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Grand Angle

Scandales aux JO de Londres : Des conseillers veulent une commission d’enquête parlementaire

Si les indicateurs économiques sont au rouge, ceux du sport national le sont également. Aux JO de Londres, les contre-performances se succèdent et soulèvent des interrogations. C’est dans ce contexte que des conseillers viennent de réclamer la constitution d’une commission d’enquête.

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La succession des scandales de dopages et les mauvais résultats des sportifs marocains aux JO de Londres intéressent les parlementaires. Hier, à la Chambre des conseillers, le groupe socialiste, dans son Droit d’informer, a appelé à la constitution d’une commission d’enquête pour savoir les raisons de cet échec. Une piètre performance alors que le sport marocain, notamment l’athlétisme et le football, bénéficie de moyens financiers assez importants.

Pour le moment, l’idée vient d’être lancée. La prochaine étape sera la collecte des signatures pour atteindre le quorum nécessaire à la formation de ce genre de commission. La nouvelle constitution du 1er juillet 2011, l’a, d'ailleurs, fixé au tiers des membres de la Chambre des conseillers (article 68). Une barrière facilement franchissable en comparaison avec les deux tiers requis dans la loi fondamentale de 1996, à l'origine de l'échec de nombre de tentatives similaires, comme celle de 2006 qui voulait enquêter sur la fédération de football à l'époque dirigée par le général Housni Benslimane.

Des députés demandent également des comptes

Parallèlement à cette demande, des députés des partis de l’Istiqlal, pourtant de la majorité gouvernementale, du RNI (Rassemblement national des indépendants) et du PAM (parti authenticité et modernité), tous deux de l’opposition, ont appelé à la convocation du ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Ouzzine et les présidents des fédérations d’Athlétisme, Abdeslam Ahizoune, et de football, Ali Fassi Fihri.

Ce dernier et en dépit de l’élimination de l’équipe olympique dès le premier tour aux JO de Londres a défendu le rendement du sélectionneur néerlandais, estimant, dans des déclarations à la presse, qu’il a réalisé «70% de son contrat». Quant au patron de l’athlétisme, il se mure dans un silence total malgré les accusations de Said Aouita, la critique d’une certaine partie des médias et de l’opinion publique.

Contrairement, à l’initiative des conseillers, la comparution de trois responsables devant une commission à la Chambre des représentants ne constitue guère une menace pour eux. Ils n’ont qu’à supporter, pendant deux ou trois heures voire même plus, des questions, parfois gênantes ponctuées de quelques coups de poings sur la table des députés et rien de plus. Le même Ali Fassi Fihri est déjà passé par cette expérience et il est toujours dans son poste.

Quant à la commission d’enquête, son travail est d’une extrême importance. Elle auditionne les témoins, effectue des visites sur le terrain et rédige un rapport lequel fera, ensuite, l’objet d’un débat en séance plénière, comme ce sera le cas, le 13 août, pour le document sur la mauvaise gestion de l’OCE (Office de commercialisation et d’exportations). Par ailleurs, sur une initiative du président de la Chambre haute du parlement marocain, le rapport de la commission d’enquête pourrait atterrir au ministère de la Justice pour ordonner des poursuites judiciaires.

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