«89% des cadres marocains veulent avant tout une expatriation de plus de 3 ans», révèle La Vie éco. Une proportion bien supérieure à celle des cadres au niveau mondial dont 69% sont prêts à s’expatrier, selon une enquête mondiale sur les attentes des candidats vis-à-vis de l’international réalisée par un institut néerlandais de recherche et de conseil stratégique spécialisé dans le recrutement et la communication, The intelligence Group, pour le compte de The Network, un regroupement de 49 portails de recrutement, et ReKrute, leader du e-recrutement au Maroc.
Les raisons d’un tel souhait pour les Marocains sont multiples. Selon l’étude, dont les détails sont donnés par La Vie éco, ceux qui veulent s’expatrier recherchent premièrement «une expérience à l’étranger» pour certains, tandis que d’autres souhaitent «améliorer leur niveau de vie ou encore chercher à démarrer une carrière internationale».
La France les intéresse en premier
Ces potentiels expatriés sont d'abord intéressés par la France. 61% des personnes sondées souhaitent en premier lieu y travailler dont 43% souhaitent travailler à Paris.
Ils sont également nombreux à préférer le Canada. Pourtant, une récente étude montrait que le taux de discrimination net pour cause de patronyme à l’endroit des chercheurs d’emploi d’origine arabe est de 35,1% au Québec. Pour se donner les moyens, 54% des candidats à l’expatriation utilisent les portails internationaux espérant trouver l’offre de leurs rêves.
Si les cadres veulent partir, les jeunes aussi, comme le prouve l’étude réalisée par la Banque mondiale à la veille du Printemps arabe. Sur 2333 jeunes âgés de 15 à 29 ans, 33% souhaitent ou envisagent de quitter le Maroc à l’avenir, sachant cette tranche d’âge représente un tiers de la population du pays.