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Grand Angle

Affaire Amina Filali : Un documentaire en préparation s'il vous plait

Une jeune Marocaine a imaginé un documentaire sur les jeunes femmes victimes de viols et contraintes par leur famille, grâce à l’utilisation de l’article 475 du code pénal, d’épouser l’homme qui les a violées. Elle lance un appel pour récolter des fonds sur internet afin de passer à la réalisation.

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Amina Filali après avoir fait couler beaucoup d’encre pourrait faire diffuser un documentaire. Hind Bensari, une jeune marocaine, se propose de réaliser un documentaire, «475 : Break the silence», où elle laisserait s’exprimer les jeunes femmes victimes de viols et contraintes d’épouser leur violeur, au Maroc, en vertu de l’article 475 du code pénal. Pour y parvenir, la jeune Marocaine a besoin de 4 800 dollars, soit 41 148 DH. Elle a donc lancé, sur indiegogo, un site de co-financement en ligne, un appel de fonds jusqu’au 3 décembre. Chaque internaute peut verser à cette cause citoyenne originale une somme, qui, agglomérée aux autres, permettra à Hind Bensari de réaliser son documentaire.

A l’heure actuelle, 35 jours après le lancement de l’appel de fonds, la jeune femme a déjà rassemblé 1501 dollars. «Vous sponsoriserez un documentaire avec un but pragmatique : mobiliser les Marocains et la communauté internationale pour supprimer le paragraphe 2 de l’article 475 du code pénal marocain, qui a réellement permis à des hommes accusés de viol d’échapper à la justice», explique Hind Bensari à son futur «coproducteur».

Chercher 4 800 dollars

L’article 475 avait permis, en début d’année, au violeur d’Amina Filali de l’épouser, avant qu’elle ne se suicide. Il spécifie, dans son second paragraphe : «lorsqu'une mineure nubile ainsi enlevée ou détournée a épousé son ravisseur, celui-ci ne peut être poursuivi que sur la plainte des personnes ayant qualité pour demander l'annulation du mariage et ne peut être condamné qu'après que cette annulation du mariage a été prononcée.»

La juriste Michèle Zirari-Devif avait expliqué que cet article de loi n’était pas le principal coupable du malheur d’Amina Filali. «L’article 475 du code pénal ne prévoit absolument pas que le violeur ne soit pas poursuivi s’il épouse sa victime. Il interdit la séduction de mineurs [avec consentement de la mineure] et prévoit que lorsqu’une mineure a été séduite sans menace ou violence et qu’elle a épousé son séducteur, ce dernier ne peut-être poursuivi et condamné qu’à la condition que le tuteur demande l’annulation du mariage et que cette annulation soit prononcée. Cette disposition avait pour objectif, lors de sa rédaction, de laisser au mariage une chance de réussir, tout en respectant l’autorité des parents», expliquait la juriste. Les réalisateurs du documentaire ont bien conscience de la responsabilité des «tribunaux et des juges au Maroc qui ont délibérément appliqué l’article 475 aux cas de viols même s’il n’envisage de suspension des poursuites judiciaires seulement pour les actes non violents».

Hind Bensari comme Michèle Zirari-Devif souhaitent, toutefois, que l’article 475 soit supprimé pour éviter les mauvaises interprétations des juges. Pour y parvenir, la jeune cinéaste veut d’abord «simplement rompre le silence sur ce qu’endurent ces jeunes filles pour essayer de comprendre pourquoi on leur nie le droit d’être protégées», explique la présentation du documentaire sur indiegogo.com. Elle prévoit également de diffuser son film au Maroc, mais aussi dans les pays proches où de semblables condamnations sont prononcées contre les victimes de viol.

«475 : Break the silence» ... le début

475 : trêve de silence
Auteur : Devasya
Date : le 27 avril 2013 à 05h36
Il ne s'agit pas d'un film mais d'un documentaire (sur la réalité dont vous parlez)
voici le lien https://vimeo.com/63390276
je ne sais plus quoi penser
Auteur : mimicari
Date : le 08 novembre 2012 à 19h53
je trouve que l'article est bien claire, il protége la femme ayant eu des relations hors mariage...je trouve qu'au niveau loi, çà a changé car avant une femme ayant eu des relations sexuelle shors mariages forcés ou pas, elle n'était pas protéger, en gros elle portait atteinte à la dignité de sa famille...maintenant toute fille ayant eu des relations consenties ou pas est protéger en gros le gras violeur ou pas, se doit de réflechir avant l'acte car la femme dorénavant est protéger par cette loi...et l'honneur de la famille aussi est pris en compte...je ne vois pas la nécessité de ce documentaire, certes des cas comme amina existe parout dans le monde, ce qu'il faut changer ce n'est pas la loi mais les mentalité....la loi on peut la modifier mais les gens continuent à agir hors la loi..
Bande annonce en anglais et documentaire en arabe
Auteur : Art475CP
Date : le 08 novembre 2012 à 17h18
La bande annonce est en anglais, sous titré parce que la personne qui l'a fait vit en Angleterre, et comme c'est écrit dans l'article elle a organisé une campagne de récolte de fonds INTERNATIONALE. Si tu vois le site de la campagne tu peux aussi voir que le documentaire lui meme sera entièrement en arabe sous titré!
Définition
Auteur : Art475CPmarocain
Date : le 08 novembre 2012 à 17h13
Je crois que tu n'as pas compris la définition en français du mot "viol". Viol, ça veut dire qu'il y a eu une relation sexuelle SANS consentement de la victime, sans sa volonté. C'est pas une question d'opinion ou d'avis, c'est juste la définition du mot dans le dictionnaire. Donc le juge oblige une mineure (un enfant ou un adolescent) à se marier avec un homme quil l'a obligée à avoir ces rapports.
S'il y a eu consentement de la victime, ça ne s'appelle pas viol, ça s'appelle "relation sexuelle".
Définition
Auteur : Art475CP
Date : le 08 novembre 2012 à 17h12
Je crois que tu n'as pas compris la définition en français du mot "viol". Viol, ça veut dire qu'il y a eu une relation sexuelle SANS consentement de la victime, sans sa volonté. C'est pas une question d'opinion ou d'avis, c'est juste la définition du mot dans le dictionnaire. Donc le juge oblige une mineure (un enfant ou un adolescent) à se marier avec un homme quil l'a obligée à avoir ces rapports.
S'il y a eu consentement de la victime, ça ne s'appelle pas viol, ça s'appelle "relation sexuelle".
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