Depuis jeudi 4 octobre, Paris vibre au rythme d’un évènement inédit : La Black Fashion Week, rapporte Le Monde. Un évènement premier du genre dans la capitale française organisé par la styliste française d’origine sénégalaise, Adama Paris. Quinze créateurs du monde entier ont été invités à y participer et le Maroc est à l’honneur.
Le Maroc, doublement représenté
En parcourant la liste des stylistes invités, l’on se rend compte que le Maroc est doublement représenté avec Karim Tassi et Jamila Lafqir, deux stylistes pour qui le métissage des cultures est l’essence même de l’art.
Basé à Marrakech, KarimTassi est propriétaire de la marque «Tassi» existant depuis 1999. Dans ses créations, il associe traditions marocaines et culture occidentale. Jamila Lafqi, quant à elle, est basée à Casablanca est la fondatrice de «Benelly couture», une marque de prêt-à-porter moderne.
Habituée au tissu africain
Contactée par Yabiladi vendredi après-midi, à 30 min de son défilé, Jamila Lafqir confie qu’elle est fière de participer à un tel évènement. Bien que ce dernier soit quelque peu critiqué dans le milieu de la mode parisienne où certains le considèrent comme «sectaire», Jamila, tout comme l’organisatrice, défend que l’objectif poursuivi n’est autre que «le mixage de cultures».
Il faut dire que Jamila est habituée à travailler avec les Africains noirs depuis le début de sa carrière. D'ailleurs, l’année dernière elle a organisé la Soirée de défilé de mode afro-marocain à Casablanca en collaboration avec le jeune créateur sénégalais Mamadou Amine Gueye. «Le tissu africain, j’aime beaucoup. Il est plein de couleurs et très à la mode en ce moment. Des Françaises, des Américaines le portent», relève-t-elle soulignant qu’elle a utilisé ce tissu pour faire des tenues à de plusieurs premières dames d’Afrique.
En outre, Jamila utilise aussi le pagne africain dans ses créations marocaines, notamment pour les djellabas. Pour cette styliste de 32 ans, « Il est important de faire voyager le savoir-faire africain. Nous sommes aussi des Africains».