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Grand Angle

Maroc : Les tanneries traditionnelles de Fès tombent en ruine

Que serait la ville de Fès sans sa mosquée Quaraouiyne, la plus ancienne université islamique du monde arabo-musulman et sans ses célèbres tanneries traditionnelles ? Pourtant ces dernières sont en danger et tombent peu à peu en ruine, d’après les ouvriers qui y travaillent depuis des années. Ils tirent la sonnette d’alarme pour que le gouvernement puisse mettre en oeuvre des actions urgentes afin de les protéger.

Publié
Les tanneries de Chouara à Fès
Temps de lecture: 2'

Tandis que le festival des cerises de Sefrou vient de faire son entrée dans le patrimoine de l’Unesco, d’autres sites marocains situés dans des villes inscrites depuis des décennies dans ce même patrimoine, tombent en ruine. C’est le cas de la grande tannerie traditionnelle à Fès, plus connue sous le nom de Chouara, composée d’un millier de bassins et située dans la médina de la ville séculaire.

Les murs et les bassins sur le point de s’effondrer

Mohamed Chakir, journaliste chez l’AFP s’est rendu dans la ville spirituelle pour y faire un reportage. Il est allé à la rencontre des tanneurs qui y travaillent depuis des années et a cherché à mieux comprendre leurs conditions de travail. L’un des tanneurs qu’il rencontre est Abdelhalim, l’un des chefs de la tannerie. Ce dernier regrette que la tannerie tombe en ruine «faute d’entretien» et du manque d’intérêts et d’action de la part du gouvernement. «Les murs et les bassins vont s’effondrer», déplore-t-il.

En plus de l’état de cette tannerie, Abdelhalim évoque également le salaire misérable que reçoivent les tanneurs, vu la difficulté de leur travail et surtout les risques qu’ils encourent à travailler dans les bassins. A cause des colorants et des produits chimiques qu’ils manipulent au quotidien pour teinter les peaux, certains ont des maladies chroniques. En plus d’attraper ces maladies, il ajoute que certains de ces tanneurs « n'ont pas de couverture médicale, pas de retraite et pas d'indemnité en cas de maladie», précise-t-il.

80 dirhams par jour

«Je gagne un salaire journalier de 80 dirhams mais parfois je retourne à la maison les poches vides. Cette année, notre activité est en crise à cause du tourisme, les produits de la maroquinerie ne se vendent pas comme avant» renchérit de son côté, Nourredine, un autre tanneur dont le métier lui a été transmis par son père. En plus d’un salaire mensuel de 2400 dirhams, soit le montant du SMIG au Maroc, il ressent que la crise attire beaucoup moins de touristes dans la ville et par conséquent, les produits de maroquinerie fabriqués avec les peaux provenant de cette tannerie ont du mal à se vendre. L’industrie du cuir au Maroc représente 7% des emplois du pays et 4.5% des exportations industrielles du royaume, rappelle l’AFP, citant des chiffres officiels.

Et que fait le gouvernement pour sauvegarder cette tannerie ? Le journaliste a posé la question à Abdessamad Qaiouh, ministre de l’Artisanat qui lui a expliqué que le gouvernement a investi 41 milllions de dirhams pour protéger cette tannerie Chouara ainsi que deux autres petites tanneries de Fès et améliorer les conditions de travail des tanneurs.

crise de vente des produis fabriqués en cuir végital
Auteur : haj driss
Date : le 17 mars 2013 à 18h40
moii: Haj Driss Mebrad ( Maitre Artisant en Maroquinerie ; ce que je constate que la crise de vente des articles A- la hausse des prix des matiéres premiéres B- la calification des artisants pour la criativitée C- la motivation de crier des nouveaux clients et leur besoin :et une formation continue pour avoir des gens spécialisés en commercialisation .Donc c'est la cause de la création de l'accadémie d'art traditionnel a casablanca !!!!!!!!!!!!
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