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Grand Angle

Maroc : Un subsaharien tué à l’arme blanche dans une épicerie

Le drame s’est produit au quartier Takadoum de Rabat le 14 mai dernier. Un mois plus tard, c’est le quotidien francophone Le Soir qui le révèle dans son édition de ce vendredi.

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Des Subsahariens à Rabat
Temps de lecture: 2'

Un jeune subsaharien résidant dans le quartier Takadoum a été tué dans une épicerie le 14 mai dernier en matinée. Pour cause, une simple altercation sur «à qui le tour» avec un jeune marocain. Aucun des deux ne voulant céder, la dispute se serait envenimée jusqu’à ce que le jeune marocain sorte son couteau et poignarde à mort, à plusieurs coups, son adversaire subsaharien. Selon Le Soir, il s’agirait d’un Malien, nommé Amadou.

Le «choc» !

«Nous avons reçu la nouvelle comme un choc», indique, Marcel Amiyeto, porte-parole du Conseil des migrants subsahariens au Maroc. «Très vite, nous nous sommes rendus sur place pour essayer d’apporter notre aide. A notre arrivée, le quartier Takadoum s’était transformé en champs de bataille», poursuit-il. Les Subsahariens d’un côté face à un groupe de jeunes Marocains mobilisés pour défendre leur ami. Ces derniers seraient décidés à «débarrasser leur quartier de ces intrus» que sont les subsahariens.

«Plus tard quand la police est arrivée, les Subsahariens ont été alignés sur un mur avant qu’un bus ne soit réquisitionné pour y transporter tout le monde, blessés y compris, au commissariat. […] Ils ont été [ensuite] tous reconduits aux frontières», raconte M. Amiyeto.

Selon le président du Collectif des communautés subsahariennes au Maroc, Pierre Delagrange, «près de 80 témoignages seulement dans la quartier de Takadoum» ont été recueillis. Et ce n’est là que le nombre de ceux qui ont eu «le courage de témoigner». Mais la tendance se généralise dans les autres villes du royaume. A Casablanca par exemple, les Sénégalais se plaignent de violences policières.

«L’Etat est responsable»

Cet incident est passé inaperçu dans les médias. Pourtant l’AMDH avait publié un communiqué à ce sujet dans lequel l’organisation prenait clairement position. «L’Etat est responsable de ce qui se passe parce qu’il divulgue des idées de stigmatisation à l’endroit des Subsahariens», affirme la présidente, Khadija Riyadi contactée par Yabiladi. Elle fait ainsi allusion aux propos tenus récemment par le ministre de l’Intérieur, Mohamed Laenser, ainsi que le député USFP, Abdelhadi Khayrat. Propos selon lesquels certains migrants sont une menace pour la sécurité nationale.

Elle raconte que des éléments de la police passent dans les quartiers pour parler des subsahariens comme étant «de mauvaises personnes, qui propagent les maladies, qui sont des prostituées». «C’est vraiment du racisme parce que c’est dirigé vers les noirs. Il y a beaucoup d’autres immigrés ici au Maroc, mais ce sont uniquement les noirs qui sont victimes de cette stigmatisation», déplore-t-elle.

A l’ambassade du Mali, les responsables étaient «en réunion» pendant la matinée, a indiqué à Yabiladi la réceptionniste. Il faudra donc attendre pour avoir leur avis au sujet de cet incident.

Pendant ce temps, le corps Amadou toujours à la morgue, personne ne sait avec exactitude si l’auteur du crime a été arrêté ou pas. 

Halte à la stigmatisation des subsahariens dans la presse !

Lors d’une conférence de presse tenue ce jeudi, Les ONG se sont mobilisées et appellent les médias marocains à arrêter de stigmatiser les Subsahariens, victimes de violence récurrente par la police, rapporte l’agence de presse espagnole EFE.

« Les migrants sont victimes du discours xénophobe et raciste qui lient leur présence au Maroc au terrorisme, à la prostitution, au sida, au vol et aux armes», a déclaré Khadija Ainani, responsable de la section Immigration au sein de l’AMDH. « Ces discours sont nourris directement et indirectement par certains médias », a-t-elle ajouté.

