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Grand Angle

Croissance 2013 : Le Maroc a de meilleures perspectives que la Tunisie

C’est le quotidien français Les Echos qui s’est prêté à l’exercice en comparant les économies marocaine et tunisienne. Conclusion : en matière de croissance, le Maroc a l’avantage sur la Tunisie.

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«Comparé à la Tunisie, le Maroc offre de meilleures perspectives de croissance et a aussi mieux géré la transition politique depuis le printemps arabe», écrit Michel de Grandi, journaliste chez Les Echos.

Au lendemain du printemps arabe, les deux économies ont pris un coup. Seulement, les réformes constitutionnelles engagées par le Maroc lui ont donné un certain avantage, estime la même source. Selon Arnaud Louis, analyste de Fitch Ratings, «le Maroc devrait enregistrer une croissance d'au moins 4 % en 2013 et en 2014». Bien plus basse que la prévision du FMI [5,5% en 2013] et celle du gouvernement marocain [4,5%], Rabat a tout de même l’avantage sur Tunis qui «devrait se contenter de 2 à 3 %».

Le tourisme, l'un des secteurs clés de l’économie des deux pays, est également en berne. Le Maroc et la Tunisie attirent des flux touristiques conséquents, composés à 80 % d'Européens. Mais le Maroc, qui accueille traditionnellement une clientèle de luxe, a été moins pénalisé que son voisin par la crise de la zone euro», relève Les Echos.

Le Maroc plus soutenu à l’international ?

De plus, le Maroc bénéficie d’un «soutien international» plus important que celui du Maroc, d’après les Echos, notamment celui des agences de notations et du FMI. Fitch Ratings vient d’abaisser la note de la Tunisie de BB+ à BBB-. Ce qui lui donne désormais la même note que le Maroc. En revanche, la note Tunisienne est assortie d’une perspective négative, tandis que Rabat bénéficie d’une perspective stable, inchangée depuis 2007.

De plus, Tunis est actuellement sous la pression du FMI pour une révision de son système bancaire, tandis que Rabat est le premier pays à bénéficier d'une nouvelle facilité du FMI sous la forme d'une ligne de précaution de 6 milliards de dollars, dont il peut se servir en cas de besoin. Et Michel de Grandi de signaler: ce «confort n’a pas empêché le royaume chérifien d’avoir recours aux investisseurs en émettant, la semaine dernière, un emprunt obligataire de 1,5 milliard de dollars sur le marché international. Là encore, certains analystes ont signalé le coup de pouce des agences de notation. Standard and Poor’s et Fitch ont noté cet emprunt d’un BBB- avec perspective stable, à la veille de l’émission.

Des entreprises implantées en Tunisie se tournent vers le Maroc

Un an après les élections, la stabilité socio-politique a du mal à prendre ses racines en Tunisie. De ce fait, «l’insécurité et l’incertitude institutionnelle» qui règnent découragent les investisseurs étrangers, rapporte Le Tribune. C’est le cas, d’une firme française employant 2000 personnes en Tunisie. «Politiquement on ne sait pas où l'on va, l'insécurité est pesante. Du coup l'entreprise préfère assurer ses arrières au Maroc pour se replier au cas où la situation deviendrait trop mauvaise ici», confie un cadre de ladite entreprise.

«L'espoir était que la situation se stabilise en 2012 pour permettre la relance l'année suivante, ce ne sera pas le cas», juge Hakim Ben Hammmouda économiste tunisien et conseiller spécial du président de la Banque africaine de développement [BAD].

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