L’affaire de la facture de 10 000 dirhams attribuée au ministre de l’Industrie et du Commerce lors d’un dîner présumé arrosé à Ouagadougou prend de l’ampleur. Abdelkader Amara assure, dans un communiqué, que le document publié par l’hebdomadaire arabophone Al An est falsifié et du coup, il annonce son intension de saisir la justice. Amara assure qu’au moment des faits, il se trouvait en France et non au Burkina Faso.
La riposte de la direction de ce support ne s’est pas faite attendre. Elle aussi aura recours à la justice et compte porter plainte contre le ministre PJDiste pour «diffamation». Dans des déclarations au site hespress.com, le directeur de publication de Al An, Youssef Jajili, dit être convaincu de l’authenticité du document qu’il a publié à la Une du dernier numéro de son magazine.
Que dit Maroc Export dans tout ça ?
Cette affaire à rebondissements a connu un nouvel épisode avec les précisions du patron de Maroc export. Saâd Benabdellah a tenu à préciser à la publication en ligne le20heures : «je suis formel, Maroc Export n’a jamais reçu de facture, de la part de l’agence organisatrice, pour un éventuel dîner que M. Amara aurait pris lors de son séjour au Burkina-Faso». Des propos qui sont nettement en faveur du ministre Amara qui n’est autre que le supérieur hiérarchique de Saâd Benabdellah. Un changement de cap par rapport à ses déclarations au magazine Al An.
Sous couvert d’anonymat des sources que nous avons contactées avancent que la dernière caravane africaine de Maroc export ne s’est pas déroulée dans de bonnes conditions à cause notamment des divergences entre le ministre et le patron de cet organisme étatique. Certaines sources n’hésitent pas à parler d’un «règlement de compte» qui serait sur le point de mal tourner. Les mêmes sources avancent que le ministre Abdelkader Amara compte initier des changements dans le fonctionnement de Maroc Export, ce que n’aurait pas apprécié Benabdellah. La nomination du patron de Maroc Export est du ressort du chef du gouvernement sur proposition du ministre concerné, c’est-à-dire Amara.