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Grand Angle

Saïdia : Visite du chantier des Jardins de Moulouya d’Urbatlas [reportage]

2013 sera-t-elle l’année de la fin du cauchemar que vivent des milliers de familles lésées qui n’ont toujours pas vu la couleur de leur appartement dans le projet immobilier d’Urbatlas ? Alors que le promoteur prévoit de livrer tous les appartements restants pour fin 2013, début 2014, il a invité plusieurs journalistes marocains à visiter le chantier des Jardins de Moulouya à Saïdia pour s’enquérir de l’avancement des travaux. Une grande première. Suivant ce dossier depuis plusieurs mois, Yabiladi était également invité à la visite. Reportage.

Publié
Terrain vague sur lequel sera construit l'immeuble de l'appartement de l'ami de Mohamed El Halfa, porte parole d'Acia. Une livraison prévue d'ici fin 2013, courant 2014.
Immeuble en construction dans lequel Mohamed El Halfa a acheté un appartement en 2007 au prix environ de 240 000 dirhams.
Immeubles livrés depuis plusieurs années de cela que l'on voit lorsqu'on arrive sur le chantier. Une grande partie des propriétaires sont des MRE qui ne viennent que durant les vacances d'été.
Vue sur l'artère principale du complexe.
Puis après avoir passé le côté du quartier déjà livré, on arrive aux immeubles en cours de construction.
Salon d'un appartement visité, faisant parti des 272 qui ont été achevés fin décembre.
Sale de bain du même appartement visité.
Coin cuisine.
Mounir Mellouk, directeur technique d'Urbatlas.
Fatima-Zahra Lahlou, membre du management d'Urbatlas avec derrière,  l'un des chargés de vente.

Jeudi 3 janvier dernier, le promoteur immobilier Urbatlas filiale de GFM détenu à 50% par Addoha et 50% par Fadesa Martinsa a invité 5 journalistes de 5 médias marocains à visiter le chantier des Jardins de Moulouya à Saïdia : Yabiladi, le Soir Echos, le correspondant de l’Economiste à Oujda, Akhbar Alyaoum et Al Ittihad Al Ichtiraki. Une visite avec la participation de la chargée de communication du groupe Addoha, Fadoua Ghannem, également présente tout au long de la visite. Cependant, la grande absente était Acia. «C’est très positif d’inviter la presse marocaine à visiter le chantier mais j’aurais aimé qu’Acia soit conviée aussi pour qu’on puisse également interpeller les journalistes sur les problèmes qu’on aurait aimé soulever», déplore Mohammed El Halfa porte-parole d’Acia. Lui, s’est rendu une fois de plus sur le chantier samedi dernier pour s’enquérir de l’avancée des travaux.

3 ou 8 ans de retard !

Lorsqu’on se rend pour la première fois sur le chantier des Jardins de Moulouya, comme cela a été mon cas, on comprend très vite pourquoi des milliers de familles, dont une grande majorité de MRE, ont tenu à acheter un appartement dans ce projet. Situé à une dizaine de minutes en voiture de la mer, l’endroit est paisible et la vue donne sur des collines et des forêts à perte de vue. Un très beau cadre de vie dans lequel mosquée, poste de police, écoles, magasins et un centre culturel sont prévus dans le projet. Menée par Fatima-Zahra Lahlou, représentante de la direction d’Urbatlas, la visite commence par un rappel du projet autour de la maquette du complexe. Le projet compte au total 3062 logements dont une partie sont des appartements sociaux à  200 000 dirhams. Tous les appartements ont été vendus.

A ce jour, 1016 appartements ont déjà été livrés. Les clients ont pris possession de leur bien. Le reste, soit deux tiers, ne l’est toujours pas à cause des retards des travaux. «Le tout premier contrat a été signé en septembre 2005. Les gens qui ont acheté à cette date ont été livrés depuis belle lurette. Parmi les 2000 qui n’ont pas été livrés, la première acquisition remonte à mai 2006. Donc il n’y a pas huit ans de retard comme on a pu le lire ici et là dans la presse. Dans le compromis de vente, il est écrit clairement que la livraison est prévue 24 mois à partir de la date d’obtention du permis de construire. Or on a obtenu le permis de construire qu’en 2011.», explique Fatima-Zahra Lahlou, qui elle, estime que les travaux n’ont rencontré que 3-4 ans de retard. «Parmi les clients représentés par Acia, nous avons quelques personnes qui ont signé un compromis de vente en 2006, versé un acompte et qui n’ont toujours pas été livrés, cela fait bien 7-8 ans de retard», renchérit Mohammed El Halfa.

