Six gardes civils espagnols ont été sanctionnés pour avoir racketté, entre mai et septembre 2003, les automobilistes qui traversaient la frontière entre Sebta et le Maroc, rapporte l’agence de presse espagnole EFE, aujourd'hui, mercredi 22 août. Ces agents faisaient croire aux usagers qu’ils devaient officiellement payer de petites sommes, pour avoir accès à l’Espagne.
Face à cette infraction, les juridictions pénales espagnoles ont prononcé ce qu’elle considère comme la plus lourde sentence appliquée dans ce type de cas : les six agents ne percevront pas de salaire pendant trois mois, a indiqué une source parmi les forces de l’ordre.
Espagne et Maroc s’accordent pour faire le nettoyage
Initialement, les policiers ont été accusés de délit de corruption continuelle et de violation de propriété. Ces délits leur faisaient encourir jusqu'à quatre ans de prison. Cependant, une fois le jugement rendu, le délit a été réduit à de l’escroquerie et sanctionné par une amende de 3 600 euros. Les salaires que ces agents ne percevront pas pendant trois mois serviront, en partie, à couvrir cette amende. L'un des accusés, un officier, sera également muté ailleurs, en Espagne.
Cette action de la justice espagnole fait écho à celle, de plus grande ampleur, commencé le 9 août par le Maroc au sein de la police aux frontières. Sur ordre royal, 130 agents des douanes, de la police et de la gendarmerie ont été arrêtés et suspendus de leurs fonctions sur ordre du roi suite aux plaintes des MRE. 24 policiers ont également été invités à se mettre à la disposition de la Direction générale de la Sûreté nationale.