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Grand Angle

Maroc : La peine d’Ali Aarrass réduite à 12 ans de prison

Le verdict du procès en appel de l’affaire Ali Aarrass, accusé de terrorisme, vient de tomber. Sa peine a été réduite de 15 à 12 ans de prison ferme par le tribunal de Salé. 

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Accusé d’avoir participé à des activités terroristes orchestrées le réseau Belliraj, le Belgo-marocain natif de Melilia Ali Aarrass a été condamné hier, lundi 1e octobre, en appel, à 12 ans de prison ferme par le tribunal de Salé, a fait savoir l’AFP. En novembre 2011, le même tribunal l’avait condamné, en première instance, à 15 ans de prison ferme avant que ses avocats ne décident de faire appel. Ces derniers n’ont, d’ailleurs, pas hésité à dénoncer une fois de plus le verdict.

«Des vices de forme»

Pour Me Lahcen Dadsi, l’un de ses avocats, Ali Aarrass est «une victime dans ce dossier», qui comporte selon lui «une série de vices de forme». Il soutient, notamment, que le prévenu aurait signé des aveux sous la pression et la torture. C’est ce qu’affirme également son avocat belge, Nicolas Cohen, soulignant que l’extradition de son client fin 2010 a eu lieu «en violation avec une mesure provisoire du comité des droits de l'homme des Nations unies demandant de ne pas l'extrader».

Le 26 novembre 2010, le Comité des droits de l’Homme des Nations-Unies avait, en effet, demandé  officiellement à l’Espagne de ne pas extrader Ali Aarrass vers le Maroc, «en raison du risque sérieux et avéré qu’il subisse des mauvais traitements», en vain.

Selon ses avocats, Ali Aarrass a récemment rencontré le rapporteur spécial de l'ONU sur la torture, Juan Mendez, lors de son séjour au royaume. Ce dernier avait, pour rappel, conclut que «plusieurs formes de tortures» persistaient encore au Maroc, même si la situation s'était «généralement améliorée». Outre son extradition, la défense a également pointé «l'absence totale d'initiative» de la part des autorités belges.

L’AMDH indignée

L’Association marocaine des droits humains (AMDH) a, pour sa part, exprimé son indignation après la prononciation du verdict. «Nous exprimons notre indignation devant la continuation de ce genre de procès inéquitable au Maroc», a déclaré sa présidente Khadija Ryadi, lors d’une conférence de presse à laquelle ont assisté des membres de la famille d'Ali Aarrass, indique la même source.

Arrêté à Melilia en avril 2008, Ali Aarrass avait été extradé vers le Maroc par les autorités espagnoles en décembre 2011, avant d’être placé en détention à la prison de Salé. Aujourd’hui, avec cette nouvelle condamnation, Ali Aaarass devrait rester encore un bon bout de temps derrière les barreaux. A noter que ses avocats peuvent, encore, saisir la Cour de cassation. 

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