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Grand Angle

Le Maroc prêt à venir en aide aux MRE d’Espagne et d’Italie accablés par la crise

Les communautés marocaines d’Espagne et d’Italie sont en train de manger leur pain noir. Dans un contexte de durcissement de la crise économique européenne, les conditions de vie des travailleurs marocains résidants dans les péninsules ibériques et italiennes se sont en effet considérablement détériorées au cours des dernières années. Hier, une réunion du CCME à Rabat faisait le point sur leur situation. Etats des lieux. 

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Les travailleurs marocains d'Espagne et d'Italie, premiers dommages collatéraux de la crise.
Temps de lecture: 3'

Un parterre de spécialistes marocains et espagnols se réunissait hier à Rabat pour débattre autour du thème «Les Marocains en Espagne et en Italie et les défis de la crise». Organisée à l’initiative du CCME (Conseil de la Communauté Marocaine à l’Etranger), cette rencontre visait, entre autres, à établir le bilan des «conséquences économiques et sociales de la crise sur les migrants» et à élaborer «une vision concertée sur les éventuels mécanismes et stratégies à adopter» pour leur venir en aide. Car il faut dire que depuis le début de la crise en 2008, la situation des migrants marocains, en particulier dans les péninsules ibériques et italiennes, n’a cessé de se détériorer : chômage en hausse vertigineuse, précarisation importante de l’emploi et des conditions de vie, basculement dans l’irrégularité ; autant de facteurs d'aggravation de leur situation qui, en se combinant, ont fini par venir peser lourdement sur l’activité économique du royaume au travers d'une baisse importante du volume de devises. D’où la conscientisation rapide des autorités marocaines quant à la nécessité d’agir vite et efficacement.  

Espagne : le nombre de MRE au chômage a presque quadruplé en 4 ans

Les Marocains représentent l’une des plus importantes communautés en Espagne et en Italie, avec plus de 800 000 personnes légalement établies dans le premier pays et 600 000 dans le second. En Espagne tout d’abord, le taux de chômage des Marocains (50,7%) était le plus élevé parmi les communautés étrangères en 2011. Alors que la péninsule ne comptait que 42 600 chômeurs hommes et 31 300 chômeurs femmes en 2007, elle en compte respectivement 183 000 et 99 400 selon les dernières estimations. Le nombre de travailleurs marocains au chômage a donc presque quadruplé (multiplié par 3,8) dans le pays au cours des quatre dernières années. Pour les experts présents à la rencontre d’hier, ceci s’explique en grande partie par le fait que ces derniers «sont nombreux à occuper des emplois peu qualifiés, souvent à caractère manuel et temporaire» dans le BTP, l’hôtellerie, la restauration et le secteur agricole ; des secteurs touchés de plein fouet par la crise.  Effet domino, la précarisation de la situation des travailleurs marocains en Espagne se traduit par une baisse importante des transferts de devises : entre 2007 et 2010, ceux-ci ont diminué de 33% selon les données de la Banque d’Espagne.

Cette situation alarmante ne se limite malheureusement pas qu’à la péninsule ibérique mais concerne également l’Italie – dans une moindre mesure toutefois. Selon les chiffres de l’Institut national de la prévoyance sociale d’Italie, le taux d’activité des hommes est passé de 79,3% en 2008 à 75,2% en 2009 et celui des femmes de 27,8% à 23,7% sur la même période. Fait singulier, le taux de chômage de la communauté marocaine dans la péninsule italienne est aussi largement supérieur à celui des autres communautés étrangères : les statistiques montrent ainsi que 24,9% des travailleuses marocaines sont au chômage contre seulement 13% chez les autres femmes étrangères.

