Des Marocains apprennent le chinois pour seulement 200 dirhams l’année

C’est la langue à la mode en ce moment au Maroc: le chinois ou plutôt le mandarin. De plus en plus de jeunes Marocains veulent l’apprendre, rapporte le Soir Echos dans son édition de vendredi 8 février. 

Alors que certains vont prendre des cours en privé, d’autres s’inscrivent à l’Institut Confucius de Rabat. Créé en 2009, l’Institut se trouve à la faculté des Lettres et Sciences Humaines de l’université Mohamed V-Agdal. Pour 200 dirhams seulement, les étudiants et les professeurs de cette université ont le privilège de suivre des cours de mandarin. Les étudiants des autres facultés paient 300 dirhams l’année. Quant aux fonctionnaires et autres employés, eux paient 1500 dirhams.

La somme versée permet non seulement de payer les droits d’inscription, d’accéder à deux heures de cours par semaine mais aussi de participer aux activités organisées par l’Institut, comme par exemple des cours de poésie, de danse, de cuisine ou d’arts martiaux.

Des professeurs chinois au Maroc… qui ont appris l’arabe en Chine !

Les cours sont enseignés dans des salles et amphithéâtres au sein de la faculté des Lettres de l’Université. Près de 200 Marocains se sont inscrits cette année pour suivre les cours. Comme les niveaux diffèrent et qu’il est difficile d’enseigner à 200 personnes d’un coup, des groupes de 10 sont formés. Chaque élève a le choix entre différentes tranches horaires pour suivre ses deux heures de cours hebdomadaires, réparties sur 4 jours de la semaine y compris le samedi. Les cours sont dispensés par des professeurs chinois. Certains sont au Maroc pour mieux pratiquer l’arabe, langue qu’ils ont appris lors de leurs études en Chine.

Une puissance économique qui ne laisse pas indifférent

Certains de ces étudiants ont choisi d’apprendre le chinois pour différentes raisons. «Je suis passionnée par la culture et la tradition asiatique. Je pratique des arts martiaux depuis 10 ans et c’est ce qui m’a également motivée pour apprendre cette langue», lance une des étudiantes au Soir Echos. «Maitriser le chinois est un atout de plus pour les étudiants qui sont spécialisés dans les branches économiques. Ce sont surtout les raisons économiques qui m’ont motivées pour apprendre le chinois», explique une autre étudiante. «Je souhaite effectuer plus tard des études en économie. L’apprentissage du chinois me permettra de participer aux échanges économiques entre le Maroc et la Chine», confie enfin un jeune collégien âgé de 13 ans seulement.

Ouverture d’autres instituts Confucius

En plus de proposer des cours pour apprendre la langue, l’Institut propose également à ses étudiants d’aller plus loin et d’étudier la littérature chinoise. D’ailleurs, l’université a ouvert cette année une licence en littérature chinoise. Et pour ceux qui ambitionnent d’enseigner à leur tour, un jour, le chinois, ils ont l’opportunité de faire un master et un doctorat en Chine.

Face à l’engouement de l’apprentissage du mandarin, l’ambassade chinoise au Maroc prévoit d’ouvrir d’autres Instituts Confucius dans d’autres villes du royaume. Un deuxième institut a d’ailleurs été inaugurés en janvier dernier à la faculté des Lettres de l’Université Hassan II de Casablanca.