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Grand Angle

Saïdia : Des MRE lésés par Urbatlas, filiale d’Addoha, menacent de faire la grève de la faim

Ras-le-bol et à bout de force. Les 2000 MRE qui ont acheté un bien dans le projet immobilier les Jardins Moulaya à Saïdia, de Urbatlas, filiale d’Addoha, en 2008 en ont assez. Ils accusent le groupe immobilier de ne pas avoir tenu ses promesses de livraison. Certains d’entre eux menacent de faire la grève de la faim cet été pour attirer l’attention des autorités marocaines sur ce dossier. De son côté, le groupe Addoha estime qu'il est dans les délais et qu'il respecte ses engagements.

Publié
Chantier du projet des Jardins de la Moulaya/D.R. Skyscrapercity Morocco
Temps de lecture: 4'

C’est un cri de révolte que cette lettre ouverte adressée au PDG d’Excelia, (ex-Urbatlas) filiale d’Addoha, responsable du projet immobilier les Jardins Moulouya à Saïdia, par l’Association Citoyens d'Ici et d'Ailleurs (ACIA), le 17 juin. Une lettre envoyée en copie à Yabiladi.

Dans ce courrier, Mohamed El Halfa, porte parole d’ACIA rappelle que plus de 2000 clients ont acheté un appartement dans ce projet immobilier en 2008 et qu’ils n’ont, à ce jour, toujours pas été livrés (cf notre article). «Avec ce manque de clarté, nous sommes privés de nos biens. C’est une injustice et c’est un droit bafoué. Il est clair pour nous, qu’une lutte entre David et Goliath n’a pas de sens, néanmoins se sentir ostracisés par la non reconnaissance de nos droits nous le refusons […]. En tant que MRE, il n’y a pas d’alternatives, notre pays est le Maroc et nous contribuons à son développement social et économique en y investissant toute notre épargne», écrit-t-il.

Il rappelle et accuse Addoha que, malgré l’accord qui a été trouvé en février dernier entre ACIA et le groupe, ce dernier n’a pas tenu ses promesses. Cet accord stipulait que le promoteur devait livrer certains appartements en ce mois de juin. De son côté, l’association promettait de ne pas faire de tapage médiatique et de ne prévoir aucune manifestation lors des salons marocains de l’immobilier à l'étranger, pour éviter de faire une mauvaise publicité au promoteur.

«Nous vous confirmons que nous respectons notre protocole d'accord, et nous continuerons à honorer l'ensemble de nos engagements. Nous nous sommes engagés, selon le protocole d'accord signé le 4 février 2012, à livrer 5 groupements d'habitation (GH) au 30 juin. Nous vous confirmons que les travaux s'acheveront fin juillet et que les visites clients débuteront à la mi juillet», assure de son côté le groupe Addoha que nous avons contacté aujourd'hui.

Le groupe tient toutefois à souligner : «nous nous permettons de rappeler que nous avons un délai de grâce de 6 mois. Ce délai s'achevera la 31 décembre 2012.»  Addoha assure également qu'il tient «régulièrement informée l'Association ACIA sur l'état d'avancement de chaque GH. Le dernier faisant état des planning de livraison a été transmis le 15 mai à M. Halfa.» 

En prenant connaissance du fait que le président de l'association a rendue publique sa lettre, le groupe Addoha, par la voix de sa responsable communication, Fadoua Ghannam, veut «rappeler à l'association ACIA et ses adhérents, qu'ils se sont engagés a renoncer irrévocablement a entreprendre ou faire entreprendre toute action de quelque nature et à quelque époque que ce soit visant directement ou indirectement a porter atteinte a l'image ou aux intérêts du groupe. Nous aimerions fortement que l'association ACIA tienne ses engagements aussi.»

Les ouvriers du chantier ne seraient pas payés

«Le président d’ACIA s’est rendu il y a quelques jours sur place à Saïdia et il n’a trouvé que deux ouvriers en train de travailler sur le chantier. Il a mené une petite enquête et a découvert que même les ouvriers et les artisans du chantier n’ont pas été payés !», explique Mohamed El Halfa, joint ce matin par nos soins. «On a également appelé les bureaux du promoteur à Saïdia et ils nous ont dit qu’il n’y avait aucune livraison prévue cet été. Pourtant j’ai eu, il y a 3 semaines, le Directeur général du groupe qui m’avait envoyé des délais de livraison pour le mois de juin. On ne fait que se moquer de nous ! Ce qu’on demande c’est la vérité, que le PDG du groupe intervienne et qu’il nous explique ce qui ne va vraiment pas, qu’il nous dise juste que le groupe va faire faillite mais au moins on fera le deuil de cette histoire», lâche-t-il totalement écœuré, confiant qu’il ne viendra pas cet été au Maroc à cause de ce conflit.

