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Grand Angle  

Maroc : des scènes érotiques du film « Femme écrite » créent la polémique

Après l’interdiction d’une projection du documentaire les Juifs de Tinghir de Kamal Hachkar dans la ville d’Agadir, un autre film crée la polémique actuellement au Maroc. Il s’agit de «Femme écrite» réalisé par Lahcen Zinoun, film qui est projeté actuellement dans les salles de cinéma marocaines depuis le 21 novembre dernier.

Publié
Une séquence du film marocain "Femme écrite"
Temps de lecture: 2'

Onze jours à peine après sa sortie dans les grandes salles de cinéma du royaume, le film «Femme écrite» ou «Maouchouma» en arabe, signé Lahcen Zinoun fait couler actuellement beaucoup d’encre dans la presse et sites marocains. La raison : la présence de scènes jugées trop osées.

Des scènes érotiques…

L’histoire : une jeune prostituée, jouée par l’actrice marocaine Fatim El Ayachi, portant des tatouages sur plusieurs parties de son corps se fait assassiner. Une enquête est ouverte pour retrouver son assassin. Jusque là, rien de très méchant ni de très polémique. Néanmoins, ce qui dérange dans le film, c’est la présence de scènes érotiques où l’on voit la jeune femme nue et d’autres scènes montrant ses ébats amoureux avec un autre personnage masculin du film, fou amoureux de la jeune femme. Des scènes de nu assumées par l’équipe de tournage qu’elle avait pourtant annoncé en mai dernier, quelques mois avant la projection du film. «Le nu est bien entendu présent dans le film, mais croyez-moi, il n'est pas gratuit. Notre objectif n'est pas de montrer n'importe quoi ou de provoquer les gens. D'ailleurs, nous avons supprimé certaines scènes lors du montage. Ce n'est pas de l'autocensure, mais nous voulons éviter toute scène gratuite», avait déclaré en mai dernier Mohamed Soukry, co-scénariste au journal Les Echos.

ou pornographiques ?

Malgré ces avertissements, le film n’est pas épargné par les critiques émanant notamment du PJD, rapporte le journal marocain Libération. «Plusieurs personnalités dont un député PJD a ouvertement critiqué cette production. Mais pas seulement, puisque de nombreux sites internet et réseaux sociaux comme Facebook, fourmillent de commentaires incendiaires d’anonymes en colère. Des réactions qui s’en prennent au contenu à caractère «pornographique» du film.», écrit le journal sans préciser le nom du député du PJD en question.

De son côté, Kenza Hajaoui qui a vu le film pour le site Artisthick, déplore elle aussi les scènes de nu. «Le film de Lahcen Zinoun, est un film tabou : prostitution, inceste, et liberté du corps sont des thèmes que le réalisateur abordera avec doigté (…) Ceci dit, je ne suis pas sûre que les réalisateurs en ont fait bon usage, certaines scènes de nudité restent à mon avis injustifiées», estime-t-elle.

«Dans «Femme écrite», encore une fois, la femme marocaine est érigée  en objet purement sexuel. A croire que nos réalisateurs confondent toujours liberté de la femme et débauche, versant des fois dans la pornographie pure. Ces réalisateurs sans scrupule veulent corrompre la société marocaine au nom du cinéma et de la culture. Le comble c’est qu’Ils sont financés par les deniers publics du CCM «Centre cinématographique marocain»  déplore le site internet i-bergag.

Messages de soutien

Malgré ces critiques, la jeune actrice marocaine Fatim El Ayachi, qui avait également tourné dans «Le film» un autre film marocain réalisé par Mohamed Achaouar et censuré à cause de scènes jugées trop osées, continue de recevoir sur sa page Facebook des messages d’encouragement. «Je tiens à vous manifester toute mon admiration pour votre courage et votre résistance! Je n'ai pas encore vu le film, mais oser tourner des scènes aussi explicites dans un pays ou la première force politique est le PJD, impose le respect ! Courage à toute l'équipe et spécialement à toi Fatym ! Et bravo», écrit un internaute marocain sur sa page. «Bravo Fatym ! Keep going, ne t'en fais pas des obscurantistes arriérés.», conclut un autre.

Bande annonce du film "Femme écrite"

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Auteur : ElChamali
Date : le 03 décembre 2012 à 11h05
Je n'arrive pas à comprendre ce que tu dis.

Je me fous de savoir ce qui est du "champ public". Je te dis juste que personne n'est obligé de rentrer dans une salle de cinéma voir un film avec des scènes érotiques ..... C'est simplement pour ceux qui disent que l'artiste "impose" aux Marocains...Non rien n'est "imposé"

L'autre comparaison avec la violence, c'est si comme tu dis, il fallait censurer sur je ne sais quelle base ce genre de scène (naturel que tout le monde fait) alors pourquoi les scènes sanglantes et violente ne sont pas censurée ? je te demande juste sur quel fondement tu te base ? La religion tolère t elle la violence ? le meurtre ? le vol ? alors pourquoi ne pas interdire dans les films tout ce que la religion interdit ? pourquoi seulement le nu.. C'est ma question
@charmeur de serpent
Auteur : KEBDANI
Date : le 03 décembre 2012 à 11h05
Mon cher ami tu peu pas interdire à une femme son ancien métier... la prostitution elle date depuis l'homme de caverne à aujourd'hui. regarde ce qui ce passe dans la La péninsule arabique la prostitution et autres... mais c'est interdits que pour les pauvres et les musulmans étrangers.
Mélangeons tout pour mieux noyer le poisson !
Auteur : salmones
Date : le 03 décembre 2012 à 10h42
Ton raisonnement ne tient pas.
Est-ce que boire de l'alcool ou manger du porc est plus grave que la violence ?
Au sujet des salles de cinéma, tu n'oses pas reconnaître qu'elles rentrent dans le champs public ?
Exactement pareil
Auteur : ElChamali
Date : le 03 décembre 2012 à 10h35
C'est la même chose, sur quelle base se permet on d'interdire tel ou tel chose ? En quoi la nudité est plus "grave" que la violence ?

Quand à l'espace publique, une salle de projection n'est pas la rue ? Le passant n'est pas impliqué.

Seul la personne qui choisit volontairement de rentrer en payant dans une salle de cinéma voir le film est concernée.
@Allal12
Auteur : charmeur de serpent
Date : le 03 décembre 2012 à 10h35
A titre d'information, il n'y a pas que les barbus qui défendent la dignité de la femme, lil y a aussi des gens comme moi qui refusent que le corps de la femme soit exploité.

Si au nom de la liberté on peut considérer le cinéma érotique, pornographique, le trip-tease, la prostitution comme des professions, bonjour la dignité de la femme.

On est passé de l'époque de la femme soumise malgré elle à l'époque de la femme soumise de plein gré. On est passé de la femme soumise à l'homme à la femme soumise à un système d'exploitation du corps humain au nom d'une liberté conditionnée et pas choisie.
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