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Grand Angle  

Maroc : Des bacheliers dénoncent l'accès difficile à l'enseignement supérieur

Pour dénoncer les seuils d’accès excessifs imposés par les grandes écoles marocaines de l’enseignement supérieur, et revendiquer des réformes pour le système éducatif national, un groupe de bacheliers marocains vient de lancer un appel national au sit-in. Plusieurs rassemblements sont prévus le 6 août, à travers les principales villes du royaume. 

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Temps de lecture: 3'

Ils ont eu 15, 16 ou encore 17 de moyenne au baccalauréat cette année. Ils ont brillamment décroché leurs diplômes avec des mentions bien et très bien, pensant que cela leur permettrait d’accéder confortablement aux études supérieures de leur choix. Mais, il n’en est rien. Pour dénoncer la situation actuelle du système éducatif marocain, des étudiants marocains, pour la plupart des nouveaux bacheliers, ont constitué un groupement qu’ils ont baptisé «L’Union des étudiants pour le changement du système éducatif».

Et pour exprimer leur ras-le-bol, ces étudiants regroupés sous le sigle de l’UECSE ou de l’UX, viennent de lancer un appel au sit-in pour le 6 août 2012. «UX souhaiterait lancer par ce sit-in un débat national sur l'éducation, mettre les lumières sur celle-ci et sur ces étudiants brillants, créatifs et doués pour la plupart, et qui ne demandent rien de plus que leurs droits», explique le mouvement sur sa page Facebook réunit déjà plus de 7000 personnes.

Des seuils d’accès exagérés

A travers une vidéo, publiée le 1er août sur Youtube, ces bacheliers dénoncent, entre autres, les seuils d’accès excessifs fixés cette année par les grandes écoles marocaines de l’Enseignement supérieur. A commencer par l’Ecole nationale de l’architecture (ENA) qui a, selon eux, fixé son seuil d’accès à 17,27 de moyenne, l’Ecole nationale de commerce et de gestion (ENCG) qui n’accepterait pas des moyennes en dessous de 16 ou encore la faculté de médecine qui, elle, imposerait une note supérieur ou égale à de 15,54/20. «Dorénavant, si tu as 10, 12, 14 ou encore 16 de moyenne au baccalauréat, cela revient au même…tous les chemins mènent à la fac», déplore un jeune étudiant dans cette vidéo de sensibilisation.

UECSE : Appel au sit-in du 6 août à 16h

«Si notre pays ne donne pas la chance aux étudiants ayant mention bien/très bien afin d'exploiter leurs capacités, ce n'est pas la fin du monde. D'autres pays plus développés pourront les accueillir à bras ouverts ! Vous pourriez sous-entendre le fait qu'une bonne partie de ces étudiants font partie de la classe sociale basse, ce qui prouve parfaitement la cause de leur chômage, eh bien je vous répondrai tout simplement et avec franchise que notre pays ne calcule pas les pauvres sauf en cas d'exception , la réalité peut s'avérer parfois tellement dure» , regrette Tayeb Errarhay, dans un commentaire publié sur la fanpage de l’UECSE. Et d’ajouter : «Priver les futurs citoyens/nes d'exploiter leurs connaissances qui peuvent être excellentes, enfoncera plus profondément notre pays vers la misère inouïe». 

 «Les bacheliers, cette année, sont condamnés dans la plupart des cas à la faculté, et ce même avec une mention très bien! A cette véritable hémorragie qui montre l'état catastrophe de notre système éducatif, la seule proposition du gouvernement est de toucher au principe de gratuité des facultés», souligne, là encore, l’Union des étudiants pour le changement du système éducatif.

Et le gouvernement ?  

Du côté du gouvernement marocain, le ministre de l’Enseignement supérieur Lahcen Daoudi avait récemment suscité la polémique, en laissant entendre que la gratuité des facultés au Maroc approchait à sa fin. «Nous avons un autre problème grave, celui du tout-gratuit des études supérieures dans notre pays. Nous ne pouvons plus continuer dans cette logique(…). On veut bien prendre en charge les pauvres, les étudiants issus des couches moyennes inférieures, mais il est temps que les ménages qui ont les moyens puissent apporter une contribution à l’effort de la collectivité», avait déclaré le ministre dans une interview accordée au quotidien l’Economiste daté du 23 juillet.

