Durant les neuf premiers mois de cette année, les dépenses publiques ont augmenté de 17% par rapport à la même période en 2011, atteignant 156 milliards dh. Une étude de la Trésorerie générale du royaume, indique que la répartition de ce chiffre est la suivante : 80 milliards dh réservés au paiement des salaires des fonctionnaires et autres agents des collectivités locales, 21 MM dh pour l’équipement, soit une hausse de 16,4%, et 42 MM dh consacrés aux multiples interventions de la Caisse de compensation, lesquelles se sont appréciées de 30,7%. Il ne reste, donc, que 4 milliards de dh pour couvrir les charges de cette caisse durant le dernier trimestre, sachant que la loi de finance lui a alloué 46 MM dh. Un montant auquel s’ajoute plus de 5 MM dh issus de la hausse des prix des carburants, du 1er juin dernier. Une mesure qui a évité au gouvernement Benkirane d’opérer, comme l’avait fait son prédécesseur, une rallonge budgétaire pour combler le déficit de la CC.
Même tendance en novembre
Cette même tendance a été observée en novembre, la Trésorerie général affirme sur son site que «les salaires servis par la TGR à fin novembre 2012 se sont établis à 88,1 MMDH contre 80,6 MMDH une année auparavant, soit une augmentation de 9,2% en raison notamment de l’impact des recrutements et promotions opérés ainsi que du fait que la revalorisation des salaires de 600 DH est servie en 2012 à partir de janvier.» Quant aux charges de la Caisse de compensation, elles se sont élevées de 36,5% par rapport à novembre 2011.
Cette aggravation des dépenses publiques a davantage creusé le déficit budgétaire au titre de l’exercice de cette année, atteignant les 47 milliards dh.
Hausse des intérêts des dettes
A cause du recours massif aux emprunts, les charges en intérêts de la dette ont fait un bond de 10% durant le mois de novembre, se situant à 18MM dh contre 16,3 MM dh durant la même période en 2011. La TGR explique cette hausse par «l’augmentation des charges en intérêts de la dette intérieure de 9,8% (15,6 MMDH à fin novembre 2012 contre 14,2 MMDH un an auparavant) et par celles de la dette extérieure de 11,4% (2,4 MMDH contre 2,2 MMDH)». Selon la Trésorerie générale, la dette intérieure a atteint 359,1 MM dh.