Menu

Grand Angle

BaySys : Une enquête au cœur d’un trafic d’influence impliquant Mounir Majidi, la RAM et l'ex-gouvernement ?

«Comment une compagnie publique marocaine prévoit de dépenser l’argent du contribuable dans un projet privé du secrétaire particulier du roi… avec la bénédiction du gouvernement». C’est ce que nous révéle l’ancien journaliste et directeur de publication de TelQuel, Ahmed Réda Benchemsi dans une enquête explosive sur un trafic d’influence et dont voici les principales grandes lignes. La réaction de la Royal Air Maroc n'a pas tardé. 

Publié
Mounir Majidi
Temps de lecture: 3'

Tout a commencé en 2009 avec la mort de l’ancien président gabonais El Hadj Omar Bongo Ondimba. Après 42 ans passés au pouvoir, Omar Bongo décède le 8 juin 2009, d’un cancer de la prostate, laissant derrière lui plusieurs dettes et impayés, dont une facture de 10 millions de dollars que lui réclamait un certain équipementier aéronautique américain nommé BaySys International. Ce dernier, spécialisé dans l’aménagement d’avions VIP, avait même été contraint à l’époque de remercier 60 de ses employés pour gérer cette situation de crise.

Pour préserver sa compagnie, Steve Walton, son fondateur et actuel PDG annonce avoir trouvé une solution : «Nous avons besoin de deux choses : un hangar et un partenaire financier». Le 8 juin 2010, BaySys International annonce avoir «signé un accord avec un investisseur régional stratégique en vue d’installer une plateforme industrielle à Casablanca (…) en vue d’y exécuter des aménagements intérieurs pour avions de VIP et chefs d’Etat», rapporte Ahmed Benchemsi, citant l’agence de presse britannique Reuters.

«Majidi business» à l’appui

Le 19 août 2010, un mois à peine après cette annonce, une nouvelle société spécialisée dans «l’aménagement et maintenance des avions»,  baptisée BaySys Morocco, voit discrètement le jour au royaume. La SARL, dont le capital est de 50 000 dirhams, s’avère être détenue à 100% par New Assets et FC Holding, deux sociétés appartenant à Mounir Majidi, secrétaire particulier du roi Mohammed VI. Son siège social est placé à Casablanca, chez FC COM, première compagnie d’affichage au Maroc, qui appartient, donc, à Mounir Majidi.

La RAM entre en jeu

Reste donc à trouver les  fameux «hangar et partenaire financier» qui sauveraient l’équipementier américain de la faillite. C’est alors que la Royal Air Maroc entre en jeu. Le 14 septembre 2010, soit un mois après la création de BaySys Morocco, la compagnie aérienne marocaine annonce un nouveau projet d’investissement : l’achat de 24% du capital de BaySys Morocco pour un montant de 2,8 millions de dirhams. L’investissement global prévu étant de 248 millions de dirhams. La RAM, qui pour rappel est une entreprise publique, avait besoin de l’autorisation du gouvernement pour se lancer officiellement dans le projet.

Le 1e février 2011, alors que la RAM était déjà au bord de la faillite, un décret gouvernemental, signé conjointement par l’ex-Premier ministre Abbas El Fassi, et l’ex-ministre de l’Economie et des Finances Salaheddine Mezouar, l’autorisant à acheter les 24% de Baysys Morocco transformée en SA est alors mis au point.

Dans le décret concerné, la RAM explique que cette opération lui permettrait de  «consolider et de renforcer sa présence à l’international dans le domaine de l’aéronautique».  «Le chiffre d’affaires et le résultat net» de Baysys Morocco passeraient ainsi «respectivement» de 57 millions de dollars US et 5,4 millions de dollars US en 2011, à 249 millions de dollars US et 28 millions de dollars US en 2015», annonce la Royal Air Maroc dans le texte… des prévisions irréalistes.

Bref, contacté par Ahmed Réda Benchemsi lui-même, le PDG de la RAM, Driss Benhima a assuré que le projet en question n’avait jamais abouti. Comment se fait-il donc qu’il ait été publié sur le bulletin officiel ?

La RAM riposte rapidement

Royal Air Maroc n’a pas tardé à réagir. Quelques heures après la publication de «l’affaire Baysys», la compagnie a diffusé un long communiqué à ce sujet.  «RAM envisage concrètement des créations de partenariat dans au moins trois domaines qui sont : la maintenance, le catering et la handling», explique le communiqué.  «Pour toute action entreprise dans ce sens, RAM applique la loi en demandant l’accord au chef du gouvernement. Certains de ses projets sont réalisés, d’autre ne le sont pas, mais tous disposent de l’accord préalable des autorités, matérialisé par un décret autorisant la création de filiales, et la vente et achat de participations».

«RAM a eu des démarches avec des partenaires américains mais qui n’ont pas été concrétisées suite à l’évolution des environnements commercial et industriel. Il est à noter que ce sont bien les préoccupations sur le chiffre d’affaires avancées et leur rentabilité qui ont conduit à l’arrêt du projet Baysys Morocco, qui représentait en fait trois millions de Dh d’investissement pour RAM», ajoute le même communiqué.

Un pavé dans la marre lancé par Ahmed Réda Benchemsi qui braque l'attention une nouvelle fois sur Mounir Majidi.

Au Maroc tous est possible
Auteur : simontemplar
Date : le 14 juin 2012 à 18h58

Chaque peuple a le gouvernement qu'il merite.
au PAYS Des AVEUGLES!
Auteur : abdo447
Date : le 14 juin 2012 à 10h51
si les marocains étaient Intelligent, un IDIOT comme ce MAJIDI serait déjà Derrière les Barreaux !
monarchie aveugle??
Auteur : schwarzkopf
Date : le 14 juin 2012 à 10h08
je me demande si le guide sait ou il marche,car le fausée est bien devant
Article bourré de fautes
Auteur : Bengi
Date : le 14 juin 2012 à 09h54
Quand je lis cette phrase, c'est Bongo qui devait de l'argent!

"Omar Bongo décède le 8 juin 2009, d’un cancer de prostate, laissant derrière lui plusieurs dettes et impayés, dont une facture de 10 millions de dollars que lui devait un certain équipementier aéronautique américain nommé BaySys International"
majidi le chien
Auteur : younes.k
Date : le 14 juin 2012 à 04h29
mounir majidi quelle raclure de l'humanité, je lui cracherais bien dessus...
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com