Pour sa part, le groupe Addoha dément tout problème de paiement avec les ouvriers du chantier. «Quant aux nombres d'ouvriers sur le chantier, vous conviendrez avec moi qu'il aurait été plus cohérent si ce membre d'ACIA s'était adressé directement à notre directeur technique sur le site pour constater ensemble l'activité réelle sur le chantier. Pour votre information, le nombre d'ouvriers sur le chantier, hier, était de 262 ouvriers», répond Fadoua Ghannam.

Grève de la faim

Ce qui désespère encore plus Mohamed El Halfa, c’est d’avoir accepté l’accord de février dernier avec le groupe Addoha et, qu’au final, le groupe n’ait pas tenu sa promesse. Il se sent coupable et a l’impression d’avoir trahi les autres clients lésés membres de l’association. «Je compte entamer une grève de la faim cet été. Qu’est-ce que vous voulez qu’on fasse face à cette injustice ? On ne trouve pas de solution ! On a communiqué cordialement. On a communiqué violemment. Mais ça ne sert à rien. Le groupe vous dit des choses et sur le terrain, c’est autre chose. Le pire c’est le silence des autorités marocaines. On est quand même des Marocains et nos droits sont bafoués et personne ne réagit», s'indigne-t-il. Le président de l'association prévoit également de demander à d'autres membres de s'associer à sa grève de la faim pour attirer l'attention sur leur affaire.

Yabiladi a également voulu savoir si l’association comptait reprendre sa procédure judiciaire avec Maître Barousse, spécialiste en contentieux dans le droit des affaires, immobilier et droit pénal. Ce dernier avait proposé à l’association de lui venir en aide dans cette affaire. Cette procédure avait été mise entre parenthèses juste avant l’accord trouvé en février. Mohamed El Halfa répond qu’il faut d’abord qu’ACIA organise une assemblée générale pour décider d’un commun accord des suites de cette affaire. Avec l’été et les départs en vacances, il sera difficile de réunir tous les membres. L’AG est donc prévue à la rentrée prochaine.

desole erreur de manip il est pour abdo 447
Auteur : rabhi_80
Date : le 26 juin 2012 à 12h38
erreur ! de manip
je plains plus que je ne critique ....
Auteur : rabhi_80
Date : le 26 juin 2012 à 12h36
C est surtout votre point de vue sur LES MRE et vos adjectifs a leurs sujets qui me dérange , ils se sont fait berner je plains plus que je ne critique ....voila la différence.
Je plains plus que je ne critique les MRE
Auteur : rabhi_80
Date : le 26 juin 2012 à 12h33
C est surtout votre point de vue sur LES MRE et vos adjectifs a leurs sujets qui me dérange , ils se sont fait berner je plains plus que je ne critique ....voila la différence.
Dernière modification le 26/06/2012 12:34
la vérité fait MAL
Auteur : abdo447
Date : le 26 juin 2012 à 11h02
c'est ça le MAROC que tu le veuille ou pas, un PAYS de menteurs, d'escrocs et de mesquins !!!
Dernière modification le 26/06/2012 11:02
Quand le promoteur immobilier participe au couac du plan d’AZUR à Saïdia
Auteur : tomayo
Date : le 25 juin 2012 à 15h04
Les investissements dans le secteur touristique doivent s’inscrire dans le cadre d’une vision globale, sinon, on ne peut pas monter un projet et un business plan. La ville de Saïdia a cette spécificité d’être une ville saisonnière, en temps normal l’effectif de ses habitants ne dépasse pas les 3000. Il est tout à fait normal que la manière dont a été conçu le Plan Azur soit défaillante dans la mesure où elle n’a pas intégré cette composante sociale.
Les promoteurs immobiliers qui sont subventionnés par l’état avaient cette responsabilité pour donner une vie sociale et un dynamisme socioéconomique à cette ville desserte. Et ce, en anticipant avant l’ouverture de la station balnéaire « La marina », la livraison des projets immobiliers dont celui des jardins de Moulouya qui représente à lui seul 3000 logements, (c’est l’équivalent d’une ville comme Biarritz).

Aujourd’hui, il ne faut pas demander à l’État de régler les problèmes de financement du Plan Azur à Saïdia, mais une intervention politique voir juridique pour que les programmes sociaux prévus dans cette ville soient achevés dans les temps.
C’est la seule équation qui donnera une répercussion claire et directe sur l’activité touristique économique de cette ville.
En d’autres mots, c’est la relation démographie sociale qui fait la force d’une station touristique.
La ville de Saïdia peut tirer son épingle du jeu compte tenu du contexte de crise à condition que
le gouvernement marocain fasse preuve de pragmatisme pour débloquer la situation actuelle.
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