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Grand Angle

Maroc Telecom : Dernière ligne droite dans la vente des parts de Vivendi, le Maroc en arbitre

Plus que quelques semaines et le nouvel acquéreur des parts de Vivendi dans le capital de Maroc Telecom sera connu. Entre temps, l’Etat chérifien doit faire son choix parmis les prétendants qui essayent par tous les moyens de se positionner. Le groupe qatari Ooredoo (ex-Qtel) étant mis en avant, Rabat fléchira-t-il après son récent «véto»?

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Temps de lecture: 3'

Presque huit mois après son ouverture, le dossier de vente des parts de Vivendi dans Maroc Telecom devrait être bouclé à fin avril. Ainsi, à l’issue de son assemblée générale prévue le 30 avril, le groupe français Vivendi sera fixé quant au prochain acquéreur des 53% de participation qu’il détient dans le capital du leader marocain des télécoms.

Les prétendants en plein lobbying

Dans la course au tour de table d’IAM ne figurent plus que l'Emirati Etissalat, le Qatari Ooredoo (ex-Qtel) et le Sud-coréen KT, après le désintéressement de France Telecom. Plus la fin approche, plus chacun des prétendants mets le paquet pour obtenir les parts mise en vente. Citant «deux sources proches du dossier», Reuters révèle qu’Etissalat aurait promis de «faire de Maroc Telecom le fer de lance de ses activités africaines et de déployer les cadres du groupe marocain dans l'ensemble du continent». Par ailleurs, l’opérateur émirati vient également d’offrir huit milliards de dollars pour le rachat des actions de Vivendi. Une manière de prendre les devants ?

D’après les mêmes sources, Ooredoo met les bouchées doubles. Le groupe qatari aurait «dépêché des lobbyistes à Rabat» et se serait «engagé à investir dans des projets d'infrastructures sans lien direct avec les télécoms». KT, pour sa part, serait prêt à partager jusqu'à 40% du capital de Maroc Telecom avec des investisseurs marocains.

Rabat encouragé à ouvrir ses portes au qatari Ooredoo

Si Etissalat et Ooredoo sont présentés comme les grands favoris de cette opération de cession, certains observateurs préféreraient que le Maroc ouvre ses portes au Qatar. «A la place du gouvernement marocain, qui cherche des capitaux pour doper l'économie, je préférerais m'aligner sur les Qataris en ce moment. Il est clair que ce sont eux qui ont l'argent», juge un banquier d'affaires spécialisé dans les télécoms interrogé par Reuters.

Ooredoo s’est d’ailleurs récemment estimé favori pour la reprise de Maroc Telecom. Mais cela ne semble pas être une évidence pour le gouvernement marocain. Depuis décembre dernier, la presse internationale évoque le «véto» de Rabat contre toute acquisition par l’opérateur qatari. En mars dernier Maghreb-intelligence parlait même d’un «véto définitif», citant «des sources bien informées». Pour cause, les qataris rachèteraient IAM beaucoup plus pour des raisons politiques qu’économiques. En effet, «les considérations politiques [dans cette affaire, ndlr] sont importantes» pour Doha, déclarait récemment le DG d’Ooredoo, Nasser Marafih.

Entre inquiétudes et contrainte?

Selon l’analyste spécialiste du Moyen-Orient à la London School of Economics, Neil Patrick, «le palais marocain nourrit des inquiétudes politiques et sécuritaires liées à la montée des Frères musulmans dans la région, qui sont partagées par les Emirats». Mais Rabat s’opposerait particulièrement au Qatar parce que ce dernier favorise l'ascension des Frères musulmans, comme ce fut le cas récemment en Egypte notamment. Seulement, s’il faut voir les choses sous cet angle, les Emirats arabes unis seraient également écartés.

Par contre, le royaume chérifien devient presque dépendant des financements des pays du Golfe. En effet, après l’emprunt obligataire émis en décembre dernier, Rabat pourrait une nouvelle fois solliciter ce marché. «Il est vrai que le Qatar a des ambitions [politiques] démesurées, mais le royaume chérifien traverse une mauvaise passe et je vois mal le gouvernement cracher sur le dollar [en ce moment]», confiait récemment l’économiste Najib Akesbi.

Il va falloir choisir

Une chose est certaine, l’opération de cession est la bienvenue pour Vivendi qui traverse une mauvaise passe actuellement. Et si le groupe français dont les 53% de participation sont valorisés à 4,5 milliards d’euros, serait plus intéressé par la meilleure offre, les autorités marocaines voudraient surtout «quelqu'un qui investira de plus en plus dans les infrastructures», d’après une source au ministère des Finances. Quoi qu'il en soit, l'Etat marocain, en tant que second actionnaire de IAM, va devoir choisir qui sera le prochain actionnaire majoritaire. Et chacun des prétendants semble avoir les moyens de sa politique. Choix difficile?

Un calcul simple et légal!
Auteur : Le vrai de vrai
Date : le 12 avril 2013 à 14h31
Le prochain acquéreur des actions de Maroc Telecom déposera 5% comme bouquet au gouvernement marocain que ce dernier les invertira immédiatement en plus de ses 47 % qu'il détient dans Maroc Telecom, ce qui augmentera son taux de participition .

Avec ce simple calcul, le gouvernement marocain restera majoritaire dans la sociétés.

Quant aux 5% de bouquet déposé à l'avance par le prochain actionnaire, elle lui sera en grande partie déduite de ses prochaines contributions.sur les taxes à venir,

Ca serait Génial ça!
Dernière modification le 12/04/2013 14:32
Saudi vs. Emirati
Auteur : USgreenjeans890
Date : le 10 avril 2013 à 19h27
Believe it or not yesterday's article stated Eitissalat is Saudi. Bravo Yabiladi pour avoir corriger l'article immediatement, To err is HUMAN
Maroc telecom
Auteur : greenwite
Date : le 10 avril 2013 à 17h11
@USgreenjeans890
Ou c'est écrit que Ettissalat est saudi. Tu dois bigler des yeux, alors lis bien avant de dire de betises. C'est écrit au moins trois fois qu'Ettisalkat est émirati!!
L'acquereur de Vivendi
Auteur : USgreenjeans890
Date : le 10 avril 2013 à 00h29
Eitisalat est EMIRATI et pas Saudi. Faites vos recherches avant d'ecrire des betises.
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