Une semaine après avoir fait ces déclarations, Lahcen Daoudi a assuré qu’il n’avait «jamais évoqué la fin de la gratuité des études supérieures». Selon lui, ses propos ont été «déformés et détournés de leur contexte». 

Le ministre pjdiste a, par ailleurs, annoncé que le nombre de bourses accordées aux étudiants démunis sera revu à la hausse, tout comme le nombre de lits et des repas des campus universitaires. Cela suffira-t-il à convaincre ces étudiants ? Pas si sûr. 

redescender sur terre
Auteur : ichiadmia
Date : le 05 août 2012 à 19h24
Le Maroc a facilite les examens de bac pour que tout le monde puisse avoir un bac et aller faire autre chose.
si tu as 18/20 bravo mais quel est la valeur reel de ce 18/20 si les grandes ecoles te font reeamnier encore une fois selon leur bareme a eux. un 18/20 peut devenir un 12/20. Et comme c'est deja mentionne dans les commentaires, la capacite d'acceuil des grandes ecole est limite, ils doivent faire une selection et reajuster leur criteres d'acces.
Si ses jeunes pensent qu'ils sont vraiment des brillants alors qu'ils se trouvent une solution adequate a leur situtation, s'ils pensent qui'il sont tellement brillant ou est leur medailles d'or aux olympiades de maths et physics. la il faut considere les 18/20 comme une sorte de dopage, et le dopage est illegale
Savoir universelle
Auteur : ElChamali
Date : le 05 août 2012 à 18h14
Ceux qui s'intéressent purement à la connaissance, ne prennent pas comme punition d'aller à la fac :)

La fac forme une élite partout dans le monde. C'est vraiment un raisonnement bidon d'enfant gâtés qui n'ont aucun sens. Ce ne sont pas les architectes inventent les technologies utiles, ni les dentistes qui inventent les vaccins.

Si déjà avec leurs mentions, ils s'occupaient d'avoir un parcours universitaires sérieux le Maroc ne serait pas dans cet état...... Mentalité de loosers comme souvent chez les Marocains qui cherchent toujours ailleurs qu'en eux même les raisons de leurs échecs...nazes comme d'hab
@ ALECOUTE...Magnifique..
Auteur : Daït Aoua
Date : le 05 août 2012 à 15h17
@ ALECOUTE, superbe et magnifique intervention. Vous m'ottez les touches du clavier, je pense pareil que vous, rien à ajouter. Aller trouver une personne qualifié, dans les metiers que vous venez de citer c'est un exploit.......c'est pire que de trouver un rendez-vous chez chirurgien spécialisé....

Tout le monde veut travailler en chemise cravate, ils n'ont pas les C.....lles, de se salir les mains.
Le vrai problème ...!
Auteur : ALECOUTE
Date : le 05 août 2012 à 13h40
A vrai dire le vrai problème est ailleurs... les moyennes de 16, 17, 18 et 19 sont exagérées (en général)... la capacité d’accueils des "grandes écoles" est limitée, donc elles sont obligées de hausser la moyenne de sélection pour limiter le flux des entrants. Depuis des années on a cherché à minimiser le taux d'échec (au secondaire et au supérieur) permettant à des étudiants de faible niveau de réussir avec des moyennes exagérées !! et du coup tout le monde possède une moyenne élevée, et réclame l'accès au grandes écoles: tout le monde veut devenir médecin, ingénieur, architecte..!! mais qui fera le métier de plombier, électricien, restaurateur, technicien ... ?? des métiers où l'informel l'emporte sur le formel ! Enfin notre économie est tellement faible pour absorber tout les lauréats de notre enseignement supérieur, donc on est entrain de former des cadres pour d'autres pays (fuite de "cerveaux") !!
A quand l'évolution ???
Auteur : ali le loup
Date : le 05 août 2012 à 09h27
On s est déjà que les fils à papa au Maroc sont pistonnés même avec des moyennes bidons , les enfants des pauvres seront toujours mis à l’écart et malgré les sacrifices financiers ,faut pas s'étonner de la fuite des cerveaux !!!!!!
bref ça n as pas évoluer .....peut être que d 'ici 1 siècle on arrivera ...peut être au niveau de la Bulgarie MDR !!!
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