Yabiladi.com : Les cas de dopage s'enchaînent cette année pour les Marocains, quelle explication donnez-vous à cela ?
Aziz Daouda : Sincèrement je n’ai aucune explication sinon les généralités qui viennent à l’esprit en pareil cas. Il y a tout d’abord la consternation qui laisse par la suite la place à la résignation. Je pense que maintenant les choses sont claires. Il faut que les institutions se bougent et que des mesures draconiennes soient prises pour rétablir l’ordre. On n’improvise pas dans la gestion des sports. Une expérience a été tentée, elle a échoué. Il faut vite reconnaitre cela et passer à autre chose.
Ont recourt au dopage des sportifs qui ont perdu confiance en leurs moyens propres et dans le système et l’environnement de leur préparation. Maintenant il ne faut pas regarder que du côté des sportifs. Eux vont payer de leur carrière.
Quel image cela donnera t-il à l'athlète marocain ?
A.D : Si le Maroc montre une certaine énergie dans sa réaction attendue d’ailleurs par le monde entier, là il n’y aura aucun impact sur l’image de notre sport. Au contraire le Maroc s’en sortira grandi. Si maintenant on tarde à réagir et si on prend de mauvaises décisions alors là le doute va s’installer sur la sincérité et l’efficacité de nos instances et partant notre image risque d’être impactée négativement.
Qui est responsable selon vous ?
A.D : Je suis certain que le jour où on le saura, on aura compris ce qui se passe et on prendra les bonnes décisions. Pour cela, il faut une véritable enquête qui ne ménage personne.
Cette année on assiste à une piètre performance de la délégation marocaine, les chances de médailles sont très faibles, à quoi cela est-il dû ?
A.D : Le sport est un métier. En fait il y a 17 métiers spécifiques qui y interviennent. On a tendance à volontairement l’oublier alors comment voulez vous avoir des résultats ? C’est simple la performance est une expression culturelle qui obéit à des règles et des principes. Quand on ne fait qu’improviser on ne peut que récolter les déceptions les unes après les autres.