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Tribune

Le drame des petites filles employées de maison au Maroc

Des drames qui se trament dans l'intimité des familles marocaines et qui parfois, bruitent et se trouvent au devant de la scène, comme "fait divers", mais qui n'en est plus un. La maltraitance des petites filles employées de maison au Maroc, car c'est de celà qu'il s'agit, est devenu quotidienne, et à chaque fois, c'est l'indignation totale très vite disparue.

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Le travail des petites "bonnes" au Maroc (DR)
Temps de lecture: 2'

On n'en compte plus le nombre, on ne l'a vraiment jamais su au réel, des noms circulent, parfois des noms sur des visages, des visages à peine sevrés qui portent, malheureusement, la misère, la détresse et le poids d'une vie qui ne fait de cadeaux à ceux à qui elle n'a pas donné, au départ, les mêmes chances que les autres. Des visages mêmes souriants même miséreux, innocents, des petites tailles, frêles, fragiles, menues. Des tenues vestimentaires qui portent l'étiquette, non pas d'une grande ou moyenne marque de vêtements, mais du dénuement le plus total, des habits qui ne portent pas d'étiquette de marques du tout et qui ne couvrent qu'un espace limité d'un corps qui demande plutôt à être couvert de la tête aux pieds, pour se prémunir du froid qui tue, et des regards des autres qui tuent aussi, d'une autre manière.

Assez parler de l'indéfini: ce nombre, ces noms, ces visages, ces corps lacérés, meurtris, abîmés, abaissés et rabaissés sont ceux des petites filles employées de maison au Maroc, pays de grande culture, d'humanisme, de grande religiosité, des mosquées investies jusqu'au dernier mètre carré lors des prières du vendredi et du mois sacré du  Ramadan, pays de relations familiales encore solidaires, n'étant pas encore individualisées par le progrès technique dont certains bénéficient des avantages quand d'autres assument ses inconvénients.

La vie d'une petite "bonne"

C'est devenu quotidien, chronique et structurel, ce "fait divers" qui vous annonce le décès, la mutilation, l'hospitalisation de jeunes filles employées de maisons chez les riches et les moins riches et tous ne sont pas des bourreaux maltraitants. La société ne lâche rien, le terme "la bonne" a la vie dure et semble solidement établi. Des coups, des frappes, des brûlures à la cigarette, des coups à la sandale ou à la babouche qui pleuvent sur la tête, le visage, les fesses, les pieds, le dos, le ventre sans pitié. Des privations de nourriture et des prises de repas seul, dans un petit coin de cuisine. Des horaires et durées de travail dignes de l'antiquité. Des réveils aux aurores, avant l'appel à la prière de l'aube et avant même que le coq, qui a fait de sa vie un sacerdoce de réveiller les gens ne lance ses cocorico. Des couchers tardifs, une fois le corps lessivé, vidé et anéanti par une journée de travail interminable de préparation de repas, de ménage, des courses, de babysitting, et pour finir des séances de plaisir subies.

>> Lire aussi : Une petite "bonne" assassinée par ses employeurs à Agadir

Des drames qui surviennent dans l'isolement total, dans l'intimité de la famille employeuse: alors que, parfois, le père e le fils se prélassent, la maitresse de maison en rajoute avec menaces, insultes, paroles rabaissantes et blessantes et des coups de sandales et autres babouches, armes redoutables dans les familles marocaines. Que dit la loi marocaine et internationale sur le travail, l'âge légal, la scolarité et la protection des enfants? Que dit-elle sur la maltraitance, les privations de nourriture? Car des lois existent, des projets de loi aussi. Que faut-il alors pour mêtre fin à des pratiques et des rapports de travail indignes de la société marocaine?

Les accidents de circulation et la maltraitance des petites filles employées de maisons, deux domaines où excelle le Maroc mais qui ne demande qu'à s'en débarrasser. Alors appel à toutes celles et tous ceux qui aiment ce beau pays, ce pays des milles et une couleurs, des milles et une beautés humaines et naturelles, de débarrasser le Maroc de ces deux fléaux.

Tribune

Mohamed ECHAOUI
Marocain à Paris
LA HONTE AU MAROC
Auteur : Sahrane1
Date : le 10 avril 2013 à 23h33
La honte au marocains qui permettent et participent à cette pratique sauvage ,inhumaine, ce comportement est un signe d’inferiorité,d’ignorance de lacheté,les animaux traitent les leurs mieux que ces hypocrites qui invoquent la religion ,l’hospitalité ,afin de séduire leur appât ,tant que la corruption est la devise du pays, ces conséquences socio-economiques,vont continuer à sevir,et le coupable c’est le régime qui tolère cette pratique, qui lui offre deux volets ,qui lui sont profitables, le premier c’est la satisfaction des employeurs Criminels qui sont une composante inconditionnelle du régime, et l’autre les familles des victimes, qui subsistent avec les maigre revenus de leurs petites filles.
Tenarders partout!
Auteur : asia01
Date : le 27 mars 2013 à 14h28
Pas qu'au maroc,ici l'été on a les saoudiens qui viennent en vacances,supportent pas la chaleur que dieu leur envoit,donc je disait ils viennent passer leur été ici,avec bagages enfants et personnels,et les petites bonnes indonesiennes,t'a qu'a voir comment les traites leur maitresse en public pour imaginer ce qui se passe en privé!
A nous d'etre des Valjean!
Au Maroc et en 2013,nous avons encore des Thénardiers parmi nous, les citoyens....
Auteur : Sylvester 2012
Date : le 26 mars 2013 à 12h12
Oui nous avons encore de cette éspèce humaine "Les Thénardiers" qui battent et maltraitent des enfants car 14 ans ,c'est encore l'âge de la scolarité,habillée de haillons et faisant de lourds travaux ménagers.
Pendant ce temps Javert vit dans des palais cossus,entourés de la Cour,sans se préoccuper de ses sujets qui vivent ces maltraitances et au seuil de la pauvreté ayant l'âge de sa progéniture.
A quand un Jean Valjean,dans ce pays MUSULMAN sous l'Égide du Commandeur des Croyants,pour libérer,oui leur donner la LIBÉRTÉ,des griffes et de ces affreux Thénardiers issus de la classe bobo Marocaine, juste,des parvenus et des nouveaux riches.
Dernière modification le 26/03/2013 12:23
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