«Nous comptons démarrer la production des usines provisoires [de Bombardier] dès janvier 2013», annonce Abdelkader Amara, ministre du Commerce et de l’Industrie, interrogé par l’Economiste, en marge d’une rencontre, tenue mardi 18 septembre, entre le roi Mohammed VI, la tutelle et Guy Hachey, président et chef de l’exploitation de l’avionneur canadien.
En effet, le démarrage des travaux d’aménagement des bâtiments industriels de Bombardier devra commencer à partir du deuxième semestre 2012, précise Le Matin. Ce qui permettra d’entamer la production des premiers composants d’avions Bombardier «Made in Morocco» en 2013 à Nouaceur, zone franche casablancaise choisie par l’avionneur pour établir son site de production.
Pour rappel, Bombardier a investi 200 millions de dollars [environ 1,8 milliards de dirhams] sur un programme de 5 ans. Aussi, l’avionneur a eu droit à une exonération d’impôt d’une durée de cinq ans ainsi qu’un taux préférentiel de l’IS de 8,75% sur 20 ans.
La formation du personnel déjà lancée
D’après Abdelkader Amara, l’enjeu est de constituer, à terme, un cluster dédié à l’aéronautique qui tournera autour de 15 000 à 20 000 ressources qualifiées. A ce titre, une formation accélérée a déjà été lancée à l’Institut des métiers de l’aéronautique [IMA] de Casablanca, sachant que le projet ambitionne la création de 850 emplois directs et plus de 4000 indirects.
Le Maroc devient ainsi le cinquième pays abritant les unités industrielles de Bombardier après le Canada, les Etats-Unis, le Mexique et l’Irlande. Parallèlement, l’avionneur montréalais vient agrandir la liste des constructeurs aéronautiques étrangers installés au Maroc, puisque quelques géants européens tels que EADS, Safran, Thales et bien d’autres mènent déjà leurs activités dans le royaume. Globalement, le nombre d’entreprises opérant dans le secteur aéronautique est passé de 10 à 100 entre 2001 et 2011. Une donne qui a considérablement boosté les exportations du secteur pour les situer à un milliard de dollars par an.