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Interview

Comarit, subventions des associations de MRE, Abdellatif Maâzouz répond à nos questions

L'été 2012 est chaud. Le ministre de la Communauté marocaine à l'étranger, rencontré lors de la Journée du migrant, le 10 août 2012, en a bien conscience. Faillite de la Comarit/Comanav, hausse des prix de la traversée, baisse des arrivées de MRE par bateau, mais aussi la polémique née de la subvention des associations de MRE par le ministère, autant de questions évoquées auxquelles Abdellatif Maazouz a répondu. Interview.

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Temps de lecture: 3'

Yabiladi.com : Les subventions accordées aux associations des Marocains du monde ont suscité beaucoup de réclamations, notamment de la part de celles qui affirment n’avoir rien reçu. 

Abdellatif Maâzouz : Je vais être clair et direct. Les associations qui ont touché de l'argent sans justification devront répondre de leurs actes. Nous ne leur pardonnerons pas !

Il y a aussi une sorte d’anomalie : le Maroc finance des associations françaises qui n’ont pas été capables de décrocher des subventions de la part du pays de résidence. On a l’impression qu’on a pris le problème à l’envers…

A. M : Non, pas du tout. Peut être qu’il était à l’envers, mais il ne l’est plus. Parce que, si vous voyez les éléments que nous exigeons des associations, vous trouverez la réponse à votre question : Un, il faut que cette association soit reconnue localement. Deux, il faut qu’elle soit organisée et qu’elle tienne ses réunions, qu’elle présente des justificatifs de ses comptes…. Et trois, il faut désormais qu'elle ait aussi un apport de la part du pays où elle se trouve. Pour moi, la seule garantie pour que ce tissu associatif soit sérieux et capable, est qu’il soit soutenu par le pays de résidence.

Pourquoi ne pas abandonnner tout simplement ce programme de subventions afin de concentrer les moyens du ministère sur d'autres actions ?

A.M : Vous savez, je ne peux pas être dans mille localités différentes et rencontrer tous les Marocains résidant à l’étranger. Je considère que le tissu associatif devrait jouer ce rôle de relai….Il faut qu’on apprenne à travailler ensemble. C’est une discipline, c’est de l’acquis, de l’apprentissage. Nous avons démarré un processus dans ce sens, en France, dans la région Nord-Pas-de-Calais, et on va voir ce que ça donne avant de pouvoir le généraliser par la suite.

Après, je peux très bien me concentrer, comme vous dites et mettre en œuvre une dizaine d’actions, puis m’en aller. Mais dans ce cas, qui peut me garantir que le Marocain pauvre qui vit dans un petit patelin à l’étranger bénéficie vraiment de ce qu’on peut lui apporter ? Mais il ne faut pas que les Marocains de l’étranger comptent uniquement sur le Maroc. Celui ou celle qui a choisi de vivre à l’étranger doit l’assumer. Cette personne paie ses impôts à l’étranger, consomme à l’étranger, ses droits se trouvent donc à l’étranger. Mon rôle à moi, en tant que gouvernement, est d’être à ses côtés pour l’aider à obtenir ses droits, mais à l’étranger et non au Maroc.

Le Marocain résidant à l’étranger doit s’intégrer dans la société civile qui l’entoure. Les priorités sont là et non dans le fait de donner de petites sommes aux associations ….Si je divise le budget qui leur est alloué, sur le nombre d’associations MRE, celles-ci n’auront pas plus de 1000 euros chacune. Qu’est-ce qu’elles vont faire avec ?

Faillite de la Comarit/Comanav, baisse des arrivées de MRE par bateau, augmentation importante des tarifs de la traversée. Qu’envisagez-vous de faire, pour les années à venir, pour éviter de retomber dans les mêmes problématiques ?

A.M : Honnêtement, ne plus avoir de pavillon marocain, est regrettable. Maintenant, je pense que c’est rattrapable. Le cas Comanav/Comarit est un cas qui peut arriver à n’importe quelle entreprise qui concerne le transport des MRE. Donc, c’est arrivé et à un moment défavorable.

J’ai pris les devants en allant sur place discuter, essayer de trouver une solution et puis j’ai vite compris que c’était beaucoup plus compliqué que ça en avait l’air, et que la situation n’allait pas être résolue du jour au lendemain. Monsieur Rebbah a, de son côté, cherché une solution alternative. Un appel d’offres a donc été lancé.

Le travail qui nous appartient de faire aujourd’hui, c’est de faire en sorte que la concurrence règne. Il faut qu’il y ait de la concurrence sur le marché et il faut que le consommateur puisse en profiter. Je pense que le gouvernement va dans ce sens.

technique diaboli9e
Auteur : yalin25
Date : le 22 août 2012 à 17h36
tu fais diviser pour mieux régner !!
ce ministre
Auteur : Forsa
Date : le 22 août 2012 à 07h48
je trouve son regard fourbe
C pas à lui que je donnerai
les clés de ma maison
en vrai au maroc
y a des fourbes partout
surtout dans les banques et les admin
comarit is a shit
Auteur : ra7im
Date : le 20 août 2012 à 20h49
je crois que ces manequin de gouvernement doivent degage et laisser le peuple decide..j ai traverse la mer de almeria a nador avec comarit le 20 juin 2012 il etait un cauchemarre: le seule bateau ou on vend et achete du hachich et le fumer . a comarit on peut etre agresse si on est pas prudent, a comarit le 20 juin 2012 a ete un cauchemarre, tout les voyageurs ont vomit a cause du chromogene utilise par des bandes des refoulees qui ont pris le meme bateau..a comarit tu peux etre bien bien et a la sortie t es comme rien..sans securite des voyageures sans guarantie...brulez ttous les bateaux de la honte....
SUBVENTIONS RME
Auteur : Bouchaid1234
Date : le 19 août 2012 à 00h25
On se pose la question: pourquoi les subventions accordées aux associations en LIBYE ne sont-elles pas publiées je pense qu'il faut que monsieur le ministre regarde autour de lui, il doit y avoir des anomalies?
intervention de M. MAAZOUZ au sujet des subventions RME
Auteur : Bouchaid1234
Date : le 19 août 2012 à 00h24
On se pose la question: pourquoi les subventions accordées aux associations en LIBYE ne sont-elles pas publiées je pense qu'il faut que monsieur le ministre regarde autour de lui, il doit y avoir des anomalies?
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