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Grand Angle

Maroc: Les MRE, des acteurs économiques virtuels?

La 6ème journée nationale de l’entreprise, organisée par le Centre des Jeunes Dirigeants (CJD) et qui vient de se tenir à Casablanca, avait pour thème : « les Marocains du monde, acteurs de la compétitivité de l’entreprise marocaine ? ».
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La manne financière induite par les transferts en devise ne suffit-elle pas à répondre à l’interrogation ? Les quelques 50 milliards de dirhams annuels «versés»dans les circuits bancaires ne contribuent-ils pas à la modernisation de l’économie nationale et aux financements des crédits?

En clair, cela ne suffirait pas, ou plutôt cela ne suffirait plus. Il faudrait être plus ambitieux. Ainsi, la nouvelle approche repose sur la possibilité d’assurer un transfert de compétences et d’expertises de MRE. Une démarche louable qui avait donné lieu au lancement de Fincome sous la direction de Nezha Chekrouni, alors ministre en charge de la Communauté marocaine résidant à l’étranger. Il s’agissait de connecter (via un portail) les MRE avec le monde économique marocain.

Pour se faire une idée plus précise de l’engagement des MRE dans l’économie nationale plusieurs intervenants ont été invités à prendre la parole. La première à se jeter à l’eau a été Latifa Echihabi, Directeur général de l’Agence Nationale pour la Petite et Moyenne Entreprise (ANPME).

Selon elle, « les Marocains du monde constitue un vrai potentiel. Cependant, il faut définir le profil, les attentes et les atouts des MDM. Selon des études, les MRE seraient de plus en plus qualifiés. Il serait donc opportun d’identifier les compétences de chacun. D’autant plus que ces personnes n’évoluent pas dans un environnement favorable alors que le Maroc peut leur garantir une meilleure qualité de vie ».

Quand au ministère en charge de la Communauté marocaine résidant à l’étranger, représentée par Ghita Zougari, l’heure est à la mobilisation. « Nous avons initiés deux études qualitatives. La première porte sur la mobilisation des compétences et la seconde, sur les transferts en devise et l’objectif d’en réduire les coûts. Pour ce qui est des compétences des MRE, nous avons essayé de donner du fond à l’initiative Fincome. Si l’idée était excellente, il faut reconnaître qu’elle était trop ambitieuse par rapport à la réalité », précise Ghita Zougari, Directeur au département ministériel MRE.

En clair, elle regrette que la démarche du projet ait été de répertorier les compétences avant même d’avoir identifié les besoins du marché. Du coup, le ministère a décidé d’évaluer Fincome et de proposer une nouvelle approche. «Elle va consister à définir précisément les besoins du Maroc en terme d’opportunités, et ce sur la base des Plans Emergence, Azur, Vert ou encore du Plan Solaire», ajoute Ghita Zougari.

Dans un premier temps, et selon le ministère des MRE, il s’agira de créer les conditions optimales pour la mise en place de réseaux et de réactiver le portail Fincome, comme support dédié à la mise en relation entre l’offre (du marché) et la demande (des MRE).

Ce qui, semble-t-il, a fortement inspiré Latifa Echihabi. «Travaillons alors dans la perspective d’un retour virtuel et non définitif des MRE. Je suis d’avis que les MRE restent dans les pays de résidence avec la possibilité d’utiliser leur compétences sous la forme d’un partenariat win win», indique la dirigeante de l’ANPME. Un propos qui peut laisser rêveur.

Virtuel ? Un nouveau concept en vue…

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