Maroc : Chabat dénonce la mauvaise organisation du PJD de la visite d’Erdogan

La pression des amis de Chabat sur les frères de Benkirane, ne faiblit pas. Cette fois, c’est la visite du premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, qui leur offre occasion de plus pour critiquer le PJD. Hier, le comité exécutif de la Balance estime, dans un communiqué, que l’«improvisation et la confusion» ont marqué les conditions dans lesquelles ce déplacement s'est déroulé. La direction du PI attribue, bien entendu, ses observations, à l’absence d’une «approche privilégiant la concertation au sein de la majorité gouvernementale» au profit de  «l’omniprésence de la vision partisane étriquée».

Sur la même longueur d’onde que l’USFP

Les Istiqlaliens déplorent que les islamistes de la Lampe aient considéré la visite du chef de gouvernement turc comme étant une activité organisée par leur parti et non pas par l'Etat marocain. «Un dysfonctionnement qui a fait rater au Maroc une opportunité idoine pour consolider le partenariat stratégique avec un allié de la taille de la Turquie», la 16^ième économie mondiale. Hamid Chabat & Co font allusion à la mise à l’écart de la CGEM dans la préparation de la visite au profit de l’association Amal Entreprise, dite très proche du PJD et de l’AKP turc.

Les critiques du parti de l’Istiqlal sont sur la même longueur d’onde que celles exprimées par l’USFP. Mardi Driss Lachgar qui n’a pas encore digéré totalement l’absorption de deux petites enseignes de gauche, le parti travailliste et le parti socialiste, a annoncé, lors d’une conférence de presse tenue à cette occasion, son projet de nouer des contacts avec le patronat en vue de préparer une réaction commune à «la politique exclusionniste» menée par le PJD.

Un autre indicateur qui rapproche davantage l’Istiqlal de Hamid Chabat de l'USFP de son ami Driss Lachgar de l’objectif de constituer un front commun contre la Lampe de Benkirane en perspective de l’échéance électorale de 2016 ou de législatives anticipées.