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Grand Angle

Note souveraine: Pour Ftich Ratings, le Maroc évolue dans une perspective « stable »

L’agence de notation Fitch rating vient d’annoncer qu’elle maintient la note du Maroc avec une perspective «stable», contrairement à la perspective négative de Standard and Poor’s le mois dernier. Le gouvernement s’en félicite, surtout à la veille de sa sortie sur le marché international. 

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Fitch Ratings vient ainsi contredire S&P qui avait attribué une perspective négative à la note souveraine du Maroc.
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Dans un communiqué rendu public mercredi 7 novembre, Fitch Ratings a annoncé qu’elle maintient la note souveraine du Maroc à BBB-, avec perspectives «stables». L’agence explique cette notation, par une solide performance macroéconomique au Maroc, illustrée par une inflation faible, une croissance soutenue et une dette publique à 39% du PIB.

Fitch prévoit une progression du PIB stabilisée à 5% d’ici 2014, sous réserve d’une reprise du secteur agricole nationale et de la croissance européenne. «Si ce n’est pas le cas, le Maroc ne parviendrait pas à soutenir la demande intérieure comme en 2009», prévient-elle.

L’agence prévoit également un recul progressif du déficit du compte courant, principalement en raison de la baisse envisagée des prix du pétrole en 2013 et 2014 estimés à 100 dollars. En outre, elle s’attend «à une réduction cette année des déficits budgétaires et du compte courant grâce aux mesures prises récemment pour réduire les subventions des hydrocarbures».

Baraka, rassuré et confiant 

En clair, Fitch offre au Maroc une appréciation qui donne le sourire, contrairement à celle de Standard and Poor’s quelques semaines plutôt. Ce dernier a en effet maintenue l’investment grade du Maroc mais en lui attribuant une perspective négative. Une nouvelle mal reçue par le wali de Bank Al Maghrib, Abdellatif Jouahri, qui avait annoncé, mécontent, qu’il contacterait l’agence pour plus d’explications, parce que, jugeait-il, le Maroc mérite mieux. L’analyse de Fitch n’est que bienvenue. Et de cela, le ministre des Finances, Nizar Baraka ne s’en est pas caché.

«Le changement de position par rapport à Standard and Poor’s est dû, en premier, à la récente tournée du Souverain qui conforte le rapprochement avec les pays du Golfe et apporte un appui majeur au statut avancé avec ces pays ainsi qu’au financement des projets d’investissement à caractère structurel pour le développement et la croissance économique de notre pays», a-t-il déclaré en marge de la discussion du projet de loi de finances à la Chambre des représentants, mercredi 7 novembre, rapporte Le Soir. Et d’ajouter que le Maroc doit également «cette bonne note» au volet solidaire de la loi de finances. Le ministre fait allusion ici à la très controversée taxation des hauts revenus. Pour lui, cela permettra à l’Etat de réaliser «des bénéfices élevés pour pouvoir financer des projets de soutien des populations démunies».

De quoi «obtenir un meilleur taux d'intérêt» sur la marché international

Par ailleurs, M Baraka se réjouit encore plus car la notation de Fitch arrive à la veille de la sortie du Maroc sur le marché international effective probablement à la fin de ce mois ou en début décembre. De quoi rassurer les bailleurs de fonds. D’après lui, cela permettra au royaume «de disposer d’un taux d’intérêt meilleur».

Néanmoins, il ne faudrait pas perdre de vue que, malgré sa «bonne» appréciation, que Fitch met en garde : S’il n’y a pas de réduction des déficits jumeaux, la note pourrait être revue à la baisse.

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