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Grand Angle

Mehdi Ben Barka porté disparu depuis 47 ans, jour pour jour

C’est aujourd’hui l’anniversaire de la disparition de l’un des leaders de l’indépendance marocaine, Mehdi Ben Barka. 47 ans après sa disparition, la vérité n’a jamais été totalement faite sur son enlèvement. Le mystère entretient le mythe du plus grand opposant au roi Hassan II, pendant les années de plomb.

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Temps de lecture: 3'

Il y a 47 ans, jour pour jour, Mehdi Ben Barka héros de l’indépendance marocaine, premier opposant à Hassan II, démocrate et tiers mondiste, disparaissait. Il a été enlevé par deux policiers français devant la brasserie Lipp, à Paris, alors qu’il avait rendez vous avec deux cinéastes qui préparaient un film sur la décolonisation. Personne ne le reverra jamais. Le procès qui suivra en 1966 et 1967 met définitivement en cause les services secrets marocains, mais les plus hautes responsabilités et la part prise par le gouvernement français de l’époque n’a jamais été complètement établie.

[HISTORIQUE de l'Affaire Ben Barka par l'Express]

Le 29 octobre 1965, Mehdi Ben Barka était l’homme à abattre pour le Maroc et plus précisément pour son roi, Hassan II dont il est a été, un temps, au tout début de sa vie d'adulte, en 1942, le professeur de mathématiques au Collège Royal. A à peine 20 ans, le jeune Mehdi s’engage contre le protectorat français au Maroc. Il est «Dynamo», l'un des fondateurs du parti de l’Istiqlal cheville ouvrière de l’indépendance marocaine. Dans la lutte, il passe deux ans en prison, puis il est isolé dans le sud marocain par la Résidence française.

[BIOGRAPHIE par Wikipedia]

Il est alors pour le retour au pouvoir de Mohammed V. «Souvenez-vous : depuis le traité du protectorat, depuis le 30 mars 1912, la monarchie était complètement déconsidérée aux yeux du peuple. C’était le «roi des Français» […] Depuis 1943, le Mouvement national a restitué à la monarchie la légitimité qu’elle avait perdue. Puis, par un travail incessant, nous avons rendu le roi non seulement légitime, mais populaire. Nous l’avons fait pénétrer dans les foyers et dans les douars», explique Mehdi Ben Barka dans une interview à Jeune Afrique, en 1963. Ben Barka est libéré en 1954, à la veille de l'indépendance ; il demande le retour au Maroc de Mohammed V.

[Unique VIDEO]

Avec l’indépendance, Mehdi Ben Barka s’enrichit d’une première victoire. De 1956 à 1959, il est nommé par le roi président de l'Assemblée consultative du Maroc, puis, jugeant l’Istiqlal trop conservateur, il fonde, en 1950, l’Union nationale des forces populaires et se place déjà dans l’opposition. «[…] nous avons soutenu la monarchie. Mais tout cela à une condition expresse, qui était claire dans l’esprit de tous : créer nous-mêmes une monarchie constitutionnelle où le roi aurait été le symbole de la continuité des institutions et où un gouvernement responsable aurait exercé le Pouvoir», explique Mehdi Ben Barka. Les conditions n’étant pas remplies et face à la répression, il s’exile à Paris, en 1960.

Un an après la mort de Mohammed V, alors que le nouveau roi, Hassan II, présente des gages de bonne volonté vis-à-vis de Mehdi Ben Barka, l’ancien opposant rentre au Maroc, en 1962. Il a tôt fait de revenir à la réalité : il n’est pas le bienvenu. Une tentative de meurtre le mène à nouveau, en 1963, sur les routes de l’exil. Le 22 novembre 1963, il est condamné à mort, au Maroc, par contumace pour complot et tentative d'assassinat contre le roi.

[INTERVIEW à Jeune Afrique, peu avant son second exil]

Après une carrière d’indépendantiste réussi, d’opposant exilé, Mehdi Ben Barka, dans la droite ligne de ses convictions politiques, se rapproche du mouvement tiers-mondiste qui se fait jour, dans les anciennes colonies, en réaction au monde bi-polaire créé par la guerre froide. Il veut fédérer les mouvements révolutionnaires du tiers-monde, tant ceux issus des indépendances, comme le sien, que les mouvements «surgis de la révolution d’octobre» en vue de la Conférence tricontinentale de 1966 à La Havane. Il ne verra jamais la conférence pour laquelle il avait œuvré.

