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Grand Angle

Maroc : Le PDG d’Attijariwafa Bank invite les entreprises marocaines à investir en Afrique

La conférence du Groupe Attijariwafa Bank tenue lundi 23 juillet à Casablanca autour du thème «Evolutions de l’économie marocaine dans un contexte de reconfigurations mondiales» a permis à quatre différents intervenants, Nizar Baraka, le ministre de l’Economie et des Finances, Miriem Bensalah-Chaqroun, présidente de la CGEM, Hubert Védrine ex-ministre français des Affaires Etrangères et Alexandre Adler, historien et éditorialiste français (cf notre interview) de faire un point sur la situation économique et géopolitique marocaine actuelle.

Publié
Mohamed El Kettani, PDG du groupe Attijariwafa Bank
Temps de lecture: 3'

C’est Mohamed el Kettani, le Président Directeur Général d’Attijariwafa Bank qui a été le premier à intervenir lors de la conférence «Evolutions de l’économie marocaine dans un contexte de reconfigurations mondiales» organisée à Casablanca, lundi dernier. Il a d’abord rappelé les grandes avancées marocaines de ces dernières années, notamment la création de l’Instance Equité et Conciliation, la réalisation du Port de Tanger Med, le lancement des stratégies sectorielles, la baisse du chômage qui est passé de 13-14% en 2000 à 9-10% actuellement ou encore l’enveloppe de 188 milliards de dirhams prévue par le gouvernement en 2012 pour investir dans les infrastructures du pays comme les transports ou les télécoms.

«Quand tu ne sais pas où aller, regarde d’où tu viens»

Mohamed el Kettani a également tenu à préciser qu’avec la crise qui touche actuellement l’Europe, il était fondamental pour le Maroc de faire preuve d’audace et de chercher d’autres leviers de croissance. «Parmi ces leviers de croissance, il y a en a un, qui se distingue à mon sens, c’est celui de l’Afrique, notre propre continent. Comme disait l’adage «quand tu ne sais pas où aller, regarde d’où tu viens (…) après l’Europe de l’Est et l’Asie, il semble que l’Afrique soit désormais la «nouvelle frontière» du monde.», a-t-il lancé. L’occasion d’inviter les chefs d’entreprise et opérateurs économiques présents dans la salle a sauter le pas et à investir en Afrique leur proposant qu’Attijariwafa Bank les accompagne pour aller à la conquête des marchés africains.

Maillon de la chaîne

De son côté, Nizar Baraka, le ministre de l’Economie et des Finances a axé son allocution sur la manière d’améliorer la compétitivité des entreprises marocaines et notamment les PME-PMI. «L’appui à la PME se fera à travers la commande publique en lui réservant 20% du montant total des marchés publics au titre d’une année budgétaire», a-t-il déclaré.

Le ministre a également appelé les pays européens à ne pas se refermer sur eux en cette période de crise et à faire un pas en avant vers le Maroc. «Le Maroc, avec d’autres pays du sud de la Méditerranée constituent pour l’Europe une part de la solution à leur crise économique et non pas, comme le prétendent certains responsables européens, une part du problème. Il est, en effet, grand temps que les pays de l’Europe nous considèrent comme un maillon de la chaîne de valeur nécessaire à l’amélioration de la compétitivité globale pour faire face à la concurrence des puissances démographiques émergentes», a-t-il affirmé faisant allusion notamment à la décision d’Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif de vouloir rapatrier les calls centers français du Maroc vers la France.

186 signatures nécessaires pour lancer un projet immobilier

Pour Miriem Bensalah-Chaqroun, la Présidente de la CGEM, améliorer la compétitivité des entreprises marocaines doit passer obligatoirement par l’élévation du niveau des compétences. « Nous disposons au Maroc d'un encadrement de qualité, et d'excellentes formations universitaires. Mais sont elles réellement adaptées au monde de l’entreprise ?» s’est-elle interrogée avant d’ajouter : «Un pays à fort niveau d'éducation, n'aura jamais rien à craindre de la compétition internationale.». D’ailleurs, pour insister sur le potentiel des jeunes marocains et du rôle qu’ils pourront jouer à l’avenir au sein du tissu économique marocain, Attijariwafa Bank a invité à cette conférence les 15 meilleurs bacheliers du Maroc de 2012 ayant obtenu les meilleures moyennes générale au bac. La plus haute moyenne est 19.28 Chacun de ses 15 bacheliers s’est vu offrir par le groupe Attijariwafa Bank un chèque de 10 000 dirhams.

