Comme annoncé hier par le chef de la diplomatie marocaine Nasser Bourita, Bruxelles a accueilli, ce jeudi, la cinquième session de la commission mixte d’évaluation du protocole de pêche Maroc-Union européenne 2019-2023. Dans un communiqué conjoint, les deux parties «ont convenu de poursuivre leur coopération comme le prévoit l’Accord de Partenariat dans le domaine de la pêche durable, qui demeure en vigueur, de manière à approfondir le partenariat bilatéral sur des volets essentiels, tels que les campagnes scientifiques, la coopération technique, la lutte contre la pêche illégale, l’intégration économique des opérateurs, les dispositifs de sécurité en mer et d’amélioration des conditions de travail et de protection des marins».
La partie européenne a affirmé que la coopération avec le Maroc dans ce domaine faisait partie d’un «partenariat global et mutuellement bénéfique, qui fait du Maroc et de l’UE des partenaires stratégiques pour la stabilité, le développement et la prospérité dans la région».
Le Maroc et l’UE se sont félicités de leur coopération exemplaire qui a permis, en toutes circonstances, des opérations des navires artisanaux et industriels, une gouvernance transparente et rigoureuse du Protocole, ainsi qu’un suivi scientifique continu de l’état de la ressource halieutique.
Hier, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a posé les conditions du Maroc pour le renouvellement du protocole de pêche. «Le Maroc d’aujourd’hui n’est pas dans ce style de partenariat : ressources naturelles contre appui financier», a-t-il souligné, ajoutant que le pays «souhaite des partenariats avec une valeur ajoutée plus claire», dans un message adressé à l’UE. Le royaume «souhaite des partenariats plus avancés, où la valeur ajoutée marocaine est plus forte, plutôt que "venez pêcher, donnez de l’argent et partez". Ce n’est pas le schéma» auquel aspire le royaume, a-t-il insisté.
Le protocole de pêche Maroc-Union européenne expire le 17 juillet. Les deux parties n’ont pas ouvert de négociations pour son renouvellement. Elles attendent de connaître le verdict en appel de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), avant d’entamer cette phase. En première instance, la CJUE a invalidé, le 29 septembre 20221, tous les accords conclus avec le Maroc et intégrant le Sahara occidental.