DOCUMENTAIRE Ben Barka : L'Equation marocaine par Simone Bitton et Patrice Barrat

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Auteur : amir
Date : le 30 octobre 2012 à 18h53
c'est vieux tout ça...

ben barka n,est pas la seule vitime de cette barbarie qui caracterise les pays du "tiere"monde qui sont d'ailleurs réstés toujours dans le tier-monde si non plus bas encore.

et si ben barka le gauchiste avait pris le pouvoir est ce qu'on s'est deja posé la question de comment il aurait dirigé le maroc,il serait quoi aujourd'huis,on fils ne serait pas un heritier comme l'est le rejeton de hafiz alassad maintenant ?

pensez a ses comtemporains "revolutionaires de mes 2 qui ont gouverné apres "l'independence" de leurs pays.pensez a bourguiba et a naser,khadaffi et companie...
tous parlaient de cette demagogie bidon qui est la revolution,le peuple,l'imperialisme,le capitalisme,la lute des nations,patato patati patata...

pensez a ses copains les socialistes qui ont "gouverné" et qui ont eu deux ministres de la justice dont aucun n'a ouvert son dossier meme apres la mort de H2.

c,est fini tout ça maintenant...
Le temps ne respecte pas ce qui se fait sans lui
Auteur : Redchile
Date : le 30 octobre 2012 à 15h01
Progressivement le Roi Mohammed VI répare les dégâts causés par Hassan II et Mohammed V.
Il faut lui laisser le temps, car nombreuses sont encore les sensibilités au Maroc sur le passé du pays entre certaines communautés.
Dernière modification le 30/10/2012 15:30
D'accord avec kola 1955
Auteur : simontemplar
Date : le 30 octobre 2012 à 09h43
Effectivement ce qui raconte kola 1955 est correcte, et aussi feu Mehdi Ben Barka avait pris largue vers l'Algérie, devenue presque le Ministre des Affaires Etrangères bis de Ahmed Ben Bella , l'amitié avec Henry Curriel, lui aussi réfugie juif égyptien de solidarité assassine a Paris le 4 mai 1978 , avait précipite son exécution , ce qui est claire c'est l'intervention honteuse de Oufkir et Dlimi, et SDECE français, et autres .Mais la responsabilité politique reste toujours du feu Hassan II, sans aucun doute, dommage pour le Maroc de porter ce fardeaux .
Les déclarations de kola 1955 sur Mohamed Ben Abdelkrim Khattabi, n'ont rien a voir avec la réalité du leader rifain, d'abord le seul nationaliste arabe qui a eu le Maroc .
Dernière modification le 30/10/2012 10:02
C'était la guerre froide
Auteur : banou el hellel
Date : le 30 octobre 2012 à 09h07
C'est Ben Barka était à une autre époque que la guerre froide,la France,les USA et Israel n'auront pas aider Hassan II pour assassiner Ben Barka.
Ben Barka a fait une grosse erreur de statégie, il aurait mieux de s'interésser uniquement au Maroc, au lieu de cela, indirectement ,il a déclaré la guerre à l'occident en s'associant avec ( fidel castro et compagnie)l'international socialiste, cela vaut sa condamnation à mort.
Abdel karim al khattabi a fait la même erreur, lorsqu'il a gagné la bataille d'anoual au lieu de chassé les Espagnoles de Melillia pour qu'ils n'auront plus une tête de pont, il a poussé les Espagnole à melillia puis ,il les a laissé se reposer et réflichir,quelle erreur que les arabes font et répetent les mêmes erreurs.
Il est temps que ce Roi d'ouverture et Sa Nouvelle Constitution "sur mesure" s'explique sur l'Affaire de feu Mehdi Ben Barka.
Auteur : Chibani2
Date : le 30 octobre 2012 à 06h39
Oui Majesté c'est un héritage de Votre feu Père,les citoyens Marocains souhaitent connaitre où se trouve le corps de notre leader feu Mehdi Ben Barka,les commanditaires et les éxecutants.
Black out total et une omerta depuis 47 ans sous le règne de Votre Dynastie,mais vous êtes dos au mur Majesté car le peuple souhaite connaitre la vérité et faire son deuil.
Allah Yer7am à Za3em Mehdi Ben Barka.
Dernière modification le 30/10/2012 06:46
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