Les MRE, premières victimes collatérales de la crise

Dans les deux pays, les travailleurs marocains semblent donc être les premières victimes collatérales des dégâts engendrés par la crise.  «L’emploi, les restrictions économiques et budgétaires, la révision des politiques migratoires  sont des éléments qui accentuent la vulnérabilité des migrants, jusqu’à parfois leur faire perdre leurs acquis et les faire basculer dans l’irrégularité, et les exposer à des pratiques discriminatoires et xénophobes» énumèrent les experts du CCME. Mais si la vulnérabilité des migrants inquiète autant ces spécialistes, en particulier les représentants de l’autorité publique marocaine, c’est évidemment moins par sollicitude touchante que pour ce que leur «vulnérabilité» représente comme manque à gagner pour le Maroc : les devises des MRE constituent en effet le nerf de la guerre de l’économie marocaine et une condition sine qua non de sa relance. Le pouvoir politique en a conscience et fera donc certainement tout son possible pour atténuer «les effets de la crise sur l’ensemble des travailleurs, dont les migrants». Le mieux-être de son économie en dépend.    

Le Maroc prêt à venir en aide aux MRE d’Espagne et d’Italie accablés par la crise
Auteur : odessa
Date : le 09 juin 2012 à 18h02
il faut aider nos fréres car le travail dans le sud de l'europe depuis les allemands 10 ans de crise et serieux . L'espagne n'a plus d'argent dans les banques et la grece ausssi beaucoup plus si les greques sorte de l'euro l'allemagne comme dise kaputt et oui l'europe dans le noir complete la suite avec l'italie ?????? la premiere aide nos freres
aide!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Auteur : georges
Date : le 09 juin 2012 à 11h09
allo allo !!!
AIDE , deja venir en aide a ceux qui sont dans le bled , venir en aide a ceux qui n'ont pas de travail ici, çà n'existe pas , le moto est jette toi a l'eau et nage , les plus forts survivront..
Au lieu de pleurer il faut bloquer les imports nefastes,
et taxer comme le contreplaque chinois à 300% , produire local , mais cependant que les banques regorgent de flouz au maroc , elles n'ont pas de role social , demandant des garanties que n'auront jamais a des artisans qui pourtant sont moteur du developpement
et traites par le mepris car n'etant pas deja nes avec une cuillere en argent
Des diplomes ne peuvent rien faire , meme pas avancer d'un chaouia , sans bzef flouz ,
Donc deja faisons tourner la machine interne avant de donner rien aux autres.
S'ils sont partis c'est pour meilleur , ou bien toucher les allocs , le chomdu , les restau du coeur , ce qui est mieux dans le pire de cas , que des poignees de main et des encouragements ,ou jugements innapliques , jetant des familles dans la rue , ou nourrir des rentiers bien gras louant des appart a des prix debiles !
la solidarité n'est pas ici elle est au nord !!!
Alors les grandes declarations pipo au placard ...
l'intention est louable l'action est d'or !
LA FIN DES HARICOTS
Auteur : BabaYahia
Date : le 09 juin 2012 à 09h02
En réponse à Khalide34:
la machine économique c'est déplacée vers la Chine, l'Inde et le Brésil et ces grands pays absorbent la majeur partie des ressources de la planète, produisent à moindre coût et mènent la danse d'où l'asséchement de l'économie américaine et européenne avec un endettement colossal.
Il ne peuvent aider éternellement les pays en difficulté, même les allemands commencent à tirer la langue.
Les politiques brassent de l'air, ils n'ont point de solutions pour l'instant.
Et comme toujours ce sont les plus faibles qui trinquent.
il va leur donner quoi?
Auteur : baker67
Date : le 09 juin 2012 à 01h15
un panier d oseil avec un bison de lessieur et un peu de harcha? faut pas rever ya deja pas a manger pour tous les marocain alors s occuper des autres pays sa m fait rire...
Pas forcément la fin des haricots
Auteur : khalide34
Date : le 08 juin 2012 à 19h41
Je le vois pas comme toi Babayahia
Certes la période est difficile pour ces pays là, mais ils se relèveront tu verras.

Dans l'histoire, il y a toujours eu des replis économique et c'est pas demain que ça s'arrêtera.

L'inconvénient comme le dit bien l'article c'est les métiers de BTP et manutention qui sont le plus touchés par la crise.

Mais si on compare à la totalité des emplois dans ces pays, les courbes sont pas si éloignés que ça
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