Autre point soulevé Miriem Bensalah-Chaqroun : la lutte de l’informel dans l’économie. «Une économie et des entreprises avec beaucoup d'informel, paient un coût d'opportunité insoutenable. Un package complet devra être conçu, incluant des mesures fiscales, de la pédagogie, et la mobilisation des organisations professionnelles, afin d'amener notre tissu économique, à une plus grande transparence.», espère-t-elle.

Enfin, après son allocution, Miriem Bensalah-Chaqroun s’est adressée directement au ministre Nizar Baraka en le titillant et lui demandant de prendre des mesures pour mieux lutter contre la lenteur des procédures administratives, réels freins au développement des entreprises marocaines. «Je voudrais prendre un exemple : pour lancer un projet immobilier, il faut 186 signatures administratives et je pense que c’est en cours d’allégement, ça ne serait tardé, n’est-ce pas M. le ministre ? Je ne vous prends pas à témoin mais presque !», lui a-t-elle lancé, créant des éclats de rire dans la salle.

Pourquoi pas !
Auteur : berhoc
Date : le 27 juillet 2012 à 11h40
Nous savons tous que Maroc Telecom par exemple a pu équilibrer ses comptes financiers grâce à la conquête de l'Afrique !

Nos sociétés immobilières ont fait de même surtout avec la récession du marché national !

Oui, c'est tout à fait légitime de faire une étude de marché et de pousser même cette coopération sud-sud !
Dernière modification le 27/07/2012 12:06
Oui,il ne reste que l'Afrique pour toute magouille confondue...Service après-vente,compris dans sa prestation ( Attijariwafabank)..
Auteur : pouic2011
Date : le 26 juillet 2012 à 07h38
Attijariwafabank,Allah Iybarek f 3mar SIDI, a largement assez avec ces MRE qui ne qse rendent pas compte dans quelles griffes d'usuriers ils sont tombés.
Investir en Afrique,aucune transparence et aucune garantie,oui il y a de l'argent à prendre mais de quelle façon,aucune moralité ces donneurs de leçons.
Attijariwafabank = vous enrichissez le palais et non le Maroc car ces banques ne versent aucun impôt au pays et je suis prêt à connaitre les raports de la Cour des Comptes.
Dernière modification le 26/07/2012 07:41
@ABDO
Auteur : Danouni
Date : le 25 juillet 2012 à 23h31
Je suis d'accord avec toi.

MAIS le problème c'est que ceux qui l'ont fait en Lybie ou en côte d'Ivoire sont revenus ruinés et lâchés par le Makhzen.

Avec le Maroc les choses sont simples : si tu as de l'argent tout va bien et tout le monde t'aime mais (contrairement à l'Europe) le jour où tu te retrouves dans la M_erde, l'état ne te connait plus : c'est un pays qui ne t'apportera aucun secours.
Plus jamais
Auteur : H kaine
Date : le 25 juillet 2012 à 22h57
Je suis client de cette banque ou plutôt j'étais client de l'ancienne Tijari avant qu'elle fusionne avec Waffa. Je suis très déçue par cette banque qui envoi des extraits quand elle veut donc difficile de gérer son compte, qui prélève sans en informer des agios pour arrêtes de compte tous les trois mois et surtout et ça je ne l'oublierai jamais de comment à été géré le rapatriement du corps de mon père (Allah y rhmou). Pour résumer il a du et ce sans raison demeurer en France une semaine le temps de "vérifier qu'il était bien assuré" et je passe les nombreux coups de fils passées à des employés incompétents qui te renvoient vers un autre centre, qui promettent de faire et qui ne font rien, qui disent qu'ils vous rappelleront et puis après silence radio. Certains membres de ma famille qui ont accompagnés le défunt attendent toujours d’être remboursés 8 mois après le décès. Bref LAMENTABLE. En tous cas les autorités et les pompes funèbres françaises ont très bien fait leur boulot. Toute la famille va fermer ses comptes chez cette banque prochainement.
Ch'nou
Auteur : bihi49
Date : le 25 juillet 2012 à 21h00
J'ai peut être louper un cours d'economie , mais ce monsieur , son métier ne serait pas plutôt d'aider et d'encourager "d'abord" les " jeune " marocain à investir au Maroc et créer de l'emploi au maroc ? Faudra l'expliquer les amis !!!!
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