Crise mondiale, Plan Azur, faillite de Fadesa

«Ce retard n’est pas dû à notre passivité. Le retard a commencé lorsqu’Addoha a racheté les 50% de Fadesa, fin 2007. », reprend Fatima-Zahra Lahlou. Lors de ce rachat, elle explique que le groupe a décidé de canaliser son énergie et son argent sur un seul et même projet : la station balnéaire de Saïdia au détriment de celui des Jardins Moulouya et de deux autres projets. «On a préféré prioriser le premier plan Azur marocain, on ne pouvait pas le rater. L’image du Maroc en dépendait. Une équipe de Sa Majesté était sur place pour suivre jour après jour l’avancée du projet. C’étaient 714 hectares, rien à voir avec 3000 logements.», explique-t-elle. Mais durant l’été 2008 et en pleine crise mondiale, Fadesa est en faillite. Les investisseurs engagés dans la station se retirent. Le groupe est obligé coûte que coûte de trouver d’autres acheteurs. «On s’est retrouvé à faire un travail qui n’était pas le nôtre !», lâche Fatima-Zahra Lahlou. Face à ses obligations de livrer ses clients des Jardins Moulouya, le groupe décide de prioriser les appartements qui sont les plus avancés au détriment de ceux qui ne sont pas encore construits ou peu construits. Ainsi les appartements terminés sont livrés à leurs acheteurs qui versent le reste du prix dû, de l’argent réinvesti pour avancer dans les travaux des autres appartements.

Victimes de hogra

Néanmoins, pour un acheteur MRE lambda, père de famille, travaillant dur toute l’année pour payer ses factures en France, l’éducation de ses enfants et financer son petit pied à terre de rêve au bord de la Méditerranée, lui n’en a que faire de la crise, des priorités du plan Azur ou qu’Addoha rachète 50% de Fadesa Maroc. Il a versé un acompte de 30%. Certains MRE ont versé la totalité du prix de l’appartement Ce qu’ils demandent est d’être livré. Car au final, qu’il y ait 3, 4, 7 ou 8 ans de retard, notre acheteur MRE reste le premier à être lésé dans cette affaire. Bon nombre de ses clients MRE se sentent également victimes de hogra et pas traités comme des Marocains à part entière. «C’est vrai que ce n’est pas le problème des clients mais nous reconnaissons notre retard et on va le payer à travers des indemnisations. Ce que j’ai envie de leur dire aux clients, c’est regardez autour de vous, c’est la crise partout ! Il n’y aucune société immobilière qui a tenu ses engagements. Beaucoup sont à l’arrêt. Nous, on a la chance d’être encore là !», estime-t-elle. La discussion est soudainement interrompue par la visite «hasardeuse» du Caïd tiré à quatre épingles, portant un costume cravate bleu marine, venu nous saluer, à qui la directrice demande s’il est satisfait du projet. «Ah oui, bien sûr que le projet me plait !» lance-t-il avec un grand sourire jusqu’aux oreilles en nous serrant la main avant de repartir.

Un appartement vendu en 2007…toujours sous terre !

Puis direction sur le chantier où le directeur technique Mounir Mellouk nous attend. Tous les ouvriers rencontrés sur notre passage s’activent à la tâche. L’un creuse le sol avec sa pelle, un autre travaille la façade d’un immeuble, un autre bèche un minuscule petit carré de gazon. «Nous avons aujourd’hui 851 ouvriers qui travaillent sur le chantier. Hier il y en avait 854 !» nous précise-t-il. J’essaie tant bien que mal de les compter. «851 ouvriers, ça me parait beaucoup quand même !» lui demandai-je. «C’est parce qu’ils travaillent à l’intérieur des bâtiments, vous ne pouvez pas tous les voir !», me répond-il. En plus des ouvriers, des femmes de ménages s’activent à nettoyer les pavés de l’entrée d’un bloc d’immeuble achevé.

