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Grand Angle  

Liberté de la presse au Maroc : Le procès Abdelakader Amara contre Al Aan « doit cesser »

Le Comité international de protection des journalistes réclament l'abandon du procès de Abdelakader Amara, ministre de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies contre le directeur de publication d'Al Aan, Youssef Jajili, pour diffamation. Le 20 juin dernier, il avait publié un article intitulé «Le ministre PJD Amara a payé des boissons alcoolisées avec notre argent».

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Youssef Jajili, le directeur de publication de Al Aan. /DR
Temps de lecture: 2'

«Les autorités [marocaines, ndlr] devraient abandonner les accusations pénales de diffamation contre un rédacteur en chef au Maroc qui a déclaré qu’un membre du gouvernement a commandé du champagne dans sa chambre d’hôtel pendant un voyage financé par le contribuable, à l’étranger», déclare le Comité de protection des journalistes (CPJ), hier, mardi 15 janvier. La dernière audience du procès du ministre marocain de l’Industrie et du Commerce et des Nouvelles technologies Abdelkader Amara contre le magazine arabophone Al Aan, a eu lieu la veille, lundi matin, au tribunal de première instance d’Aïn Sebaa, à Casablanca, quelques heures avant l’audience du procès Driss Ajbali contre Yabiladi.com.

Le ministre Abdelkader Amara a porté plainte pour diffamation contre Al Aan pour son article, publié le 22 juin, intitulé «Le ministre PJD Amara a payé des boissons alcoolisées avec notre argent». Dans cet article le directeur de publication, Youssef Jajili, affirme que le ministre de l’Industrie et du Commerce et des Nouvelles technologies a pris un repas à 100 000DH, dont deux bouteilles d’alcool, dans un hôtel de Ougadougou, au Burkina Faso, dans le cadre de la 6° caravane Maroc Export.

Un an de prison ?

Fin juin, dans un communiqué public, Abdelkader Amara répond : «J’ai décidé d’aller en justice en citation directe contre le magazine concerné, de même que contre toute personne ayant produit un faux témoignage ou s’étant impliquée de près ou de loin dans cette action qui porte atteinte à mon honneur, ma dignité ainsi qu’à l’honneur de mes responsabilités, de ma famille et de mon parti.»

Depuis les audiences se succèdent et la prochaine est prévue pour le 28 janvier. Le magazine Al Aan risque plusieurs milliers de dirhams d’amende voire de mois de prisons selon la qualification des faits. Le code de la presse marocain prévoit notamment des peines pouvant aller jusqu’à 100 000 DH d’amende et un an de prison en cas de diffamation envers les chefs d’états, chefs de gouvernement, et les ministres des affaires étrangères des pays étrangers.

«Réduire au silence la presse indépendante»

«Ces accusations de diffamation contre Youssef Jajili devraient être abandonnées immédiatement», déclare Sherif Mansour coordonateur du CPJ au Moyen-Orient et Afrique du Nord. «Les journalistes doivent être en mesure de servir de chien de garde du gouvernement sans craindre d'intimidation, de détention ou une peine de prison», estime-t-il. «Dans le passé, la justice marocaine a souvent été utilisé comme un outil pour réduire au silence la presse indépendante. De 2009 à 2011, plusieurs journaux ont été ciblés dans politisés poursuites pénales pour avoir critiqué le gouvernement ou pour leur couverture des sujets tabous tels que la santé du roi ou la famille royale», insiste le CPJ.

Procès du Magazine Alaan : l’avocat de la défense s’explique

journalisme ?
Auteur : omar4
Date : le 16 janvier 2013 à 16h33
Le travail d'un journaliste consiste à narrer tous les faits surtout des personnes publiques et surtout s'ils sont répréhensibles. Il n'a à faire plaisir à personne mais il doit être sur de ces dires, sinon c'est de la diffamation. C'est ça la liberté de la presse.
Al Aan, ce média de propagande
Auteur : knize
Date : le 16 janvier 2013 à 16h25
Jamais un magazine (qui se prétend d'investigation mais qui nous bassine toutes les semaines avec des couvertures people) n'a été fabriqué a des fins aussi politiciennes!
Youssef Jajili (ayant trahi NIni et retourné sa veste) est payé pour écrire 2 médiocres lignes chaques semaines et surtout taper sur le PJD
Les ventes sont en chute libre, du coup il veut faire du buzz et tout un tapage médiatique
Du journalisme çà ?
Auteur : ElChamali
Date : le 16 janvier 2013 à 14h48
Dire qu'un ministre à payer de l'alcool avec nos impôts c'est sérieux çà ? C'est du journalisme çà ?
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