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Grand Angle

Maroc : Des décharges électriques infligées aux écoliers par les enseignants

Alors que l’école est censée être un lieu d’apprentissage et de sécurité, des milliers d’enfants vivent au quotidien un véritable calvaire dans leur classe qui se transforme en lieu de torture. S’ils n’ont pas fait leurs devoirs ou se disputent avec leurs petits camarades, ils risquent de se prendre une raclée par leur professeur, des raclées qui peuvent aller de la simple gifle aux décharges électriques.

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Quels enfants, l’école marocaine est-elle en train de créer ? C’est à cette question que s’est intéressé L’Economiste dans son édition de ce vendredi 21 décembre. Dans un reportage, le quotidien a voulu savoir dans quelles conditions se passaient les cours des élèves et analyser le degré de violence infligé par les professeurs sur les élèves.

Son constat est effarant. La violence continue à être répandue dans les écoles, malgré son interdiction. «L’école est censée être un espace de créativité, d’épanouissement, d’apprentissage, et non une source de terreur et de mal-être» déplore le journal. «Un espace où il est permis de s’exprimer librement, d’analyser les informations reçues et d’interagir avec son environnement. Et non un lieu de répression et de soumission», poursuit-il.

Des claques aux décharges électriques

La liste des violences subies par les enfants est longue et particulièrement sadique. Un graphique accompagnant l’article, dont la source provient du ministère de l’Education Nationale, classifie les violences subies par les élèves, une classification basée sur les dires des élèves. Les plus répandues sont les coups donnés avec une règle, un tuyau ou un bâton à 19.2%.

Viennent ensuite les décharges électriques à 14.2%, de quoi donner des frissons dans le dos. «En près de 37 ans de métier, je n’ai jamais entendu parler de ces décharges électriques ! Et pourtant j’ai beaucoup d’amis enseignants !», s’exclame Abdelghani Madkour, ex- professeur dans un collège à Bouznika, actuellement à la retraite, contacté ce matin par Yabiladi. «Soient ils [le quotidien l’Economiste] exagèrent ou soient ils veulent vraiment donner une mauvaise image du professeur !», lâche-t-il d’un ton sec. «La plupart des enseignants essaient de s’en sortir avec les élèves. Ce qu’il faut souligner c’est qu’aujourd’hui la violence est inversée, ce sont les élèves qui violentent les professeurs, à cause du manque d’éducation de la part des parents ou de la démission de la société par rapport à l’avenir de ces enfants», ajoute-t-il.

Phobie de l’école

Après les décharges électriques, suivent les coups donnés avec les mains ou avec les pieds, les punitions écrites, les corvées à faire pour les enseignants, les vexations verbales, les tours de classe ou de cour avec un bonnet d’âne. La grande raison qui fait que les enseignants vont violenter leurs élèves est parce qu’ils n’ont pas fait leurs devoirs à 51.5%, suivi du manque de respect des élèves à l’égard des adultes, le retard des élèves, les disputes entre élèves, absence des élèves ou encore le matériel cassé.

Cependant, quelque soit le type de violence infligée à l’enfant, ce dernier va en garder les séquelles à vie, souligne les spécialistes qui ont parlé au journal. «Elle peut engendrer des troubles de la confiance en soi, de l’estime de soi. Pis encore, elle peut entraîner une perte de confiance dans l’adulte, et plus tard, dans les institutions.», explique l’un d’eux. Un autre médecin considère que ces violences vont créer chez les enfants une phobie de l’école et que certains d’entre eux répondront à leur tour, plus tard par la violence.

pfffffff
Auteur : bobmilouda
Date : le 24 décembre 2012 à 09h17
yahawen
?
Auteur : cia
Date : le 24 décembre 2012 à 03h53
Il y a des personnes devant les écoles qui vont vous demander pourquoi vous regarder l'architecture seulement, ou qu'est-ce que vous regardez (d'une manière très agressive) ... puis ils vont même vous dire, c'est pas un musée ici. Les parents attendent leurs enfants, au moins une heure à l'avance devant l'école. Même s'ils ont l'âge révolu. N'imaginez pas ce que leurs grands-frères peuvent vous faire. Les chocs électriques n'ont rien à voir avec le problème du sujet. Effectivement, cela fait partie de leurs façon d'enseigner, car il ne trouve aucun autre moyen.
et la pédaguogie ?
Auteur : sarafansud
Date : le 22 décembre 2012 à 13h10
l'enseignant marocain ne sait pas s'éxprimer que par la violence.parce que lui même il a été violenté.ce qui fait qu'il n'a jamais cherché a être pédaguogue.
ce n'est pas étonnant que le privé a la côte.
Un pays schizophrène!
Auteur : amanar92
Date : le 22 décembre 2012 à 12h09
J'ai fait toutes mes études au Maroc, aujourd'hui je suis en France, en Doctorat.

La première chose qui choque lorsque l'on arrive dans les établissements français, pour ne pas dire européens, c'est l'attitude du professeur. Si au Maroc, quel que soit le niveau, il est hautain, inaccessible, répressif; en France il est compréhensif, attentif au moindre malaise et surtout dévoué.

Les coups, j'en ai reçus, mais largement moins que mes camarades! Je me souviens que certains des professeurs aimaient orchestrer la punition:

Ils demandaient à l'élève d'aller au tableau, de baisser son pantalon, pendant que deux grands élèves le tenaient, il se faisait battre, à même les fesses, avec un tuyau d'arrosage.

D'autres professeurs, préféraient la grande règle. Au collège, il en avait un, qui était connu pour cette méthode. Chaque semaine nous avions des élèves avec des saignements. Mais aucune plainte, ni des parents, encore moins de la direction.

Ces comportements, on les retrouve particulièrement du primaire et collège.

Le résultat est que l’enfant haït son professeur, haït son école. L'élève vit dans la peur de devoir « se présenter » chaque jour, surtout pour ceux qui sont catalogués, comme KOUSSALA (mauvais élèves)!

Ce n'est pas uniquement le professeur qui en est responsable, mais les centres de formation, le ministère de l'éducation nationale, voire la sale mentalité marocaine!

Car au Maroc, s'il y a quelque chose qui manque, qu’on ne pourra importer, même à prix d'or, c'est la conscience professionnelle.

Il ne serait pas juste de mettre tous les professeurs dans le même sac, mais ce fléau existe dans la majorité des écoles, presque une tradition.
230 ou 380?
Auteur : bountaf
Date : le 22 décembre 2012 à 00h44
c'est pas suffisant les decharge elec
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