Certains appartements qu'on nous fait fièrement visiter font partie des 274 qui viennent d’être achevés, fin décembre dernier. Fatima Zahra Lahlou nous fait savoir qu’un courrier a été envoyé aux clients concernés pour les avertir qu’ils étaient achevés et qu'ils avaient reçu les titres fonciers il y a deux semaines. Des logements sociaux simples, lumineux, aérés et confortables à première vue. Mais Mohammed El Halfa veille au grain. En plus d’être déçu et frustré que le groupe n’est livré en l’espace d’un an que 274 logements alors qu’il avait promis, lors d’un précédent calendrier de livraison d’en livrer 504, il explique qu’un expert sera également nommé pour vérifier la qualité des appartements et s’assurer qu’il n’y ait aucun vice de forme.

Je demande ensuite à ce qu’on m’emmène devant les blocs des deux appartements appartenant, l’un à Mohammed El Halfa et l’autre à l’un de ses amis. Sans rechigner, l’équipe d’Urbatlas m’y emmène sur le champs. Et là c’est la surprise. Alors que l’un des deux bâtiments, dans lequel se trouve le logement de Mohamed El Halfa, est toujours en cours de construction, le second, lui n’est pas encore sorti du sol. Ce n’est qu’un terrain vague plein de trous qui s’offre à nous. «La prochaine étape sont les fondations», tente de rassurer Mounir Mellouk précisant que la cadence de construction a été augmentée. A la vue de ce terrain vague, on ne peut que comprendre la frustration et le désespoir des clients. Pourtant, l’ami de Mohamed avait signé son compromis de vente en 2007 et avait versé un acompte de 30% sur les 350 000 dirhams, prix de l’appartement. D’après les prévisions du directeur technique, tous les appartements restants, y compris celui de l’ami de Mohamed, devraient être livrés, d’ici fin 2013, voire courant 2014.

Sit-in devant Addoha Paris maintenu

Du côté d’Acia, pas question de baisser la garde en 2013 car l’association n’a plus confiance dans les promesses du groupe. Le sit-in devant l’antenne Addoha à Paris est toujours maintenu. Il est prévu prochainement. L’association n’attend plus que le feu vert de la préfecture de Paris pour avoir une date précise. Le groupe, lui, déplore trop de pression de la part d’Acia qui l'empêche, dit-il, de poursuivre à bien les travaux. Un entretien est prévu d’ici la fin de cette semaine entre Acia et le directeur général du groupe Urbatlas durant lequel Mohammed el Halfa compte lui demander de leur fournir un plan de financement précis pour savoir comment et avec quel argent, le reste des appartements à livrer seront financés. Enfin, concernant l’action en justice, elle est également toujours d’actualité. Les avocats de l’association continuent de peaufiner le dossier.

Pas de trace
Auteur : liberté10
Date : le 13 janvier 2013 à 23h01
NON
Je ne les trouve pas!!!!
A part Yabiladi, je n'y ai pas accès si quelqu'un peut mettre un lien , ce serais bien
Merci
reportage
Auteur : erea
Date : le 13 janvier 2013 à 21h38
Avez vous lu des articles de journaux au Maroc concernant la visite de ces journalistes sur le chantier?
A TOUS LES MRE
Auteur : liberté10
Date : le 13 janvier 2013 à 20h53
STOOOOOOOOOOOOOOPPPPPPPP!!!!!!!!!!!!!!!!
N'acheter jamais sur plan avec ADDOHA, si vous signez un compromis de vente cette année, vous serez directement prélevé d'un accompte puis d' un prélevement mensuel pendant quelques mois.
Jusque là, vous ne rencontrerez aucun problême
,votre compte sera vidé de façon très fluide et sans aucun retard. ADDOHA vous promettera une fin de chantier 24 mois plus tard en moyenne après l'obtention du fameux PERMIS DE CONSTRUIRE.

Et donc pour une signature et un paiement effectué en 2013;

ils n'obtiendront le permis de construire que 5 ans plus tard (puisqu'il laisse tarder les choses de façon volontaire) c'est à dire en 2018, ce qui veut dire que vous aurez peut être la possibilité d'être livré après 2020 si cette année là, il ni à pas de problême d'intempérie ou si on ne fête pas l'Aïd.

C'est aujourdhui ce qui arrive à plus de 2000 familles dans ce projet "Les jardins de moulouya" qui ne sont toujours pas livrés aujourd'hui et aussi à des milliers d'autres familles qui ont achetés dans tous le MAROC sur d'autres projets.

