Menu

Grand Angle

Crise : Les Marocains d’Italie au chômage émigrent en France ou rentrent au Maroc

La crise économique qui touche actuellement l’Europe s’attarde en Italie. Les Marocains qui y habitent appartiennent aux couches les plus fragiles de la population. Face au chômage, certains décident de partir en France ou en Belgique, d’autres de renvoyer leurs familles au Maroc.

Publié
DR
Temps de lecture: 2'

L’Italie est-elle en train de connaître une vague d’émigration d’un genre nouveau ? Certains immigrés marocains en Italie touchés par le chômage en ces temps de crise économique partent, lorsqu’ils le peuvent, vers la France et la Belgique, révèle Bichri Hamid, président de l’association marocaine en Italie, Organizzazione Marocchina per lo Sviluppo la Solidarietà e i Diritti in Italia, OMSSDI. «Les Marocains d’Italie travaillent beaucoup pour de petites sociétés industrielles qui dépendent de grandes sociétés. Lorsqu’elles connaissent des difficultés, leurs sous traitants souffrent aussi et ferment leurs portes. Lorsque les Marocains travaillent dans l’hôtellerie, ils sont souvent employés dans de petites structures familiales, en cas de coup dur ce sont les premiers à être licenciés», explique Hamid Bachri.

De la même façon, que les Italiens quittaient leur pays pour la France, dans les années 30, poussés par le chômage, «les Marocains qui ont pu obtenir la nationalité Italienne au terme d’au moins 10 ans de séjour en Italie, ou d’un mariage - car le droit du sol n’existe pas en Italie - partent vers la France ou la Belgique, en fonction des attaches, de la famille, des connaissances qu’ils y ont», raconte Bachri Hamid. Beaucoup, comme au premier temps de l’émigration, laissent leur famille en Italie, le temps de trouver un travail au nord, avant de la faire venir.

Repartir au Maroc

Confrontés au chômage de la même façon voir plus que ceux qui ont obtenu la nationalité, les Marocains qui restent des étrangers, que ce soit en situation régulière ou non, en Italie optent pour le chemin inverse. «Certains pères de familles qui sont au chômage décident de renvoyer leur famille, femme et enfants, au Maroc, parce que leur situation financière devient intenable», souligne Bachri Hamid. La décision n’est pas sans conséquences sur la famille, d’autant que sa situation financière ne se résout pas comme par miracle à l’arrivée dans le royaume.

Même si la vie est moins chère au Maroc, «les coûts sont double, car il faut à la fois payer un logement en Italie, pour le père qui est resté, et assurer des revenus à ceux qui sont rentrés», explique-t-il. Il y a aussi les problèmes d’école pour les enfants : «beaucoup ne parlent pas l’arabe et doivent intégrer un système scolaire marocain totalement différent, où les programmes ne sont pas les mêmes. Si les parents veulent leur faire donner des cours d’italien, cela revient cher, près de 2000 DH par mois», détaille Hamid Bachri.

Italie : Les consulats marocains contre les régularisations

En Italie, entre le 15 septembre et le 15 octobre 2012, une loi de régularisation a autorisé les entreprises employant des travailleurs étrangers en situation irrégulière à demander leur régularisation. Donc, « pour les employés il suffisait de fournir un contrat de travail et un passeport. Certains consulats marocains, comme celui de Bologne ont exigé, pour octroyer leurs passeports aux ressortissants marocains une carte de séjour italienne. C’est le serpent qui se mort la queue ! Avoir un passeport, pour un Marocain est un droit qui n’a absolument rien à voir avec sa situation en Italie », s’insurge Hamid Bachri.

Selon lui, cette décision était seulement motivée par le fait que remettre un très grand nombre de passeports, qui plus est biométriques, en très peu de temps aurait engendré beaucoup de travail pour les employés des consulats. « A Bologne, le consulat moldave, pendant cette période, ouvrait à 8h30 et fermait à 19h, le consulat marocain a continué à fermer à 13h » continue Hamid Bachri. Résultat, seulement 9 573 demandes de régularisation ont été déposées par les Marocains, un nombre bien inférieur au nombre de travailleurs clandestins marocains en Italie, selon l’associatif.

France
Auteur : cerise74
Date : le 26 janvier 2013 à 12h34
Pas d'avenir en France, les caisses sont vides et les français de souche en ont ras le bol!
Ces familles ont besoin d'aide
Auteur : berhoc
Date : le 26 janvier 2013 à 11h24
Si maintenant il s'avère qu'il n'y a plus rien à faire en Italie ni en France, ces marocains cherchent des solutions qui soient optimales pour eux et leurs familles ! Le Maroc reste une solution et notre gouvernement doit être amené à leur garantir une meilleure réinsertion !

En tout cas, je ne vois pas le rapport avec les hôpitaux ni avec le fait de se plaindre des européens !

On s'incruste dans la vie privée et le choix personnel des familles ! Comment on sait que ces personnes n'ont pas de maison au Maroc ? mdddddr quel niveau rudimentaire ! Erreur habituelle d'analyse et d'objectivité et surtout un manque flagrant du bon sens rien que pour attaquer une décision, sensée être personnelle, de quitter l'Europe ! Chacun est libre de choisir son pays de résidence à un moment donné sans qu'il aie droit à une pluie de jugements infondés !
Dernière modification le 26/01/2013 11:33
Italie
Auteur : georges
Date : le 26 janvier 2013 à 10h18

d'accord avec yablabla,
en france pas de boulot ,on paye pas le loyer , pas de maison au maroc on va donc a la rue ,
car en france , pour batir , faut payer le maçon au prix de la france , au maroc , un aide touche 50 60 dh jour !
facile .
Alors puisque le maroc est un pays merveilleux , qu'ils
retournent voir comment gagner le salaire de l'italie ou de la france , dans un systeme perverti .
Voila une bonne experience pour ceux qui se plaignent toujours des europeens , et si besoin de l'hopital ils verront tres vite la difference !!!!! çà va les calmer .
ils n'ont pas de chance
Auteur : sarafansud
Date : le 25 janvier 2013 à 22h55
les marocains qui n'ont plus de travail en italie n'ont pas la chance qu'ont les italiens de souche de pouvoir compter sur la mafia ou la camora pour les aider a trouver du travail.
ils n'ont pas de chance non plus , de pouvoir compter sur le gouvernement marocain qui leur déroule le tapis rouge
pendant les vacances(devise oblige) et qui n'a rien fait pour leurs enfants nés en italie et qui ne comprennent que l'italien(école en italien et en arabes par exemple).
Ils ont de la chance
Auteur : Yablabla
Date : le 25 janvier 2013 à 19h35
Les italiens qui sont aussi touchés pleinement par la crise n'ont pas la chance de ces marocains en pouvant renvoyer femmes et enfants chez eux, dans leur famille ou dans la maison construite pour les vacances au Maroc car eux, les italiens sont chez eux et n'ont plus rien.
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com