Monsieur le Ministre de la Justice et des Libertés, Mustapha Ramid,
Je tenais officiellement à vous adresser mes plus sincères remerciements pour l’audience que vous m’avez accordée ce jeudi 10 janvier 2013 dans le café de cette station service qui borde l’autoroute de Rabat.
Dieu a eu une part importante dans cette rencontre improbable à l’instant même où je rédigeais une lettre au Président de la République française, François Hollande qui devrait se rendre au Maroc très prochainement.
Toutes les personnes qui ont su que je devais faire appel à la justice marocaine pour faire la lumière sur la mort de mon père et sur la spoliation de notre héritage m’ont encouragé à fuir et à ne surtout pas faire appel à la justice. Je ne les ai pas écoutées convaincue qu’il y a toujours une part de bon dans le mauvais et c’est cette part que l’on doit cultiver. Un présent de dieu, comme cette rencontre improbable avec vous.
Cette vision surligne que les problèmes d’intégrité de la justice sont dangereusement banalisés et que tout le monde a perdu espoir de la voir un jour indépendante. Je vous accompagne dans le défi d’arriver à montrer haut et fort le contraire dans ce vaste chantier de l’indépendance que vous avez entrepris.
Si moi, petite journaliste française, j’arrive à vous rencontrer de la sorte, alors vous, homme de foi et de responsabilités, à la tête d’un ministère qui porte les noms de la justice et des libertés pouvez faire beaucoup pour glorifier ces mots sacrés.
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En vous priant, monsieur le ministre, de bien vouloir recevoir mes plus distinguées salutations. Que dieu vous aide.
Anouk Garcia