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Grand Angle

Maroc : Les salons internationaux ne répondent pas souvent aux normes

Les salons dits «internationaux» organisés au Maroc chaque année sont nombreux. Seulement, ces derniers ne respectent pas toujours les normes internationales. Et vu le potentiel de ce marché, la mise en place de critères clairs s’impose.

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«Nous ne pouvons pas continuer à annoncer les chiffres des visiteurs par estimation en fonction des intérêts des uns et des autres. Il faut que l’on s’aligne sur les normes internationales», affirme le directeur général de l’OFEC, Aziz Alami Gouraftei, rapporte l’Economiste. En effet, plusieurs salons internationaux organisés au Maroc ne respectent pas les normes en vigueur un peu partout dans le monde. Et les opérateurs s'accordent pour dire qu'«il faut mettre en place des critères clairs». 

Par ailleurs le secteur connait un sérieux manque d’infrastructures. Les opérateurs déplorent la concentration des parcs d’exposition à Casablanca, considérant «anormal que des villes comme Tanger, Marrakech et Rabat ne comptent pas d’infrastructures pour les expositions». Cependant même Casablanca a besoin d’être fourni en espace. Bien que la ville dispose de 20 000 mètres carrés gérés par l’OFEC, une bonne partie des 6 000 mètres carrés mis à disposition par l’Office des Changes n’est plus exploitable suite aux dégâts causés par les inondations en 2010.

Pourtant, d’après une étude stratégique récemment réalisée pour le compte de l’Office des foires et expositions de Casablanca [OFEC] et du ministère de l’Industrie, le Maroc dispose d’un fort potentiel dans ce secteur. Pour pallier ce handicap structurel, des mesures réglementaires et d’encadrement sont prévues. Et selon M. Gouraftei, les textes sont prêts. «Ils préciseront les critères de qualification d’un salon international», souligne-t-il. Aussi l'aspect infrastructurel devrait faire intervenir les communes pour les délivrances des titres fonciers des parcs d'exposition et les chambres de commerce pour leur gestion.

Un marché juteux à industrialiser

Selon M. Gouraftei, «l’organisation des salons et foires est commercialement rentable». L’OFEC réfléchit « sur l’opportunité d’en faire une véritable niche industrielle», indique le directeur, soulignant les incidences positives d’une telle orientation : triple des revenus de cette activité [2 milliards de dirhams actuellement], retombées sur le tourisme avec l’augmentation des nuitées ainsi que la création d’emploi. Pour ce faire, les opérateurs pensent à la mise en œuvre d’un contrat-programme avec l’Etat et le privé tout en faisant de l’Office «un acteur de référence», relève le DG de l’OFEC.

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