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Grand Angle

Inondations au Maroc : L'enclavement à l'origine du décès d'une jeune adolescente

Nora. C’est le nom de la jeune fille décédée dans un douar aux environs de Larache après avoir été emportée par un oued, dont le niveau avait augmenté à cause des précipitations tombées ces derniers jours dans la région du nord. Hors d’eux, les habitants du douar réclament la construction d’un pont d’urgence pour leur éviter de passer par la rivière et circuler en toute sécurité.

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Chaque hiver apporte son lot de misère au Maroc. D’un côté, le froid glacial dans les villages des montagnes de l’Atlas qui fait des victimes chaque année, notamment à Anfgou et dans les douars voisins. De l’autre, lorsque que ce n’est pas le froid, c’est la pluie et les inondations qui donnent du fil à retordre aux populations, notamment celles qui vivent dans des douars enclavés, comme celui de Tlyamine à une soixantaine de kilomètres de Larache dans le nord du pays.

Une jeune fille noyée

Hier, un jeune du douar a retrouvé le corps d’une adolescente, qui s’appelait Nora, nous a fait savoir aujourd’hui Fatiha Yaacoubi, présidente de la section de l’AMDH à Larache. Âgée de 16 ans, elle était portée disparue depuis plusieurs jours. La jeune fille revenait de Tanger pour passer les fêtes avec sa famille. Elle était accompagnée de sa sœur et de son frère. Pour accéder à leur douar, ils ont été obligés de traverser un oued dont le niveau avait augmenté à cause des fortes précipitations tombées ces derniers jours dans la région. La jeune fille a été emportée, nous raconte Rachid Sahara membre de l’AMDH. «Les habitants de ce douar sont totalement isolés en temps de pluie car le niveau de l’oued augmente considérablement. Lorsqu’il ne pleut pas, ils peuvent facilement le traverser. Mais lorsqu’il pleut, ils ne peuvent même pas se rendre dans les hôpitaux pour se soigner. Même les animaux du bétail sont emportés par la rivière», explique-t-il. «Tous les ans, on doit faire face au même problème !», lâche-t-il.

Un pont qui tarde à venir

La mort de Nora a provoqué la colère des habitants du douar car cela fait des années qu’ils réclament la construction d’un pont pour désenclaver le douar mais aussi permettre aux habitants de circuler ou aux enfants de se rendre à l’école en toute sécurité sans passer par la rivière. «Pourtant le budget du pont a été voté mais rien n'a été fait», déplore Fatiha Yaacoubi. Plusieurs dizaines d’habitants, dont les membres de la famille de Nora ont fait le déplacement devant le siège des autorités de la commune rurale de Tazrout pour réclamer qu’un pont soit construit au plus vite pour éviter qu’un nouvel enfant du douar ne perde la vie. «Cela fait déjà 4 heures qu’ils manifestent aujourd’hui et personne de la commune n’est encore sorti pour les rencontrer ou écouter leurs doléances», conclut Rachid.

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