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Grand Angle

Maroc : La téléphonie mobile continue « son ascension »

Au Maroc, le marché de la téléphonie mobile se porte bien. Avec une concurrence en hausse, des prix en baisse depuis un an et demi, la téléphonie mobile est même en pleine expansion au royaume. C’est en tout cas ce que conclut le cabinet international d'intelligence économique Oxford Business Group dans une note publiée lundi. 

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«Stimulée par une concurrence en hausse et des prix en baisse depuis un an et demi», la téléphonie mobile «continue son ascension au Maroc», conclut Oxford Business Group (OBG) dans une analyse du marché rendue publique lundi 17 décembre. Selon le cabinet international d'intelligence économique, basé à Londres, le taux de pénétration du mobile au Maroc monte, en effet, en puissance, dépassant les attentes du gouvernement qui tablait sur 34 millions d’abonnements téléphoniques d’ici 2013.

38,3 millions d’abonnements pour 32 millions d’habitants

Le taux de pénétration de la telephonie mobile au Maroc est actuellement de près de 120%, contre 113,6% fin 2011. «Le taux de pénétration du téléphone portable a augmenté tellement vite ces dernières années qu’il dépasse déjà l’objectif fixé par le gouvernement dans le cadre de sa stratégie ‘Maroc Numeric 2013’  à savoir atteindre 34 millions d’abonnements téléphoniques (fixe et portable) d’ici l’an prochain», explique le cabinet britannique. Selon lui, si cet objectif était, à la mi-2011, d’ores et déjà atteint, c’est principalement grâce à la hausse des abonnements de téléphonie mobile, estimés aujourd’hui à 38,3 millions «pour une population d’à peine plus de 32 millions d’habitants».

47,07% du marché pour Maroc Telecom

Maroc Telecom (IAM), l’opérateur «historique», filiale du groupe Vivendi, est toujours leader sur le marché du mobile. IAM possède, en effet, la plus grande part du marché en termes de nombre d’abonnés, à savoir 47,07%. D’autant plus qu’en moins d’une année, l’opérateur a conquis près de 896 000 nouveaux abonnés. «Depuis décembre 2011, Maroc Telecom a vu son nombre de clients augmenter de 896 000 personnes», indique l’OBG.

Au classement, Maroc Telecom est, sans surprise, suivi de Méditel dont la part de marché s’est établie à 29,93% et de Wana qui s’attribue 23% du marché mobile. Ce dernier, qui commercialise ses produits pour le marché de la téléphonie mobilier sous la marque Inwi, a lui enregistré 1,14 millions d’abonnements supplémentaires. Une belle ascension pour un opérateur qui n’est présent sur ce segment que depuis 2010.

Méditel «en chute libre»

Méditel, par contre, ne s’en tire pas aussi bien. L’opérateur «a perdu 574 000 clients depuis l’an dernier», relève Oxford Business Group.  «La concurrence s’est accrue sur le marché des télécommunications depuis que Wana s’est vu attribuer une licence GSM début 2010», explique Fayçal Allouch, analyste télécommunications chez CFG Group, aux experts d’OBG. «Leur stratégie a consisté à rivaliser sur la base de prix bas à travers une série de promotions musclées sur les services prépayés. Les promotions sur le marché sont désormais plus importantes et plus fréquentes. Récemment, la réaction de Maroc Telecom face à la pression concurrentielle a semblé positive comparée à celle de Méditel, dont les parts de marché sont en chute libre depuis quelques trimestres», poursuite-il.

Le cabinet d’études britannique souligne, par ailleurs, que les services prépayés «dominent le segment de la téléphonie mobile». Ces derniers représentent environ 95,3% des abonnements. Un chiffre «assez typique des pays du Maghreb», estime le directeur général de Méditélécom Mohamed Elmandjra, cité par le rapport de l’ONG. «On a ici affaire à un taux élevé parce que les gens veulent pouvoir contrôler leurs dépenses, sans oublier les problèmes de dettes et de remboursement. C’est également une question d’habitude», explique-t-il

Aussi, les tarifs proposés par les trois opérateurs sont globalement en baisse, engendrant ainsi une augmentation de la durée des appels. «La recette moyenne par minute de communication a chuté, passant de 0,76 dirhams (0,07 euros) à 0,57 dirhams (0,05 euros) entre septembre 2011 et septembre 2012, soit une baisse de 25% en glissement annuel et une diminution considérable par rapport au tarif de 1,63 dirham (0,15 euros) de 2006», explique le cabinet, avançant que «l’utilisation du téléphone portable devrait poursuivre sa progression vu que les services deviennent toujours plus abordables».L’arrivée de la 4G au Maroc, annoncée par l’Agence nationale de réglementation des télécommunications pour début 2014, «devrait également entraîner plus de concurrence».

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