VOUS NE POURREZ PAS FAIRE MARCHE ARRIERE CAR ILS NE REPONDRONT NI A VOS COURRIERS RECOMMANDES, NI A VOS APPELS POUR DEMANDER UN REMBOURSEMENT. ILS FONT LES MORTS ET VOUS LAISSE DANS LA M.....

Faites un tours sur You tube et vous aurez pas mal d'exemples.
opération de communication
Auteur : LAHOUEL
Date : le 13 janvier 2013 à 20h09
Une opération de communication bien orchestrée par le service de communication d'Addoha pour affaiblir notre mobilisation. Il est fort à parier qu'elle sera utilisée par quelques médias complaisant pour redorer l'image du groupe Addoha. A cours d'arguments techniques et financiers, de mensonges de toute sorte, voilà qu'ils font à présent dans le registre du coupable victime et non responsable. A les croire c'est notre action qui les empêche de poursuivre les travaux. Je crois bien qu'ils veulent nous culpabiliser. Ce n’est pas beau la communication selon Addoha ! Ils déplorent le retard dans l'obtention du permis de construction mais pas de celui dont ils se sont servis pour tromper les pauvres MRE. Je vous invite tous à poursuivre votre mobilisation et d'être très lucide, en effet ils se sentent à présent serrer, je crains qu'ils tentent à nouveau de nous attendrir pour mieux nous sublimer de vagues promesses. Restez vigilant! Rappelez-vous que notre confiance a été piétinée par ceux-là même qui cherche maintenant à nous émouvoir.

Restons mobilisés et unis
Pour suite à donner ...
Auteur : Engagé
Date : le 13 janvier 2013 à 16h03
Le procédé utilisé par les filiales d'Addoha dans le cadre du financement de leurs opérations immobilières à Saïdia et ailleurs au Maroc, que découvrent et déplorent beaucoup d'intervenant ci-dessous, est très connu et très documenté dans le domaine de l'arnaque. Ce montage frauduleux appliqué à Saïdia notamment peut-être qualifié de plusieurs noms (vente pyramidale ou multi-niveaux, chaîne de Ponzi ...). Il serait trop long d'en faire la description ici, mais il n'en reste pas moins que c'est une véritable escroquerie. Cette dernière n'apparaît au grand jour et s'écroule que lorsque les nouveaux pigeons ne suffisent plus à couvrir les clients de la première heure. Après il est facile de vouloir masquer "cette magouille" par la crise des Subprimes, le problème du permis de construction, la météo, le Ramadan ou je ne sais quoi d'autre. Pour preuve de ce que j'avance, essayer d'obtenir un remboursement de vos avances auprès d'Addoha.Il vous sera répondu que cela ne sera possible qu'après revente de votre bien à un autre, soit à un autre pigeon. Alors ne vous étonnez pas qu'à présent Addoha se détourne du Maroc et regarde du côté de l'Afrique Noir. J'ajoute aussi qu'un post disponible à l'adresse suivante: http://www.facebook.com/pages/Cauchemar_Immbolier_Saidia/232460256850952?ref=hl
explique comment que le groupe Addoha a su habilement se dégager de ses actifs pourris à Saïdia, ils ont été rachetés par la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG) du Maroc. Il n’y a pas lieur d’opposer ceux ayant acheté aux Jardins de Moulaya et ceux ayant investis dans le projet de la station Saïdia, car dans les deux cas les filiales d’Addoha les ont escroqués selon le modèle de la vente pyramidale. Là encore les exemples de MRE ou d’européens ayant cru dans le projet de la station Saïdia, et, qui aujourd’hui se retrouvent sans livraison de leur bien, sans suite de l’avancement du projet, sans interlocuteur, sans aucune assurance sur le retour de leur avance qui avoisine les 40 000 à 50 000 €, polluent aussi sur internet. Il faut à mon sens mobiliser et associer toutes les victimes escroqueés par Addoha, pour dénoncer en tout lieu et à tous les niveaux cette escroquerie d’Addoha et de ses filiales (Excelia, Urbatlas, Prestigia …). Tout un chacun doit pouvoir s’opposer à tout instant et ne pas seulement se focaliser sur quelques évènements. Il faut véritablement que le groupe Addoha et tous ses complices mesurent que notre force d’opposition grandisse de jour en jour. Lorsque le groupe Addoha sera pointé du doigt de tous et de partout, notre cause trouvera surement écho auprès des autorités judiciaires et politiques du Maroc.
Merci pour votre lecture
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