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Grand Angle

Tentative d'attentat à Washington : Amine El Khalifi plaide coupable

Le Marocain Amine El Khalifi plaide coupable. Arrêté sur le fait par le FBI, il reconnait avoir tenté de perpétrer un attentat suicide aux abords du Capitole, à Washington, le 17 février. Il risque jusqu'à 30 ans de prison.

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Amine El Khalifi devant la cour fédérale de Virginie (AP/Dana Verkouteren
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Amine El Khalifi, arrêté le 17 février pour une tentative d’attentat sur la Capitole à Washington, a plaidé coupable, hier après midi vendredi 23 juin, des accusations portées contre lui : tentative d’utiliser une arme de destruction massive contre des biens appartenant et étant utilisés par les Etats Unis. Il a comparu devant la cour fédérale américaine de Virginie, à Alexandria où il risque une condamnation à 30 ans de prison. Il avait l’air détendu et discutait avec ses avocats, rapporte Reuters.

Le Marocain, âgé de 29 ans, avait été arrêté aux abords du Congrès américain en possession d’une arme et d’une veste portant des explosifs. Ils avaient l’intention de tuer des passants avant de se faire exploser près du Capitole. Sa décision de plaider coupable n’est donc pas surprenante : l’homme a été pris en flagrant délit et a appris, suite à son arrestation, que les personnes avec qui il était en contact depuis le début, dans le but de commettre un attentat, étaient des agents du FBI.

Le FBI impliqué

Déjà, le 22 février, devant le tribunal de Virginie, Amine El Khalifi avait affirmé, d’une part, avoir compris la nature grave des accusations portées contre lui et, d’autre part, renoncer à son droit de contester sa mise en détention. L’audience n’avait duré que 5 minutes, et l’homme avait simplement répondu «oui» aux deux questions sans rien ajouter. Parallèlement, il avait accepté pour toute défense, un avocat commis d’office.

Si le jeune Marocain reconnait sa culpabilité et si ses avocats n’ont pas dévoilé leur stratégie de défense, la presse, elle, souligne la façon dont Amine El Khalifi a été arrêté. Le FBI le surveillait depuis janvier 2011, soit plus d’un an avant la tentative d’attentat. En décembre 2011, un agent double l’a rencontré directement et a discuté avec lui de plusieurs possibilités d’attentats contre les Etats Unis. Toute son opération a été suivie de près par le FBI qui lui apporte même une certaine assistance. Le jour du 17 février, c’est même un agent qui le conduit sur les lieux. «El Khalifi pensait qu’il était en train de travailer avec Al Quaïda mais l’homme qui est appelé dans les document de la cour de Virgine par le nom de Youssouf, était un agent double», explique CNN.

Dans quelle mesure l’intervention du FBI, tout au long de cette année, et en particulier pendant les derniers mois, n’a pas , involontairement, renforcé la volonté d’Amine El Khalifi de perpétrer un attentat ? «Au moment de l’arrestation d’El Khalifi, il avait mis au point l’attentat, les objectifs et les méthodes de son propre chef», accuse le procureur des Etats Unis, Neil MacBride. «L’avions-nous déjà fait avant ? allons nous recommencer ? La réponse est oui», a assuré l’agent spécial du FBI, Bryan Paarmann, aux journalistes à la fin de l’audience.

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