En Algérie, 9.100 commerçants étrangers recensés exerçaient en 2012, soit 12% de plus que l’année précédente, a indiqué Hadi Bakir, directeur du registre de commerce au Centre national de Commerce, au cours d'une émission radio, ajoutant que plus de 7.000 commerces sont essentiellement des personnes morales, rapporte le site Maghrebmergent.
Chose curieuse, les ressortissants du Maghreb ne figurent pas parmi les 5 premiers commerçants étrangers dans le pays de Bouteflika. Au nombre de 1800 exerçants, les Français arrivent en tête, suivis des Syriens, les Chinois, les Egyptiens et les Turcs, a souligné M. Bakir. Ils travaillent généralement dans les BTP ou dans l’import, a-t-il ajouté sans donner d’amples précisons quant au classement des Marocains et Tunisiens dans la catégorie des personnes morales.
Les Marocains travaillent plus en tant que personnes physiques
De manière générale, les Marocains en Algérie, ne sont pas souvent ceux qui dominent dans la catégorie des commerçants constitués en personnes morales. La tendance de cette année est similaire à celle des années précédentes. Selon le rapport 2011 du Centre national du registre du commerce [CNRC], les Marocains exercent plus en tant que personnes physiques et sont classés directement après les Tunisiens, premiers sur le segment. Ils travaillent majoritairement dans le commerce de détail et touchent un peu aux services.
Au fil des années en Algérie, les règles régissant le commerce des étrangers ont été assouplies, permettant ainsi, année à après année, l’augmentation des commerçants étrangers, selon le CNRC. Cependant le fait que les Marocains ne s’engagent pas beaucoup en tant que personne morale dans le domaine du commerce devrait mettre en lumière l’insuffisance d’échanges et de coopération économique entre le Maroc et l’Algérie. Une insuffisance d’ailleurs pointée du doigt récemment par la directrice du FMI, Christine Lagarde. Un manque que la Banque maghrébine d'investissement et de commerce extérieur, prochainement créée devrait combler.