En effet, en janvier dernier, le journal Al Massae a publié un article intitulé « Des brigades du Sida errent par les rues du Maroc » qui accuse les subsahariennes « d’apporter le Sida au Maroc ». Le président du Conseil des Migrants, Camara Laye, a fortement critiqué cet article, d’autant plus qu’Al Massae est le quotidien arabophone le plus lu dans le royaume.

PROBLEME GRAVE RECURRENT et PREVISIBLE
Auteur : Danouni
Date : le 16 juin 2012 à 00h19
J'avais déjà dénoncé ( dans un précédent article Yabiladi sur les Sub Sahariens ) l'incompétence des flics marocains en particulier les gradés qui passent leur temps à se balader devant les caméras au lieu d'aller faire leur travail.

L'Etat marocain , en ne contrôlant pas les Flux de migrants HARRAG entrant dans le pays, poussent les marocains à se comporter comme les Européens racistes à savoir mélanger les légaux et les illégaux et à mettre tout le monde dans le même sac.

Résultat du non contrôle : des centaines de HARRAG sans le sou se retrouvent bloqués au Maroc. Pas de sou donc comment vivre et se nourrir ?

Et voilà comment la délinquance et l'insécurité et le travail illégal augmentent dans ce pays qui pourtant n’arrête pas bassiner les citoyens à longueur de temps avec l'intégrité territoriale.

Il ne peut pas y avoir d'intégrité territoriale sans une surveillance forte des frontières.

Les Marocains ne se sentent plus en sécurité et commencent à se méfier de tous les Sub Sahariens donc de telles dérives inqualifiables étaient prévisibles.

Résultat : un amalgame généralisé dans le pays : tous les noirs sont des illégaux donc de potentiels futurs voleurs, trafiquants etc...

Si en +, la presse de caniveau s'y met le Maroc n'est pas sorti de l'auberge. En Occident, ce journal aurait été condamné pour incitation à la haine raciale.

Le Maroc c'est le pays du 2 poids 2 mesures : un chanteur ou un blogueur peut aller en prison, un assassin peut l'éviter.

Nous sommes là devant quelque chose que l'état marocain, qui exporte beaucoup d'immigrés et dont il connait les problèmes, aurait dû anticiper.

Ce phénomène n'est pas nouveau au Maroc MAIS Gros silence radio coupable des chaines marocaines sur ce sujet.

L’image de marque du Maroc en Afrique va en prendre un coup d'autant que le Maroc n'arrête pas de dire dans les sommets africains qu'il veut voir se développer une coopération Sud Sud et se veut la porte d'entrée de l'Occident en Afrique.

Une politique c'est une cohérence entre les propos et les actes.

Oui, je sais , c'est le MAROC....
Dernière modification le 16/06/2012 00:24
Fait divers
Auteur : MojitoHlel
Date : le 15 juin 2012 à 23h50
C'est un fait-divers,il n'y a rien de dramatique...
Et la poubelle des médias français feraient mieux de publier des articles sur ce que subit les étrangers en France au lieu de donner des leçons aux autres
tout un commentaire
Auteur : TheCondor
Date : le 15 juin 2012 à 19h58
est ce que t'a lu l'article au complet ou tu veux juste répliquer ?????????

je te laisse juste quelques ligne que je vais copier coller de l'article et j'espère que tu va les lire avant de répondre ... les voilà :

-A notre arrivée, le quartier Takadoum s’était transformé en champs de bataille », poursuit-il. Les Subsahariens d’un côté face à un groupe de jeunes Marocains mobilisés pour défendre leur ami. Ces derniers seraient décidés à « débarrasser leur quartier de ces intrus » que sont les subsahariens.

-« Plus tard quand la police est arrivée, les Subsahariens ont été alignés sur un mur avant qu’un bus ne soit réquisitionné pour y transporter tout le monde, blessés y compris, au commissariat. […] Ils ont été [ensuite] tous reconduits aux frontières »

-En effet, en janvier dernier, le journal Al Massae a publié un article intitulé « Des brigades du Sida errent par les rues du Maroc » qui accuse les subsahariennes « d’apporter le Sida au Maroc »

pas trop de bla bla
Auteur : YOU2012
Date : le 15 juin 2012 à 18h41
ce genre de crime existe même entre marocain-marocain,
et ça n'empêche pas ça arrive entre marocain et X.
faire subir ce qu'on subie
Auteur : omar2a
Date : le 15 juin 2012 à 18h39
Hontes a nous!!!!!!!!
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