«Les services consulaires français au Maroc délivrent près de 160.000 visas par an. Le taux de refus [7% environ] y est parmi les plus bas au monde dans notre réseau consulaire», affirme Hélène Conway, ministre déléguée chargée des Français de l’étranger, dans une interview accordée à l’Economiste.
«Le nombre de refus ne cesse d’ailleurs de baisser, poursuit la ministre. Nous délivrons dès que possible [dans plus de 40% des cas], des visas dits ‘de circulation’, permettant de se rendre en France plusieurs fois». En visite de travail à Rabat depuis jeudi 27 septembre, Mme Conway entend rectifier «l’image parfois véhiculée d’une France fermée aux Marocains».
En outre, la France serait un eldorado pour les étudiants marocains, puisque selon la ministre, «5 000 à 6 000 étudiants marocains» rejoignent les universités françaises chaque année, sur un total de 60 000 étudiants étrangers entrants sur les terres de l’Hexagone, soit environ un étudiant sur 10. «La France leur est largement ouverte», lance-t-elle, soulignant que les plus de 30 000 étudiants marocains représentent la communauté estudiantine étrangère la plus grande.
Frais de scolarité des écoles françaises : l’augmentation dépasse le seul cas du Maroc
Au cours de son entretien avec la presse, la ministre a également abordé la question liée à l’augmentation des frais de scolarité dans les écoles françaises au Maroc. Le sujet fait actuellement couler beaucoup d’encre en ce moment et les plaintes des parents MRE sont nombreuses. Mais à cela, Mme Conway répond que la mesure ne concerne pas seulement le Maroc, mais l’ensemble du réseau d’enseignement français à l’étranger. Elle a précisé qu’il ne s’agit pas d’un désengagement progressif de l’Etat français du financement de ces établissements, soulignant que l’aide annuelle moyenne de la France est de 2235 euros par élève toute nationalité confondue.
«Le Maroc reste le premier réseau d’enseignement français dans le monde, dans lequel l’Etat français met le plus de moyens, avec notamment le plus fort taux d’enseignements titulaires de l’Education nationale en détachement», a précisé Hélène Conway.
En somme, ce n’est que du positif qui ressort du discours d’Hélène Conway sur les relations entre la France et le royaume chérifien, tout comme ses prédécesseurs. La ministre arrive ainsi après Manuel Valls, ministre français de l’intérieur qui disait lors de sa visite vouloir faciliter l’octroi des visas pour les ressortissants marocains.