Jamel Debbouze est à l’affiche d’un nouveau film signé d’un néophite, Mohamed Hamidi, « Né quelque part » qui sort le 19 juin. Cette fois, le comédien Franco-marocain entre dans la peau d’un Algérien qui a toujours vécu en Algérie parce que son père n’a pas obtenu de papiers pour émigrer en France, contrairement à son cousin Farid, qui est né et a grandi en France. Une fois n’est pas coutume Jamel ne tient que le second rôle, le premier rôle est pour Tewfik Jallab qui joue Farid, ce jeune qui ne connaît presque rien de l’Algérie. Le jeune homme s’y rend pour sauver la maison familiale. Là bas il découvre le pays de son père et rencontre son cousin, Jamel Debbouze. Ce cousin avide de quitter l’Algérie pour la France, dérobe les papiers de Farid, et part en France sous son identité. Farid reste ainsi coincé en Algérie.
«Il tombe sous le charme d’une galerie de personnages étonnants dont l’humour et la simplicité vont profondément le toucher», indique le synopsis. A la vue de la bande annonce, la volonté du réalisateur a été manifestement d’exploiter quelques uns des clichés qui collent à la peau du Maghreb pour en utiliser le ressort comique : absence d’intimité, longues embrassades, belles jeune femme discrète dans l’ombre de son père …
Bande annonce de « Né quelque part »
Au côté de Tewfik Jallab et de Jamel Debbouze évoluent également le jeune Marocain Malik Bentalha, également humoriste, ainsi que Fatsah Bouyahmed et Abdelkader Secteur. «Né quelque part» est le premier film de Mohamed Hamidi. Cet agrégé d’éco gestion, ancien enseignant au lycée de Bobigny est surtout connu pour avoir repris, en mars 2006, la direction du Bondy Blog, ce média citoyen de la ville de Bondy mis en place au moment des émeutes en banlieues parisiennes, en octobre 2005. On sait désormais que depuis son départ du Bondy Blog, en 2007, Mohamed Hamidi s’est penché sur le cinéma et a rencontré Jamel Debbouze.
Avec ce film, l’acteur Franco-marocain associe les deux genres qu’il a adopté depuis 2010. A «Hors la loi» il reprend l’histoire de l’Algérie, à «Hollywoo» et «Marsupilami», il reprend le genre comique. «Ce film parle de ce retour utopique au bled. Nos parents ont tous construit une maison dans notre pays d'origine pour que l'on y retourne un jour, mais on n'y retourne jamais. Né quelque part aborde donc la question de la densité humaine et celle relative à notre relation avec nos pays d'origine», explique-t-il.