L’athlète Espagnol Mohamed Katir, qualifié pour la finale du 5 000m des jeux olympiques de Tokyo, a été questionné après sa course de demi-finale, au micro de COPE, sur ses origines marocaines, et s’il se sentait originaire de Mula. Le jeune coureur de 23 ans, ému, a répondu : «Je suis de Mula, je suis Espagnol, je ne suis pas un athlète marocain, je ne représente pas le Maroc. Je suis donc Muleño et je viens représenter mon peuple».
Pour rappel, le coureur, né au Maroc, a rejoint l’Espagne à l’âge de 5 ans et vit actuellement à Mula. Il a acquis la nationalité espagnole en 2019, ce qui lui permet depuis le premier janvier 2020 de courir sous les couleurs de l’Espagne. Il y a quelques semaines, Mohamed avait déjà été attaqué sur ses origines par le coureur espagnol Isaac Viciosa, qui avait déclaré dans Soycorredor, après que son record ait été battu par Katir : «Peut-être que ce n'est pas politiquement correct, mais je voudrais dire que j'aurais aimé qu'il soit battu par un athlète au nom de famille castillan.»
Face aux attaques, le coureur reste motivé et déterminé à se battre pour les couleurs du drapeau espagnol. Fier de ses origines, Katir avait déjà rendu hommage sur les réseaux sociaux à son grand-père, dont il porte le nom. «Pour ceux qui ne savent pas à qui appartient mon nom de famille, il appartient à un grand homme d'origine marocaine. Ma grande motivation, un exemple à suivre, mon grand-père Miloud Katir», a-t-il dit.
Malgré la polémique raciste, le coureur reste concentré sur son objectif et la course qui l’attend : «Je suis très compétitif, je vais me battre pour cela. Désormais, je vais rêver de la finale.»
Jeune prodige, Katir est déjà détenteur du record d’Espagne sur 1 500, 3 000 et 5 000m. Sa victoire confortable dans la deuxième manche des Jeux de Tokyo (13:30.10) lui donne de bonnes chances pour un podium. L'athlète espagnol a déjà couru en 12:50.79 cette année.