La Mecque est en pleine effervescence. Accueillant chaque année des millions de pèlerins, la ville sainte est obligée de perfectionner ses infrastructures pour assurer un meilleur accueil à ses visiteurs. Pas plus loin qu’il y a deux semaines, le gouvernement saoudien a débloqué la somme de 62 milliards de riyals, soit plus de 145 milliards de dirhams, pour la rénovation du réseau de transport urbain de la Mecque, avait annoncé le 18 août dernier, l’agence de presse saoudienne SPA.
Le projet comprend la construction d’un métro et d’un réseau de bus. Pour ce qui est du métro, l’Arabie saoudite compte mettre en place quatre lignes et 88 stations. Les travaux de construction devraient s’étaler sur les dix prochaines années, précise SPA. Quatre consortiums auraient, d’ores et déjà, été présélectionnés par le gouvernement saoudien dont les Français, Alstom, et Vinci. Il s’adira du second métro de la ville sainte.
Un métro opérationnel 5 jours par an
Déjà, en 2010, la Mecque s’était dotée d’un premier chemin de fer souterrain. Mis en service en novembre 2010, le métro de la Mecque relie, en effet, les trois lieux saints de la ville : Mina, le Mont Arafat et Mouzdalifa. Si depuis son inauguration, les routes de la ville sont nettement plus fluides, le métro ne fonctionne que cinq jours par an. Et cela ne suffit pas.
Outre le métro, la Mecque sera bientôt dotée d’un Train à Grande Vitesse (TGV), la reliant à la seconde ville sainte du royaume : Médine. Baptisé «Haramain High Speed Rail», le TGV devrait être opérationnel en 2014. Il devrait faciliter le transport des pèlerins qui doivent parcourir plus de 450 kilomètres avant d’arriver à Médine.
50 milliards de dollars de revenus pour l’Etat ?
Si l’Etat saoudien investit chaque année des milliards de rials pour améliorer le transport de ces voyageurs, c’est aussi parce que le pèlerinage est rentable. Selon les prévisions de l'Institut du serviteur des lieux saints pour les études sur le pèlerinage, cité par le quotidien algérien L’Expression, l’industrie du pèlerinage constituerait la deuxième source de revenus pour l’Arabie saoudite, après le pétrole et générerait plus de 50 milliards de dollars de recettes annuelles à l’Etat.