marocaine des travailleurs qui les soutient dans leur démarche.

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Le dossier des travailleurs marocains de Sebta et Melilla, détenteurs d’un permis de travail mais non d’une carte de séjour, n’a toujours pas été résolu. Dénonçant des «conditions discriminatoires» à l’emploi dans les deux présides occupés, ces employés n’écartent pas de recourir à la fermeture des frontières avec le Maroc, en guise de protestation. «Nous avons épuisé toutes les voies, maintenant il ne nous reste plus que la fermeture des frontières», a déclaré Mohamed Boujida, secrétaire général de la section régionale de l’Union marocaine des travailleurs (UMT) dans l'Oriental et le Rif, lors d’une conférence de presse tenue, mercredi, à Rabat.

Selon le responsable, cette action vise en premier lieu à «alerter l’opinion publique» sur la «situation déplorable de ces travailleurs», après l’échec des négociations initiées auprès de plusieurs ministres marocains, rapporte l’agence de presse espagnole EFE. Elle sera organisée en fin de semaine et durera quelques heures seulement, pour ne pas perturber le passage des frontières.

4000 travailleurs concernés

Près de 4000 travailleurs marocains, regroupés dans un collectif, sont concernés. La majorité travaille dans le secteur du bâtiment, de la restauration ou dans le service domestique. Aujourd’hui, après la modification de la loi sur les étrangers en Espagne, ces travailleurs marocains sont obligés de renouveler chaque année leur permis de travail pour un coût estimé à 750 euros, soit plus de 8500 dirhams. En cas de perte de leurs emplois, contrairement aux travailleurs résidant à Sebta et Melilia, ils n’ont pas le droit de toucher des indemnités de chômage.  Ils n’ont pas non plus accès à une couverture médicale et paient 25% d’impôts sur leurs revenus, soit le double comparé aux Espagnols et Marocains résidant sur place.

«Les gouvernements locaux de Sebta et Melilla versent au quotidien dans ces pratiques discriminatoires»», déplore, de son côté, le secrétaire général des comités d'ouvriers à Melilia, cité par la MAP. Selon lui, les gouvernements autonomes de Sebta et Melilia visent, à travers ces pratiques, à «expulser ces travailleurs marocains de ces deux présides occupés».

En mars dernier déjà, près de 600 travailleurs marocains avaient manifesté devant le siège du ministère marocain des Affaires étrangères et de la Coopération, à Rabat, pour réclamer une intervention urgente du Maroc dans ce dossier. Mais depuis, rien n’a encore été entrepris en leur faveur. 

Madame La Crise,degage!
Auteur : asia01
Date : le 10 juin 2013 à 15h39
Waouh!850 e,pour un permis de travail,a renouveler tous les ans!Il vaut mieux retourner travailler au maroc,non?
La fermeture des frontieres ne servira a rien,l'espagne est tellement enlisé,qu'a la moindre manif,elle va se depecher de faire annuler les permis de travail!
Courage!
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